La princesse de Clèves - Le portrait de Mlle de Chartres
Commentaire de texte : La princesse de Clèves - Le portrait de Mlle de Chartres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chacha241 • 28 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 488 Mots (6 Pages) • 4 040 Vues
-> Lecture intégrale n°1 : La Princesse de Clèves, Mme De La Fayette
LECTURE ANALYTIQUE N°1 : « LE PORTRAIT DE MLLE DE CHARTRES » ; de « Il parut » à « grâce et charme »
Impression de lecture :
- Portrait (mère + file)
- Eloge
- Education
- Apparence (-> portrait physique + -> beauté (canon)
- Vertu
- Noblesse
- Préciosité
- Honnête femme
- Cour
Problématique : En quoi la description relève-t-elle de l’écriture classique (mouvement) ?
En fait : En quoi la description a-t-elle une valeur pragmatique ? (=tragique)
- Introduction : Le roman classique en opposition au roman baroque présente au XVIIe s une trame linéaire et simple, exaltant les valeurs de la vertu et condamnant la passion. Cette conception du roman trouve dans le roman « La Princesse de Clèves » de Mme De La Fayette (1678) un de ses plus beaux représentants. L’histoire relate en effet le parcours exemplaire d’une femme qui fait ce que le XVII appelle un beau mariage qui découvre l’amour auprès du Duc de Nemours et qui, par grandeur, se refuse à cet amour. L’extrait que nous étudions si situe au moment où, après une longue exposition de la cours, l’auteur procède à la présentation de l’héroïne tant attendu par le lecteur. Le lecteur peut, dans ce roman de formation lire en filigrane (transparence) le drame à venir. Ainsi on peut se demander : En quoi la description a-t-elle une valeur pragmatique ? (=tragique).
- Plan :
I) Un portrait élogieux
1) Un modèle de perfection
2) La cours en contre-point
3) Les indices du drame à venir
II) Le modèle de l’honnête femme
1) Un personnage exemplaire
2) Une vision pessimiste de l’amour dans le discours éducatif
3) Une éducatrice originale
I) Un portrait élogieux
I.P. : La description dans le roman sert à présenter le personnage, et à lui donner une certaine consistance. Ainsi Mme De La Fayette dans La Princesse de Clèves dresse un portrait élogieux de son héroïne.
1) Un modèle de perfection
Mme De La Fayette propose un portrait physique et moral du personnage (prosopographie [Science auxiliaire de l'histoire, qui étudie la filiation et la carrière des grands personnages.] / éthopée [ Dessin dans lesquels les mœurs et les pensées des personnages sont représentées]). L’exposition du personnage insiste sur ses qualités.
• Beauté : - Métonymie qui assimile la jeune femme à un physique particulièrement gracieux « beauté » x2.
- Insistance du la perfection du personnage : épithètes « parfaite » « régulier ».
- Répond au canon de beauté de son époque XVIe s « blancheur de son teint » signe d’aristocratie, « cheveux blonds » rareté, « grâce et charmes » attribut insistants sur son charme, élégance et sur ses atouts.
- Hyperbole qui la classe dans une élite « extrême jeunesse » superlatif, « belle personne » périphrase = les gens ayant une certaine prestance.
• Beauté associée à la qualité sociale (Aristote).
- Elle est présenté comme femme de bien « héritière » périphrase x2 pour la désigner.
- Comme femme aussi de haut-rang : « une des plus grandes héritières » hyperlatif (superlatif) = beau linge.
- Promise à un beau mariage « un des grands partis »
• Aspect moral (jsp) mais implicite : « la vertu » = 1ère valeur mise en avant dans son éducation. (ici) Vertu = pureté et droiture d’esprit ⬄(ca veut dire) chasteté
(clausule) : Discours de Mme De La Fayette s’inscrit dans la rhétorique de l’éloge.
2) La cours en contre-point
- La présence de la cours encadre la description « il parut une beauté à la cour » : exposition du personnage à ce public. « elle voulut la mener à la cour » ; rappel / exposition comme passage obligé et enfin le vidame qui vient la voir et matérialise cette présence à la cour « le vidame alla au devant d’elle » vidame = mentor.
- Faire valoir / Portrait de la P. de C.. Confirmation par la cour de la beauté de la jeune femme ⬄isotopie du regard. « attirer les yeux » : synecdoque <-> insistance sur la curiosité (malsaine) du public. « Donner de l’admiration » => sens étymologique : regarder sans pouvoir détacher les yeux.
(clausule) : Passage à la cour : épreuve réussie pour Mlle de Chartres mais intérêt (sentiments) mélangé de la cour (estime + inquisiteur).
3) Les indices du drame à venir
Description inaugurale oriente le lecteur vers une interprétation : la jeune femme est mal préparée pour affronter les intrigues de la cour.
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