Germinal, Zola
Commentaire de texte : Germinal, Zola. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mbouale_49020880 • 11 Avril 2019 • Commentaire de texte • 938 Mots (4 Pages) • 1 109 Vues
Lorsqu’il entame le cycle romanesque des Rougon-Macquart, Emile Zola,
auteur caractéristique du Naturalisme, se donne pour objectif de créer une vaste
histoire familiale témoignant de l’évolution de personnages appartenant à
différentes classes sociales et à différents types.
Germinal, publié en 1885, est un des romans les plus célèbres du cycle et offre au
lecteur une peinture précise des conditions de vie et de travail des mineurs de
charbon dans le Nord de la France. Le choix de ce cadre et le souci de
vraisemblance donnent au récit une valeur de témoignage d’une réalité socioprofessionnelle de l’époque.
L’extrait étudié correspond à l’arrivée d’Eugène Lantier, jeune ouvrier au
chômage, à la mine. Il fait connaissance avec Vincent Maheu, surnommé
Bonnemort. Ce dernier se livre alors à son propre portrait et à celui de sa famille.
Dans quelle mesure l’histoire personnelle de Vincent Maheu reflète-t-elle
l’histoire de toute une classe sociale ?
Nous verrons tout d’abord que la parole est laissée au personnage qui se livre
alors à son propre portrait et à celui de sa famille, puis nous analyserons
l’ambiguïté du rapport à la mine.
Il apparaît dès le début du texte que l’histoire de la mine coïncide avec
celle de la famille : « ce n’était pas d’hier que lui et les siens tapaient à la veine ! ». Les
deux sont donc intimement liées. Dans ce texte, le narrateur s’efface, se met en
retrait, pour mieux donner la parole à son personnage, Vincent Maheu dit
« Bonnemort », par l’intermédiaire du discours indirect libre.
Le premier échange entre les deux personnages, Étienne et Bonnemort, est
rapporté au discours direct, comme en témoignent l’emploi des tirets de dialogue
et la distinction claire entre les paroles et la narration, grâce au retour à la ligne.
Mais ce discours direct ne dure pas et ne constitue que l’amorce, le prétexte du
monologue de Bonnemort qui va suivre.
Une pause narrative permet une description de l’ambiance et fournit quelques
indices au sujet de l’environnement : « Il y eut un silence » puis la mention des
sons produits par le marteau et le vent. Cette pause, en plus de contribuer à une
atmosphère particulière que nous démontrerons dans une troisième partie,
renforce l’effet des paroles qui vont suivre.
Dès lors apparaît le discours indirect libre, qui est introduit par le verbe de parole
« continuait » dont le sujet est « le vieux ». Tout ce qui suit n’est constitué que des
paroles de Bonnemort, et ne doit pas être confondu avec la voix du narrateur, ce
dernier se plaçant en retrait de la narration pour laisser la parole au personnage,
qui occupe ainsi le premier plan.
La locution adverbiale « plus bas » souligne que ce discours se fait sur le mode de
la confidence. En effet, c’est son histoire personnelle que Bonnemort se prépare à
raconter, comme le suggère le substantif « souvenirs ». Ce changement de ton peut
- Français - entraînement au commentaire de texte
2nde
aussi être lu comme un effet de la part du personnage pour rendre plus
dramatique son propos ou en exagérer l’importance.
Dans tous les cas, ces paroles semblent importantes et chargées d’émotions pour
Bonnemort, qui s’emporte parfois : de nombreux points d’exclamations
traduisent l’émotion et la fierté de celui qui évoque son passé ; des questions
...