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Incipit de Pierre et Jean de Guy de Maupassant

Commentaire de texte : Incipit de Pierre et Jean de Guy de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  2 708 Mots (11 Pages)  •  3 658 Vues

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S3 : les premières pages d’un roman                                                                          LA n°12 : Maupassant, Pierre et Jean, chapitre 1 (l’incipit)

Introduction :

Présentation de l’auteur et de son œuvre : Pierre et Jean est un roman de Guy de Maupassant écrit en 1887 qui s’inscrit dans la lignée de ses grands romans comme Une Vie (1883), ou Bel-Ami (1885). Ecrivain réaliste de la fin du XIXème siècle, admirateur de Flaubert, il produit durant la décennies 1880, à côté de ses romans, de nombreuses nouvelles et des contes, comme Boule de Suif (1880), ou le Horla (1887), au registre fantastique angoissant.                                                                               Présentation du roman : Pierre et Jean relate une histoire familiale, troublée par la découverte d’un secret. Pierre comprend ,à la suite d’un héritage surprenant pour son frère, que leur mère a eu une aventure, et que les deux frères sont de pères différents. Avec cette intrigue, Maupassant analyse et dissèque les bouleversements créés par cette nouvelle situation.                                                                                                                 Présentation du texte : Le texte présenté constitue le début du roman, son incipit. Une calme et heureuse sortie du dimanche en barque ouvre l’œuvre. La famille paraît unie et sereine, comme nous le montre les dialogues, ainsi que la narration.                               Problématique : Quelle est donc la fonction de cette scène introductive ? Comment l’auteur immerge-t-il le lecteur dans l’atmosphère de son récit ?                                                                   Enjeux du texte : Montrer que le narrateur introduit des dissonances qui viennent troubler l’évocation d’une famille unie.

I) Un début de récit qui semble enjoué et dynamique                                                          a) Un début de récit « in media res »

Le récit commence au milieu d’une partie de pêche. Il s’ouvre par les paroles rapportées au style direct de M. Roland. Vivacité du récit qui emporte le lecteur : « tout à coup » « s’écria » + récit au passé simple marquant l’action.

b) Une présentation dynamique des personnages sous forme de scènes

- Les dialogues sont nombreux : cf. nombreux verbes introducteurs : « s’écria » ; « répondit » X 3 ; « s’excusa » ; « murmura » X2; « déclara » ; « continua » ; « annonça » . Ces dialogues et donnent vie aux personnages : M. Roland se plaint ; Mme Roland et son fils Jean le réprimandent poliment. (citations)                                                                                               - Beaucoup d’indications données en focalisation externe et non en focalisation zéro : Une scène de pêche : organisation précise du tableau = répartition des personnages dans la barque et leur position : M. Roland : « immobile » et « les yeux fixés sur l’eau » ; Mme Roland et Mme Rosémilly à « l’arrière du bateau » ; les deux frères : «l’un à bâbord, l’autre à tribord, chacun une ligne enroulée à l’index »

+ une évocation précise de leurs attitudes : M. Roland est « furieux » ; Mme Roland se réveille (« assoupie ») ; Pierre et Jean rient.  

 D’où facilité pour le lecteur à se représenter la scène.

c) Des _        informations sur les personnages et le cadre du récit amenées avec habileté et petites touches

Pas de description générale séparée du récit. Informations toujours liées aux personnages.                 – sur les personnages : les portraits de Pierre et Jean sont introduits par les questions de M. Roland : « combien en as-tu pris docteur ? » ; ces questions motivent l’introduction d’informations en focalisation zéro : « aîné » ; « trente ans »                                                               - sur le cadre du récit : Le lecteur apprend que l’action se passe l’après-midi de la bouche de M. Roland. Il apprend qu’il s’agit d’un paysage de « falaises » par le biais du regard de Mme Roland. Cet univers se construit aussi progressivement par un ensemble de détails concrets : « la ligne » ; « le panier » ; « le poisson » ; « le tolet d’un aviron ». D’où l’illusion du réel qui est le propre de l’esthétique réaliste.

II) L’évocation d’une famille unie

a) Un climat général de bienveillance

- La famille Roland veille au bien-être de son invitée, Mme Rosémilly. Interventions de Mme Roland puis de Jean pour calmer M. Roland qui ne montre pas assez d’attention envers Mme Rosémilly.                                                                                                                      – Bienveillance de Mme Roland à l’égard de son mari (« vous avez cependant fait une belle pêche »), même si la pêche ne l’intéresse pas beaucoup.

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