Explication linéaire prologue juste la fin du monde
Commentaire de texte : Explication linéaire prologue juste la fin du monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Olivier Cochet • 6 Novembre 2022 • Commentaire de texte • 2 711 Mots (11 Pages) • 529 Vues
[Début film]
Bonjour à tous !
C’est parti pour une explication d’un des passages les plus connus de la pièce JLFDM –le prologue– et nous allons tenter en moins de 15 minutes de tout dire si vous tombez sur cet extrait pour le bac de français !
C’est parti !
[et c’est parti !]
Bon, déjà, ce qu’il faut savoir… c’est que dès le départ, on sent qu’on ne va pas forcément se payer une bonne tranche de grosse poilade.
[Rire Karine Lemarchand]
Ben oui…. Juste la fin du monde, c’est une tragédie… mais pas une tragédie antique, où le chœur, venu masqué, allait narguer le public pour mieux incarner sa mauvaise conscience…
[extrait film Allen]
Juste la fin du monde, le début en tout cas, ce n’est pas non plus qu’une tragédie lambda où d’emblée on vous annonce une mort – comme dans toutes les tragédies que vous aviez étudiées au collège ou au lycée.
[extrait Antigone]
Non, Juste la fin du monde… déjà…c’est une tragédie sans Dieu.
[j’ai rien compris]
Pourquoi je vous parle d’une tragédie sans Dieu ? Car d’ordinaire, depuis la Grèce antique jusqu’au 20ème siècle, une tragédie avait pour vocation de mettre en scène l’homme face à son Destin… autrement dit de le mettre sur un ring de boxe – avec un Dieu quelconque en guise d’arbitre - et de le faire jouer contre sa mort… qui aura bien évidemment raison de lui!
Rien de tout cela dans la pièce de JLL où Louis est seul, sans les Dieux, seul face à lui-même… et seul… face à sa famille aussi…
Et on peut se demander si la véritable tragédie, dans toute cette histoire, ne vient pas tant du fait de sa mort – sûre et imminente – mais du fait qu’il ne parviendra pas l’annoncer à cette famille si spéciale et, on va le voir, haute en couleur.
[on peut pas accepter ça]
Et ben oui… mais qu’est-ce que vous voulez… on est dans une tragédie hein… Etymologiquement, la tragédie signifie « le cri du bouc »
[cri d’une chèvre]
Ou « cri d’une chèvre » – si vous n’avez rien d’autre sous la main…
[Rire Karine Lemarchand]
Pourquoi le cri du bouc ? Car c’était cet animal que l’on choisissait dans les temps antiques lors des sacrifices pour apaiser les colères divines…
Et là… ce n’est plus les Dieux qu’il faut apaiser… mais la colère des personnages eux-mêmes.
[meme colere]
Apaiser leur souffrance aussi. Et je peux vous dire que deux heures représentation – ou de lecture - ne seront peut-être pas suffisante pour consoler tous ces personnages emmurés dans leur silence et oppressés par tous les non-dits de ces poids familiaux !
[PERSONNAGES DE JLFDM] EN COLERE
Comme vous le savez déjà très certainement, le Ministère de l’éducation a choisi un thème assez peu anodin pour éclairer cette pièce de théâtre. Son titre : « crise personnelle… crise familiale ? »
[Extrait OSS117]
Alors… ne riez pas… avec les reproches que nous sommes tôt ou tard amené à faire à nos parents, on peut légitimement se poser la question : d’où viennent effectivement les crises que nous traversons tout le long de notre vie ? Viennent-elles de nous et de nous seuls…. et la famille viendrait nous l’amplifier car nous sommes tous, qu’on le veuille ou non, le fruit d’une éducation dont on assume plus ou moins bien l’héritage ? Ou bien, ces crises, viennent-elles plutôt directement de la famille, elle-même… car après tout, la famille, c’est le 1er lieu au sein duquel nous avons évolué durant notre enfance et adolescence ?
[vous pouvez répéter la question ?]
Quelle que soit la réponse – y a-t-il seulement une réponse ? – vous comprenez pourquoi ce thème vous a été soumis dans Juste la fin du monde. On le sent… Louis, a priori, s’il avait une belle baguette magique, il n’aurait qu’une envie, c’est de dire :
[« Ta gueule maman »]
Ou de dire encore :
[Kaamelot : merde]
Voilà… mais tout ça, il ne le dira pas… pas dans la pièce en tous les cas… soit parce qu’il est bien élevé ou alors parce qu’il n’ose pas… ou bien encore parce qu’il sait que le dire ne servirait à rien et n’avancerait à rien…. Que même les mots en personne ne sont pas assez puissants pour traduire exactement ce que nous avons sur le cœur… Bref… avec toutes ces infos, ce qui est sûr, c’est que vous êtes prêt pour l’introduction.
Sachez que pour n’importe quel texte… une bonne introduction d’une explication linéaire, c’est… une accroche, une contextualisation – à quel moment de l’histoire cet extrait a-t-il eu lieu dans le livre, découpage – et les grands axes du texte regroupé autour de plusieurs lignes et d’une idée commune). Est-ce que c’est ok. Est-ce que vous êtes prêt ?
[je suis prêt dessin animé]
C’est compris ? Oui ?
Alors, c’est parti pour une introduction-type d’une explication linéaire, en l’occurrence ici pour le prologue de Juste la fin du monde de JLL. Pour expliciter mon propos, je vous mettrai un petit bandeau visuel intercalé entre chaque étape à suivre… on y va !
[Décompte]
« je décidai de retourner les voir‚ revenir sur mes pas‚ aller sur mes traces et faire le voyage‚ pour annoncer‚ lentement‚ avec soin‚ avec soin et précision » (accroche)
C’est par cette intention que Louis nous montre dès le départ un retour : un retour aux sources pour aller annoncer à sa famille sa mort « prochaine et irrémédiable ». Pièce de théâtre publiée en 1990 par le dramaturge JJL, mort 5 ans plus tard, Juste la fin du monde évoque, entre autres, des thèmes forts comme la solitude, la mort, l’incommunicabilité et la difficulté de retranscrire, notamment à ses proches - par les mots ce que nous avons sur le cœur. Situé au tout début de la pièce l’extrait étudié nous montre Louis dans un long monologue tentant de clarifier ses volontés, parasité par la gêne et les non-dits. (Contextualisation)
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