Flaubert, Madame Bovary

Aya Benhattat, Clelia Muller                                                                303bi

“Dans la solitude, tu te dévores toi-même : lorsque tu es au milieu des gens tu es dévoré par plusieurs; choisis !”

F. Nietzsche.

Introduction:

1. Amorce:

Pour ce qu’ils l’ont traversé, elle est sournoise, parfois muette et douleureuse. La solitude est un état ponctuel ou de longue durée, par choix ou non, d’un individu qui n’est engagé dans aucun rapport avec autrui. C’est un état qui se spécialise par son intimité, puisque c’est un sentiment qui peut être invisible. La solitude peut être agréable et appréciée, par exemple lorsqu’elle a pour but de bénéficier à l’individu, pour une activité intellectuelle ou spirituelle, puisqu'elle est nécessaire à la réflexion et nous offre l’occasion de développer notre conscience. La solitude est alors voulue et bénéfique, mais si à l’inverse elle n’est pas désirée, elle peut se révéler très douloureuse et dévastatrice, et peut aboutir à des problèmes physiques et psychologiques, allant parfois jusqu’à la mort. La solitude s’avère alors destructrice. // Cette destruction peut être d’une toute autre origine, elle peut provenir des autres. Cette souffrance est causée, lorsque une personne est entourée d'individus ne répondant pas à ses critères personnels de bien-être, ou alors quand l’entourage projette un comportement nuisible. // Il est possible que l’insatisfaction, qui découle de la solitude, nous pousse à chercher une certaine forme de plaisir et de bonheur dans des relations mondaines.

C’est une des idée que Gustave Flaubert cherche à mettre en avant, en 1857,

dans son livre, intitulé Madame Bovary”. Flaubert raconte l’histoire d’une jeune femme profondément seule, dans une quête de l’amour passionel. Contrairement à ce qu’elle pense elle ne l’est pas réellement, car elle est entourée de nombreuses personnes telles que son mari, sa fille ou encore sa domestique. Cependant, elle se plonge elle-même dans un état d’isolement, puisque c’est une mère désintéressée, une épouse infidèle et, bien souvent,velle se réfugie dans ses livres. // Pour elle, personne n’est apte à comprendre ses désirs, et la façon romantique dont elle perçoit la vie, elle préfère donc s’isoler, quitte à en subir les conséquences. Mais elle se laisse succomber par certaines tentations, et entretient des relations avec des amants. Elle se sent aimée et entourée, et cet amour la soulage et l’apaise. Cependant, on comprend rapidement qu’elle ne peut pas compter sur ses amants et se sent à maintes reprises anéantie et désespérée, et son sentiment de satisfaction et appréciation disparaît d’aussi tôt.

1. Citation

On peut alors se demander s'il est mieux pour elle qu’elle se détruise dans sa propre solitude, ou au contraire, qu’elle soit détruite par les autres. Friedrich Nietzsche s’exprime sur la relation solitude-multitude dans sa citation: “Dans la solitude, tu te dévores toi-même: lorsque tu es au milieu des gens, tu es dévoré par plusieurs; choisis!”

1. Reformulation:

En d’autres termes, Nietzsche pose la problématique de savoir s’il vaut mieux s’ouvrir aux autres ou rester renfermé sur soi-même. Il s’adresse personnellement au lecteur en le confrontant à deux choix possibles, mais néanmoins destructeurs. En structurant sa citation de cette manière, il affirme qu’il existe deux issues envisageables, qu’il met en parallèle: l’homme est soit ruiné par les autres et leur agissements nuisibles, ou alors il se détruit tout seul. Finalement, il ordonne au lecteur de choisir sa voie. Nous pouvons penser que le ton de l’auteur est ironique car, en effet, dans les deux situations, il n’y a pas de finalité constructive.

1. Problématique:

→ Il est alors pertinent de se demander, de quelle manière pouvons-nous nous détruire seul?

→ Comment est-il possible que les autres nous détruisent ?

→ Et finalement, est-il possible de choisir entre ces deux situations destructrices?

1. Annonce du plan :

Nous allons tenter de répondre à ces questions, en analysant les différents personnages du roman de Flaubert, et leur contribution à la solitude et à la destruction d’Emma Bovary.

Paragraphe 1:

Thèse:

Nous nous détruisons dans la solitude.

→ En effet Emma se détruit elle-même de plusieurs manières:

1. Premièrement Emma crée sa propre solitude et s’isole.

Elle n’a aucune volonté d’interagir socialement avec son entourage. Dans cet état, elle s'abîme à cause de son perpétuel questionnement. Elle est sans cesse dans un processus de remise en question néfaste, qui sur le long terme, la rend misérable. La solitude dans laquelle elle s’est implantée la ronge. Elle transforme une vie campagnarde agréable, que la plupart vivent bien, comme les habitants de Yonville, en un sombre état monotone et ennuyant. Emma possède un regard très pessimiste, elle ne se réjouit de rien et subit simplement ce qui lui arrive.

Le champ lexical utilisé pour la description de son train de vie est très négatif :

→ La comparaison de sa vie à un navire en naufrage évoque un profond désespoir et une profonde souffrance.

L’ennui qui découle de cette solitude paraît également insoutenable; sa vie est platonique :  

Avec la métaphore, son cœur de nouveau resta vide, on comprend que c’est un événement à occurrence répétitive. Emma ne trouve aucun bonheur dans son existence, son train de vie est une déception, car il n’est ni luxueux, ni exaltant.

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