Le Roman : Mme de Lafayette, La princesse de Clèves, 1678. Parcours : Individu, morale et société
Cours : Le Roman : Mme de Lafayette, La princesse de Clèves, 1678. Parcours : Individu, morale et société. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar j_aime_Plyer • 20 Avril 2021 • Cours • 1 025 Mots (5 Pages) • 550 Vues
Le Roman : Mme de Lafayette, La princesse de Clèves, 1678. Parcours : Individu, morale et société
L’auteur (1634 1693) et son contexte : voir livre, p. 216
- Jeunesse Née Marie-Madeleine Pioche de Lavergne, à Paris. Demoiselle d’honneur de la reine à 16 ans. Se marie à 21 ans et, à partir de 1652, vit 6 ans en province.
Contexte : Depuis 1643, Régence d’Anne d’Autriche, avec le Cardinal Mazarin. 1648 : la Fronde: oppose la régente à la noblesse du pays. Arts et littérature baroques, dont courant de la Préciosité
- Maturité : Revenue à Paris en 1659, à l’âge de 25 ans, elle fréquente la cour, les
« salons », et ses amis écrivains qui corrigeront ses livres : Ménage, Segrais, Huet, La Rochefoucauld. Elle publie anonymement (pratique courante, surtout pour une femme noble), 3 récits dont La princesse de Clèves, 1678 : immense succès, traduit en anglais un an après. Après sa mort, sont publiés : un autre récit ; ses Mémoires, et une Histoire de Madame Henriette d’Angleterre, sa meilleure amie (belle sœur de Louis XIV, brutalement décédée en 1670, à l’âge de 26 ans ->Célèbre oraison funèbre écrite par Bossuet « Madame se meurt, Madame est morte »)
Contexte: En 1660, le jeune roi Louis XIV impose l’absolutisme, en attirant les nobles à Versailles pour mieux les dominer. En littérature, le Classicisme prône l’imitation des arts antiques, le goût des règles, de la bienséance et de la vraisemblance ; c’est l’âge d’or du théâtre et des « moralistes » (Caractères de La Bruyère, Fables de la Fontaine)
Nouveauté de La princesse de Clèves (histoire littéraire):
Les « romans » baroques et précieux étaient:
- très longs et complexes: « romans-fleuves » de 10 000 pages, 12 tomes !, avec foisonnement de personnages, et d’intrigues secondaires dites « récits à tiroirs »
-invraisemblables : amours et actions héroïques d’aristocrates idéalisés et stéréotypés, qui évoluent dans un cadre plus ou moins mythologique; influences mêlées de l’Antiquité et des romans courtois du Moyen- Age, du type : chevaliers de la table Ronde. Exemples : Honoré d’Urfé, L’Astrée (roman pastoral, amours de Céladon dans les monts du Forez, avec personnages nobles et mythologiques déguisés en bergers) ; Mlle De Scudéry : Le Grand Cyrus, et Clélie (où on trouve la fameuse « carte du tendre »).
Vers 1660, la lassitude du public donne au mot « roman » un sens péjoratif (fiction fantaisiste pour divertir les femmes) … …
La PDC présente encore des traces de cette préciosité, avec les 4 récits enchâssés, l’idéalisation du milieu aristocratique. Mais sa nouveauté s’impose par :
- sa brièveté (4 parties d’une quarantaine de pages chacune)
- son authenticité historique : seules l’héroïne et sa mère sont des personnages inventés, tous les autres ont existé ; le livre n’est pas d’ailleurs présenté comme un « roman » mais comme une « histoire », une « nouvelle historique et galante » ,voire des Mémoires (témoignage authentique sur une époque et un milieu précis)
- l’analyse psychologique, très nouvelle, des personnages+ héroïne qui évolue: un des 1er romans modernes, au sens de « roman d’analyse » et « roman d’apprentissage »
La PDC est-il un roman historique ? Quel rôle de l’Histoire (réalité historique) dans l’histoire (le récit) ?
L’action se déroule au XVIe, à la cour des Valois (palais du Louvre) ; elle dure un an, de novembre 1558 à novembre 1559, à la fin du règne d’Henri II (qui meurt en tournoi à la fin de la 3 e partie) et au début du règne de François II, son fils (4e partie du livre). C’est la fin d’une Renaissance heureuse, entre la longue guerre de Trente ans et le début des guerres de religion entre Catholiques et protestants, en 1662.
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