Lecture analytique G. Flaubert, Madame Bovary
Fiche de lecture : Lecture analytique G. Flaubert, Madame Bovary. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rlycee • 26 Juin 2018 • Fiche de lecture • 841 Mots (4 Pages) • 1 565 Vues
Lecture analytique G. Flaubert, Madame Bovary, 1856
Madame Bovary est un roman de Gustave Flaubert paru en 1856.
Dans son roman, l’auteur conte la vie d’Emma Rouault, fille d'un paysan normand aisé qui croit échapper à sa condition en épousant un médecin, Charles Bovary. Mais elle sera vite déçue et le décalage entre la réalité et le monde imaginaire la conduira à la désillusion.
Le roman, comme évoqué plus haut, date du XIXème siècle, un siècle particulièrement marqué par deux mouvements littéraires bien opposés ; le Romantisme et le Réalisme. Dans Madame Bovary, Flaubert manie ces deux mouvements avec brio, l’extrait étudié en témoigne bien.
Ce dernier met en scène les deux personnages principaux : Emma et Charles Bovary. La scène se passe dans une petite ville de campagne au XIXe siècle. G. Flaubert livre les pensées d’Emma alors jeune mariée.
Je vais à présent vous lire le texte mis à l’étude…
Alors, en quoi cet extrait est-il emblématique à la fois du romantisme et du réalisme ?
J’exposerai, dans un premier temps, les éléments du texte caractéristiques au Romantisme en étudiant l’évocation d’un idéal, avec, notamment, la lune de miel et la volonté d’évasion ainsi que le portait de l’homme idéal tracé par Emma. Avant d’aborder son évocation utopique inaccessible.
Dans un second temps, je mettrai en évidence la fade réalité de la vie d’Emma en étudiant le portrait de son mari Charles, en opposition à celui d’un homme ordinaire, qui ne peut rendre heureuse sa femme.
Pour commencer, Emma conçoit sa lune de miel d’une manière particulière propre au romantisme. En effet, dès la l.1, l'emploi de l'imparfait avec le verbe "songer" montre l'habitude d'Emma de songer, une action propre aux romantiques.
Ensuite, (l.1), l'adverbe d'opposition « pourtant » est une formule d'objection qui met en doute la vérité de la proposition qui suit. Emma ne vit donc « pas les plus beaux jours de sa vie » (l .1).
Elle énonce, ensuite, une vérité d'expérience par la locution « comme on disait » (l.2), qui est considérée comme vraie, reconnue de manière universelle par tous.
Mais, ensuite, l'emploi du conditionnel passé deuxième forme « il eût fallu » (l.2) permet d'exprimer une condition : pour être heureuse, Emma aurait dû s'en aller. Cet irréel du passé exprime un regret.
Les termes « s'en aller », « pays à noms sonores », « chaises de poste » « routes escarpées », « montagne » et « cascade » (l.2-6), évoquent un désir d'évasion (tout comme René dans l'œuvre de Chateaubriand), une des caractéristiques du romantisme.
De plus, les « suaves paresses » (l.3) évoque une extrême douceur et l'exotisme. On a affaire ici à une paronomase (fig. de style qui consiste à rapprocher des mots de sonorités voisines dans une même phrase).
Ainsi, à la l.3, la « paresse » est associée au terme « suaves » synonyme de la caresse. L'exotisme (l’ailleurs) est évoqué également dans le « parfum des citronniers » (l.7), et la « soie bleue » (l. 4). (Toutes ces images sont sans doute issues de ses lectures.)
Emma rêve aussi de l’homme idéal.
...