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Juste la fin du monde de Lagarce / Scène 8

Fiche de lecture : Juste la fin du monde de Lagarce / Scène 8. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2022  •  Fiche de lecture  •  1 010 Mots (5 Pages)  •  1 483 Vues

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Intro : Juste la fin du monde, qui s’est tout d’abord intitulé Les Adieux puis Quelques éclaircies , est la pièce de théâtre la plus connue de Jean-Luc Lagarce, dramaturge, comédien et directeur de troupe de la fin du XXe siècle. Malgré sa mort prématurée à 38 ans, il rencontre un véritable succès posthume. Louis, le personnage principal, est un écrivain qui a quitté́ sa famille des années plus tôt. Il décide de revenir leur annoncer qu’il va mourir mais il n’y parviendra pas. La fable traite de la famille, du retour, des relations de famille, et surtout, de la difficulté́ de communiquer sur ce qui est

important. D’emblée, l’écriture est surprenante, empruntant à la typographie de la poésie.

L’extrait qui nous concerne est l’exemple de l’incapacité à communiquer dans la famille.

Question : Comment cette scène révèle-t-elle l’échec des retrouvailles familiales ?

Mouvements : 1 : « Voulez-vous encore du café » : un après-midi mélancolique

2 : « tu vas le vouvoyer » à « Elle reviendra » : Suzanne contre le poids familial 3 : « Oui je veux bien » à « tu te payais ma tête » : la rivalité fraternelle

4 : « Vous êtes tous les mêmes » à la fin : éclatement de la famille

I Un après-midi mélancolique

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La mère présente une habitude familiale dominicale grâce à l’adverbe « toujours ». Elle

insiste sur le temps, la durée comme le précise le champ lexical : « après-midi », « dure »,

« longtemps ». La langueur, la monotonie est exprimée par le pronom impersonnel « on » et le parallélisme de construction « on n’a rien à faire, on étend les jambes ». C’est l’ennui.

Cette réplique est construite comme une didascalie.

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Catherine qui n’est pas de la famille biologique est à part en utilisant le pronom de politesse

« vous » en s’adressant à Louis. Ce qui montre aussi une distance, une méconnaissance. Elle symbolise les conventions sociales en proposant un café : banalité, aucune conversation sérieuse qui permettrait un véritable échange.

  1. Rébellion de Suzanne

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Suzanne est la plus jeune et représente la jeunesse, la génération de l’immédiat. Elle ne

supporte pas le poids des traditions. Elle remet en cause le vouvoiement de Catherine. La répétition du verbe « vouvoyer » montre son impatience en opposition avec « toute la vie » et « toujours ». Antoine tente de calmer la situation mais va déclencher la colère de Suzanne. Son discours la rattache à l’adolescence comme le suggère l’interjection grossière

« Mais merde ». Elle utilise le registre vulgaire qui va rompre le dialogue.Elle refuse

l’« autorité » paternaliste d’Antoine avec la répétition du pronom « toi ». La forma négative

répétée ‘Je ne te cause pas, je ne te parle pas        » souligne son opposition à l’autorité familiale mais aussi son incapacité à communiquer. La colère monte et va exploser comme le souligne l’abondance des phrases exclamatives.

[pic 5]

Question rhétorique d’Antoine qui va envenimer la dispute. Vocabulaire familier montre la

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