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Incipit de Germinal, Zola

Commentaire de texte : Incipit de Germinal, Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 262 Mots (6 Pages)  •  2 695 Vues

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LA n°1                                                      Germinal, Zola                                          Roman

Introduction :

Zola est un auteur naturaliste et engagé français du XIXe siècle. Il écrit une série de roman très connue appelée Les Rougon-Macquart composée de 20 romans dont Germinal en 1885, qui est le 13e roman de la série. Dans les Rougon-Macquart, Zola cherche à décrire la réalité du monde au XIXe siècle, une période marquée par la révolution industrielle et le développement de la classe ouvrière. Dans Germinal, il s'intéresse aux conditions de vie des mineurs.

L'extrait commenté est l'incipit de l’œuvre qui nous présente l'arrivée dans les mines du héros Etienne Lentier.

Problématique : Comment Zola présente-t-il son héros en décrivant un paysage la fois naturaliste et fantastique ?

I. Un paysage réaliste et naturaliste  II. Le personnage inconnu   III. La dimension fantastique

I. Le paysage naturaliste et réaliste :

1. Dès le début l'auteur nous donne un contexte spatio-temporel avec les deux noms propres : « Marchiennes » et « Montsou » (Marchiennes est une vraie ville dans le Nord-Pas-de-Calais et Montsou est inventé). Ces deux noms traduisent l'ambivalence du roman, à la fois réaliste (miroir de la réalité) et imaginaire.

On retrouve quand même une précision de certains éléments comme la saison et l'heure :

« L’homme était parti de Marchiennes vers deux heures » et « sous la nuit sans étoiles » : on est en pleine nuit

« vent de mars » : la scène se déroule au mois de mars (germinal correspond au mois de mars dans le calendrier révolutionnaire) et on sait qu'on est encore en hiver avec « terres nues » et « le froid »

2.« Dans la plaine rase, sous la nuit sans étoiles d'une obscurité et d'une épaisseur d'encre » : Le roman s'ouvre dans une atmosphère sombre. Le ciel est menaçant comme nous montre le champ lexical de l'obscurité : « sans étoiles » « épaisseur d'encre », « noir », « aveuglant », « ténèbres », « tout disparut » et « on ne voyait point ».

De plus l'antithèse « l'embrun aveuglant des ténèbres » souligne la noirceur du paysage.

3. Les bâtiments, comme le paysage, sont décrit comme lugubres : d'abord «village aux toitures uniformes et basses » et le site minier « masse lourde », « tas écrasé »

De plus, « les fenêtres encrassées », « les lanternes tristes pendues » et « les charpentes au bois noircis » contribuent à la vision sombre du paysage.

II. Le personnage inconnu :

1. Le personnage est inconnu, anonyme. Il est désigné par le mot « homme » et le pronom personnel « il ».

Zola décrit son personnage selon l'ordre de la description balzacienne : le vêtement, le corps et l'âme.

« coton aminci de sa veste » : Ce vêtement a une dimension sociale, c'est le vêtement de la classe ouvrière. C'est un personnage dont les vêtements trahissent aussi la grande pauvreté : il n'a pas de quoi se protéger du froid. Avant même d'être la victime du capitalisme, il est victime de la nature et du froid.

« ouvrier sans travail et sans gîte » : homme pauvre

« pas allongé » : homme plutôt jeune

« un petit paquet, noué dans un mouchoir à carreaux » :Il porte un baluchon avec toute sa fortune

2.« Une seule idée […] lever du jour » : il a une idée fixe, il souffre physiquement du froid. Il souffre tellement du froid qu'il ne peut penser à rien d'autre. Cet ouvrier a la tête vide.

3. « souffles du vent » et « Les mains lourdes que les lanières du vent faisaient saigner » : le vent devient une personne qui semble avoir la volonté de faire souffrir l'homme. Etienne est seul face à une nature hostile.

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