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La Princesse de Clèves. Un bal à la cour

Commentaire d'oeuvre : La Princesse de Clèves. Un bal à la cour. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Mai 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 495 Mots (6 Pages)  •  631 Vues

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La Princesse de Clèves. Un bal à la cour

« Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer… » à « ne vouloir pas avouer que vous le connaissez sans l’avoir jamais vu. »

Présentation: Mme de La Fayette est une femme de lettres française appartenant au classicisme. Ce mouvement prend comme référence esthétique les chefs d’œuvre de l’Antiquité gréco-latine (Boileau, Aristote) et poursuit comme but de retrouver les principes de la beauté éternelle en mettant en avant l’ordre, la symétrie, la mesure, la bienséance. Mme de La Fayette est également influencée par le mouvement précieux et ses raffinements. Ses œuvres majeures sont La Princesse de Montpensier, une nouvelle datant de 1662 et La Princesse de Clèves de 1678, toutes deux publiées anonymement car il était mal vu qu'une femme écrive au XVIIème. L’œuvre dont est issu notre extrait est considérée comme un roman historique même s’il inaugure également le roman d’analyse (OU psychologique). La princesse de Clèves fut un grand succès dès sa parution et souleva de nombreuses débats dans les salons.

Contextualisation : Cette scène est un topos de la littérature amoureuse puisqu’il s’agit de la rencontre entre la princesse de Clèves, héroïne du roman éponyme et M. de Nemours. Cette scène de première rencontre est fondée sur une mutuelle reconnaissance des qualités de l’autre et se déroule à la cour des Valois. C'est à l'occasion des fiançailles de Claude de France, deuxième fille d' Henri II, que le couple formé par le roi va évoluer sous le regard de cette société aristocratique.

Problématique : En quoi cette rencontre est-elle à la fois merveilleuse et malheureuse ?

Mouvements du texte : Des lignes 1 à 14, nous verrons comment les protagonistes de cette rencontre semblent tout droit sortis d'un conte de fées puis des lignes 15 à la fin, nous montrerons que la rencontre a lieu dans un cadre public, sous le regard de la Cour. (= société. Cf le parcours)

1er mouvement : une rencontre merveilleuse

L1 et 2 : Les circonstances de la rencontre sont détaillées avec forces détails, ce qui suggère que l'événement sera fondateur (= marquant) pour l'héroïne. : cc de temps/ cc de lieu/ cc de but : « tout le jour »/ « chez elle » « au bal » , « au festin », « au Louvre »/ « pour se trouver ». On observe que le nom propre « Louvre » crée un effet de réel puisque les lieux existent réellement. L'hyperbole « Tout le jour » insiste sur l’importance de l’apparence lors de cette occasion mondaine. Le parallélisme de construction « sa beauté ET sa parure » met en lumière la beauté naturelle de la princesse à laquelle s'ajoute la beauté artificielle : elle possède l'art de se mettre en valeur et accumule les grâces. La perfection de la princesse est ratifiée (=validée) par la société comprise dans le pronom indéfini « On » (admira). Beauté consensuelle qui fait l'unanimité. Prééminence de l'apparence--> 3 occurrences de  « voir ». Coup de foudre. Nombreuses hyperboles qui relèvent de la préciosité : « augmentait » , « air brillant », « grand étonnement ».

L3 à 15 : Dans un récit, on appelle élément perturbateur l’événement qui rompt avec l’équilibre de la situation initiale. Alors que tout le monde danse, l’entrée de Mme de Clèves va déclencher tout une série de péripéties. Les verbes au passé simple le confirment : « il se fit », « acheva de danser », « le roi lui cria », « elle se tourna  et vit ». On entend le nouvel arrivant (« grand bruit », qui rappelle le tonnerre annonçant l'orage...) avant de le voir, ce qui l'auréole de mystère. Effet de suspense, d'attente. La longueur de cette phrase complexe tient le lecteur en haleine quant à l’arrivée du duc de Nemours. On relève 7 verbes donc 7 propositions qui retardent l’entrée de celui « à qui on fait place ». Focalisation omnisciente : on sait ce qu'éprouve l'un comme l'autre → « difficile de n'être pas surprise de le voir » (= litote précieuse qui suggère le grand effet produit par cet homme ) et «  difficile de voir Mme de Clèves sans avoir un grand étonnement » . Impression identique, intense. Leur perfection les mène naturellement l’un à l’autre. On peut lvoir dans « les sièges » par-dessus lesquels passe le duc de Nemours une préfiguration de la suite et une allégorie (= représentation concrète d'une abstraction) des obstacles qu'il devra surmonter. A savoir : la vertu de la princesse, la loyauté envers son époux. Référence à l'amour courtois où

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