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Flaubert - Madame Bovary

Commentaire de texte : Flaubert - Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 148 Mots (5 Pages)  •  975 Vues

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« Elle allait donc posséder enfin les joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait tant désespéré. ». Au 19ème siècle, plus précisément en 1857, Gustave Flaubert écrit Madame Bovary, l’un de ses romans majeur. Emma, fille d’un riche fermier grandit dans un couvent où elle fit de sa passion la lecture, notamment les livres d’amour. Se faisant des idées sur le mariage, devenue une femme, elle épousa Charles Bovary, un médecin, et fut rapidement rattrapé par la réalité, le mariage n’était pour elle que déception et ennui. Elle trompa donc à deux reprises son époux dans l’espoir de vivre un de ses romans mais là encore ses rêves furent brisés, à force de dépenser pour combler son désespoir elle s’endetta et se suicida. L’extrait étudié est l’agonie d’Emma Bovary. Ce roman au croisement du réalisme et du romantisme et en réalité une critique de la société, notamment des bourgeois que Flaubert déteste.

=> La mort d’Emma, à l’image de sa vie ?

Tout d’abord nous verrons la vie d’Emma représentée ici, puis nous verrons son agonie perçue par les spectateurs de cette scène et enfin sa mort.

La vie de Emma est en quelque sorte résumé dans cet extrait. En effet on découvre l’aveugle, ce personnage de farce qui intervient à trois reprise dans le roman. L’aveugle, figure classique de la divination en littérature qui annonce le destin et le châtiment des pêcheurs. Ici à la première rencontre, l’aveugle rit d’un rire démoniaque pour condamner l’adultère d’Emma, la deuxième fois, il critique son endettement. Emma ne prête guerre attention à ces avertissement, ce qui la conduit à sa perte. La troisième fois, lors de son agonie, l’aveugle réapparaît, cette fois-ci témoin du châtiment imposé à cette pécheresse pour lui rappeler ce qui la mena à la mort en lui racontant sa vie sous forme d’une chanson, « fait rêver fillette à l’amour », allusion à l’idéalisation du mariage qu’elle s’était faite dans son couvent, « et le jupon court s’envola », cette allégorie parle de l’âme d’Emma qui s’envole. La seule prise de parole de Emma est « l’Aveugle ! », ce sont ces derniers, aux antipodes de la mort héroïque connue dans les romans.

Durant un éclair de lucidité, Emma « demanda son miroir », le narrateur fait le récit de sa réaction face à son reflet, « elle resta penchée dessus quelques temps, jusqu’au moment où de grosses larmes lui découlèrent des yeux, alors elle se renversa la tête en poussant un soupir et retomba sur l’oreiller. », son soupir est un marqueur de son désespoir, comme si son reflet lui avait projeté l’échec de sa vie, elle ne s’y accroche plus, désire y mettre fin. « Une convulsion la rabattit sur le matelas. », sa mort est théâtralisée, ses rêves sont brisés, elle est écrasée par la déception qu’à été sa vie dès lors qu’elle s’est marié.

À certains moments, on perd de vue la protagoniste, en effet les autres personnages prennent une place importante dans cet extrait. Flaubert profite de cette agonie pour critiquer l’Église. Le prêtre tente de tirer profit de la situation en donnant de l’espoir à Charles, « le Seigneur, quelquefois, prolongeait l’existence des personnes ». En plus de tirer profit de la situation le prêtre se met en valeur. En effet, sa présence est remarqué et imposante, « sa longue soutane noire qui trainait derrière lui dans l’appartement », Bournisien prend de la place physique et sonore, « tout semblait disparaitre dans le murmure des syllabes latines qui tintaient comme un glas de cloche. », il effectue son service de manière mécanique, il n’est pas atteint

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