La Princesse de Clèves : individu soumis à la pression sociale et morale de son époque
Analyse sectorielle : La Princesse de Clèves : individu soumis à la pression sociale et morale de son époque. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Paul Ducout • 15 Novembre 2020 • Analyse sectorielle • 1 402 Mots (6 Pages) • 2 603 Vues
I. La Princesse de Clèves : individu soumis à la pression sociale et morale de son époque.
a. Soumise à sa condition de femme au XVIème siècle :
- Ne choisit pas son mari : il lui est imposé par sa mère, par les circonstances qui font que seul le prince de Clèves
la demande en mariage, par l’obligation pour une jeune fille de 16 ans de se marier rapidement. On ne sait pas
du tout ce qu’elle pense de toutes les intrigues autour de son mariage (héroïne muette au début du roman), et la
réponse à sa mère que le prince lui cause moins de répugnance qu’un autre suffit à la marier. Mariée sans même
savoir ce qu’est l’amour. Pratique des mariages arrangés dans les familles royales et de l’aristocratie, l’individu
est soumis à la logique du clan : la fille du Roi doit épouser le roi d’Espagne, Monsieur d’Anville la petite-fille de
Diane de Poitiers. Ce sont les parents qui décident qui leurs enfants vont épouser.
- Modestie extrême : jeune fille obéissante puis épouse pleine « d’estime et de reconnaissance » - rappel à son
fiancé son devoir de bienséance : « une personne où l’on ne pouvait atteindre ».
- Soumise à son Oncle, le Vidame de Chartres, qui provoque, à deux reprises, des rencontres avec Nemours + afin
de lui conserver la protection de la reine, réécrit la lettre avec le duc de Nemours : moment de bonheur partagé
qui augmente son trouble et ses sentiments à son égard.
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b. Soumise à la Cour et à sa condition de femme appartenant à la haute noblesse :
- Soumise aux exigences et divertissements du Roi et des Reines : orchestrent sa rencontre avec Nemours, ce qui
provoquera le coup de foudre – Marie Stuart l’entraîne dans les jeux galants.
- Mariage et choix de son époux soumis aux jeux de pouvoirs en place et aux relations entre la Reine et la favorite,
Mme de Valentinois.
- Soumise aux obligations mondaines qui sont liés à sa classe sociale : doit paraître à la Cour, assister aux fêtes, et
si elle ne le fait pour des raisons personnelles, doit trouver un prétexte. Ex : bal du maréchal de Saint-André ; pour
éviter Nemours ensuite, doit convaincre son mari qui a pouvoir de décision sur elle. Beaucoup d’obligations
sociales.
- Société où les obligations sont multiples et où les penchants de l’individu ne sont pas pris en compte.
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c. Soumise à une éducation janséniste
- Sa mère lui inculque une éducation prônant la vertu ≠ la passion. La met en garde contre les dangers de cette
dernière. Peinture très pessimiste de l’amour et des Hommes => héroïne « programmée » par l’éducation qui lui
a été donnée.
- Suite à la mort de sa mère : supplie son mari de la « conduire » et de prendre le relai de sa mère dans son
éducation et ses choix.
- Soumise à la morale chrétienne qui imprègne cette société : il n’y a pas de divorce, et une femme doit être fidèle
à son mari, sous peine de perdre sa réputation et de manquer à ses devoirs. Morale incarnée par Mme de Chartres.
Aussi quand elle tombe amoureuse de M. de Nemours, la princesse comprend que c’est un malheur et elle fait
tout pour combattre cette passion, jusqu’à la fin.
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Obligations paradoxales : on ne choisit pas son mari (obligation aristocratique d’alliance entre les
familles) MAIS on doit lui être absolument fidèle (obligation chrétienne) ; on n’a pas le droit d’avoir un
amant (obligation chrétienne) MAIS on n’a pas non plus le droit d’éviter les lieux où on peut le rencontrer
(obligation d’aristocratie). Ne peut créer qu’une grande souffrance de l’individu ou de la tromperie
comme c’est le cas de pratiquement tout le monde… sauf de l’héroïne.
II. L’évolution du personnage vers une autonomie de décision accrue.
a. Une lutte déterminée contre les dangers des passions.
- Etymologie du terme < patior : idée de soumission, passivité de l’être humain face à la puissance de l’amour –
de la passion. Princesse paraît soumise à ses passions : jalousie lors de l’épisode de la lettre – tait le vol du portrait
- épisode des palissades…
- Lutte permanente : nombreux soliloques
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