L'ode inachevée à la boue- lecture linéaire

L'ode inachevée à la boue

INTRODUCTON:

Francis Ponge publie L'Ode inachevée à la boue en 1962 , c’est un écrivain reconnu depuis la publication du Parti Pris des Choses , son recueil célèbre dans lequel il décrit des chose et des objets du quotidien et les embellir avec la poésie. Dans le titre de cette poème , il y’a une antithèse entre « l’ode » et « la boue ». L’ode est un genre poétique qui consiste à faire l’éloge d’un héros, chanter ses gloires, ses triomphes. Ce projet rejoint celui de « la parti pris des choses ».

Comment est-il possible de célébrer la boue jusqu’à en développer une déclaration d’amour ?

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(L.1-6): l’altitude généralement méprisante à l’égard de la boue.

(L.7-14): on est dans l’ode, Ponge lance une déclaration d’amour à la boue.

(L.15-22):il expose son projet poétique .

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[L.1-6] :

• (L.1): présent de vérité générale . Il y’a une opposition entre boue et noble. Il y’a un paradoxe car l’habitude de mépriser la boue la rendre attractive .

• (L.2-3): « notre » « nos »évoque l’espèce humaine, l’altitude de mépriser la boue est universelle. Il énumère les causes et répond pourquoi on la déteste vraiment. La boue rend la marche difficile , elle est mal jugée et devient sujet pour en parler d’elle mal, il montre donc le rôle négatif et finit par donner la conséquence « on ne lui pardonne pas », c’est pour ça qu’elle est méprisable .

• (L.4-5-6), « c’est de la boue », Ponge passe au discours direct pour évoquer une insulte . Les termes suivants « honte » « humiliation » « atroce » signifient qu’on humilie la boue . L’anaphore avec « cette » et la forte ponctuation montre que Ponge est dégoûté par ce mépris que portent les gens.

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[L.7-14]:

• À partir de (L.7) , il y’a un changement dans la situation d’énonciation, il interpelle la boue et lui donne des sentiments humains, il s’adresse à elle , on est passé de « on » à « je » , il déclare son amour à la boue.

• (L.8), il parle de sa poésie et les méprisants de la boue sont qualifiés de détracteurs.

• (L.9), à ce moment là , il célèbre la beauté de la boue avec un champ lexical de la beauté: « belle » « azur » « regard pur ». La boue est donc transfigurée, c’est l’alchimie poétique des mots.

• Cette métamorphose est grâce à la pluie. « fonde » est syllepse de sens (fondre et fonder), elle lui rend son élasticité et donne lui une autre forme.

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