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Individu, morale et société dans la Princesse de Clèves

Fiche de lecture : Individu, morale et société dans la Princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2021  •  Fiche de lecture  •  1 407 Mots (6 Pages)  •  1 685 Vues

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FICHES BACINDIVIDU, MORALE ET SOCIETELA PRINCESSE DE CLEVES

Texte 2 : la rencontre (p.98-99)

[pic 1]

Introduction :

[pic 2]

Mme de Lafayette est une écrivaine du 17ème siècle, élevée dans une famille de petite noblesse, d’intellectuelles. Tout d’abord demoiselle d'honneur de la reine Anne d'Autriche, elle devient confidente d’Henriette d’Angleterre donc elle est se trouve dans l’entourage de la famille royal et observe les intrigues de la cour. Elle est très précieuse : elle fréquente des salons et côtoient de grandes personnalités comme La Rochefoucauld. Mme De Lafayette ne possède pas vraiment de mouvement littéraire mais se rapproche du classicisme (mouvement du 17è siècle : mouvement de rigueur avec des règles) et de la préciosité (mouvement du 17è siècle qui met en avant les sentiments, la richesse, le langage prude, la mondanité). Elle écrit des romans qui ne sont pas publiés sous son nom car une dame de son rang dérogerait à l'usage, en s'avouant auteur. Au 17ème siècle, le genre du roman est inférieur et elle ne voulait pas ce sentiment d’infériorité. Cette auteure est aussi une femme très vertueuse, elle suit la morale. A 19 ans elle dit : « Je suis si persuadée que l’amour est une chose incommode que j’ai de la joie que mes amies et moi en en soyons exempts ». Pour elle, l’amour est incompatible avec la vertu mais plutôt synonyme de danger. C’est le portrait de Mme de Clèves, personnage de son 1er roman La Princesse de Clèves publié en 1678 mais qu’elle ne reconnaîtra jamais en son existence l’avoir écrit. C’est le 1er roman psychologique. Mais Mme de Lafayette le considère plus comme des mémoires de par sa réalité et vérité. Ce roman raconte l’histoire d’une princesse tout juste arrivée à la cour qui se marie par raison plus que par passion à un homme, M. de Clèves mais tombe amoureuse d’un autre, M. de Nemours. Elle fera tout pour s’empêcher d’éprouver des sentiments pour cet homme. Mais elle finit par l’aimer et décide d’avouer à son mari qu’elle a un amant. Son mari meurt alors de chagrin et Mme de Clèves décide de refuser le mariage avec Nemours de peur de souffrir et à cause de la mort de son mari. Cet aveu a suscité beaucoup d’avis en faveur et contre.

Dans ce passage, Mme de Clèves rencontre le duc de Nemours au bal au Louvre.

Ma problématique est : en quoi cette scène de rencontre est-elle un topos littéraire de la société de l’époque ? Pour y répondre, je découpe le texte en 2 mouvements : de la l.1 « elle passa tout le jour » à la l.13 « grand étonnement » et de la l.13 « M. de Nemours » à la fin « l’avoir jamais vu ».

Mouvement 1 : l.1 à 13 : la rencontre, une scène idéale

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- CL de la royauté : l.2 « festin royal », l.3 « le bal », l.9 « prince », l.16 « roi », « reine » → cliché de l’idéal, de la préciosité car ce roman peut être un roman précieux de par la mise en scène de personnages idéaux qui fait aussi référence au lexique de l’apparence extérieure et du paraître l. « se parer », l.2-3 « admira sa beauté », « sa parure », l.11 « air brillant ».

- hyperbole l.1 « elle passa tout le jour des fiançailles chez elle à se parer » → montre encore que la paraître est très important voire la chose la plus importante à la cour.[pic 4][pic 5]

- registre réaliste avec des lieux réels comme « le Louvre » l.2 → rend plus crédible. On peut avoir une imitation parfaite de la cour comme le voulait Mme de Lafayette qui nommait son roman comme des Mémoires. Pour elle, tout est vrai dans son roman.[pic 6][pic 7][pic 8]

- répétition du pronom indéfini « on » l.5 « on faisait place », l.9 « on dansait », l.10 « on ne l’avait jamais vu » → tout le monde les regarde et est fasciné par son charme, individualité, centre de l’attention

- au début du texte : passé simple l.2 « admira », « commença » puis de l’imparfait l.3 « elle dansait » puis à nouveau du passé simple l.4 « il se fit un assez grand bruit » → passé simple évoque la surprise, coup de théâtre, arrivée soudaine de Nemours. Opposé à l’imparfait plutôt dans la durée de l’action.

- l.10 à 14 deux points de vue différent, coup de foudre des deux côtés. « Il était difficile de n’être pas surpris de la voir quand on ne l’avait jamais vu, surtout ce soir-là, où le soin qu’il avait pris de se parer augmentait encore l’air brillant qui était dans sa personne ; mais il était difficile aussi de voir Mme de Clèves pour la première fois sans avoir un grand étonnement » tout d’abord, point de vue de la princesse sur Nemours puis le point de vue de Nemours sur la princesse. Focalisation interne (sait la vision des personnages). Coupé par le point-virgule et la conjonction de coordination « mais ». Construction symétrique « il était difficile » l.9 et 12. → point de vue réciproque donc coup de foudre entre les deux.

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