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La bruyère les caractères Livre V, « De la Société et des conversations »,remarque 9

Commentaire de texte : La bruyère les caractères Livre V, « De la Société et des conversations »,remarque 9. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2022  •  Commentaire de texte  •  1 421 Mots (6 Pages)  •  1 255 Vues

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La Bruyère

Les Caractères Lecture linéaire 11

Livre V, « De la Société et des conversations », remarque 9 (portrait d’Arrias).

La Bruyère a quarante-trois ans lorsque paraît la première édition des Caractères. Ce livre est l’œuvre d’une vie, et son auteur l’homme d’un seul livre. Il y a travaillé pendant dix-sept ans avant de proposer au public un premier choix de 420 « remarques », présentées comme une continuation des Caractères de Théophraste, philosophe grec, qu’il traduit et présente en tête de l’ouvrage. Six ans plus tard, suite à un succès qu’il n’avait pas envisagé, il achève son livre qui compte désormais 1120 « remarques » et qui vont de la maxime la plus courte au portrait le plus détaillé.

Le portrait d’Arrias se situe dans la section V des Caractères intitulée « De la société et de la conversation » remarque 9. L’auteur livre un portrait en action et se livre à la satire d’un courtisan pédant.

o En quoi Arrias incarne le contre-exemple de ce qu’est un honnête homme ? o Par quels moyens la critique du courtisan gagne-t-elle en force ?

o Deuxième mouvement de la ligne 3 et 8 « on parle à table ...éclater ». o Troisième mouvement l.8...fin quelqu’un se hasarde

Mouvements

Premier mouvement de la ligne 1 à 3 Arias ....-chose

Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi ; c'est un homme universel,

et il se donne pour tel : il aime mieux mentir que de se taire ou de paraitre

ignorer quelque chose.

On parle à table d'un grand d'une cour du Nord : il

prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils savent ; il s'oriente dans

cette région lointaine comme s'il en était originaire ; il discourt des moeurs de

cette cour, des femmes du pays de ses lois et de ses coutumes ; il récite des

historiettes qui y sont arrivées ; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier

jusqu'à éclater.

Quelqu'un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement

qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend

feu au contraire contre l'interrupteur : "Je n'avance rien, lui dit-il, je ne raconte

rien que je ne sache original : je l'ai pris de Sethon, ambassadeur de France

dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais

familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance."

Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait

commencée, lorsque que l'un des conviés lui dit : "C'est Sethon à qui vous

parlez, lui-même, et qui arrive fraichement de son ambassade."

Premier mouvement de la ligne 1 à 3 Arias ....-chose

o On trouve également le thème du mensonge et de la tromperie : veut le persuader + ainsi, il se donne pour tel, mentir

o Lacomparaisondesupérioritésouligneetamplifiecetraitdecaractère.Ilyaunchoix«aime mieux » d’être dans l’apparence que la vérité.

o La Bruyère campe dès les premières lignes une critique de ce tempérament et de la comédie sociale le silence = sottise donc vaut mieux parler satire

Deuxième mouvement de la ligne 3 et 8 « on parle à table ...éclater »

o Lemoralisteillustresonproposparunexempleconcretquirestenéanmoinsdanslagénéralité avec le « on « pr.pers impersonnel = courtisans désignés aussi par une périphrase « ceux qui allaient dire ce qu’ils savent » = autre Arrias qui souligne qu’il incarne bien un tempérament et non une exception. Il reprend la tradition présente chez Horace satire 8 et Boileau « satire III » du dîner ridicule. « la table d’un grand « i-e un proche du roi nous plonge d’emblée dans l’atmosphère de la cour.

o .le sujet est aussi une preuve de ce caractère car il est volontairement très éloigné des préoccupations du XVII « une cour du Nord » l.4. Eloignement facilite le mensonge.

o La parataxe qui se développe dans la deuxième phrase de ce mouvement est la manifestation du flot de paroles dont il inonde les courtisan = monologue. Monopolisez la parole = faute de goût qui attend de la mesure et de l’esprit.

o Son manque de savoir-vivre est renforcer « prend/ôte ». Indifférence aux autres

o L’accumulation « il » = ironie. Il se met en scène « discours « « récité « et devient le centre de

son propos. Permet de développer le mensonge sous nos yeux o Chaque

...

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