Gargantua de Rabelais
Dissertation : Gargantua de Rabelais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar emo28328246 • 14 Juin 2022 • Dissertation • 960 Mots (4 Pages) • 311 Vues
DISSERTATION GARGENTUA
« Il vaut mieux écrire du rire que des larmes parce que le rire est le propre de l'homme » nous dit l’auteur Rabelais dans l’adresse au lecteur de l’œuvre Gargentua. Ainsi l’ont comprend la place importante que tiendra le rire dans l’œuvre. Au XVIe siècle, l’Homme est placé au centre des préoccupations, Rabelais est un écrivain humaniste, il publie Gargentua en 1534. Son œuvre nous raconte l’histoire de Gargentua, fils du géant Pantagruel. Son enfance nous est raconté à partir d’une éducation tout d’abord traditionnelle, qui échoue, puis une éducation humaniste qui porte ses fruits. A travers l’évocations de sujets graves, de société tels que la guerre, Gargentua, œuvre comique, marque une rupture avec le Moyen-Age. Nous allons voir les fonctions qu’occupent le rire, ainsi que la fonction pédagogique qu’il peux avoir pour le lecteur. Nous pouvons ainsi nous demander :
Le rire dans Gargentua a-t-il une fonction essentiellement pédagogique ? Nous répondrons à cette problématique en analysant la présence du rire dans l’œuvre dans un premier temps. Puis dans second temps, nous verrons les fonctions qu’exploitent le rire, par l’évocation de sujets de société, dans un but pédagogique envers le lecteur.
A travers l’analyse de la citation en introduction, on comprends que l’œuvre annonce un programme comique, le but de Rabelais est bien de divertir le lecteur. Également le prologue évoque une forme d’humour, avec une comparaison du lecteur et son livre et d’un chien et son os à moelle, ainsi dès le début du livre Rabelais nous fait rire. Lors de cette métaphore le vocabulaire utilisé est inadapté à l’humain ce qui amène une connotation humoristique, ramenant l’humain à un vulgaire chien. Le prologue relève de beaucoup d’humour avec par exemple de nombreuses référence à des livres savant inexistants « Platon, Livre II de la République » « Galien, livre III des Facultés du corps ». De même, lors de passage épiques du livres, Rabelais utilise l’hyperbole à l’exagération totale, nous pouvons citer le nombre de vaches servant à l’allaitement de Gargentua « dix sept mille neuf cent treize vaches » mais encore la récompense que veux porter Grandgousier à son fils lorsqu’il explique sa théorie du torche-cul « tonneau de vin » mais encore le nombre d’hommes abattu par Frère Jean « treize mille six cent vingt deux ». Le chapitre qui provoque le plus le livre dans l’œuvre est le chapitre 13, celui du torche-cul. Gargentua explique à son père, Grandgousier, la meilleure façon de se torcher le cul avec un raisonnement savant. Le mélange de grandes théorie face à un sujet aussi absurde montre tout à fait l’humour de Rabelais.
C. Le carnavalesque
En effet, Rabelais s’inscrit dans une tradition du rire. Ainsi, comme au théâtre, l’oeuvre relate des destructions et autres métamorphoses. Par exemple, l’ennemi de Gargantua, Picrochole, finit piteusement, après avoir livré une bataille sans merci à ses adversaires.
Dans l'avis aux lecteurs, l'auteur annonce que son livre ne vise qu'à amuser son lecteur : « Vrai est qu'ici peu de perfection / Vous apprendrez, sinon en cas de rire : / Autre argument ne peut mon cœur élire ». Pourtant, on découvre l'affirmation contraire dans le « Prologue de l'auteur ». Les « silènes », ces petites boîtes peintes pour « exciter le monde à rire » mais qui renferment de « fines drogues », servent explicitement de comparant à Gargantua : « C'est pourquoi faut ouvrir le livre : et soigneusement peser ce qui y est déduit. Lors connaîtrez que la drogue dedans contenue est bien d'autre valeur, que ne promettait la boîte. C'est-à-dire que les matières ici traitées ne sont tant folâtres, comme le titre au-dessus prétendait. » La même idée est exprimée par le proverbe « L'habit ne fait point le moine » comme par la célèbre métaphore de l'os à moelle. Le prologue multiplie ainsi les images et les déclarations explicites engageant le lecteur à ne pas se contenter de l'aspect divertissant de ce récit, mais à y rechercher de « très hauts sacrements et mystères horrifiques, tant en ce qui concerne notre religion, qu'aussi l'état politique et vie économique ».
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