Prologue - Juste la fin du monde
Commentaire de texte : Prologue - Juste la fin du monde. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mme midsommar rch • 21 Avril 2021 • Commentaire de texte • 1 615 Mots (7 Pages) • 989 Vues
Prologue
[pic 1]
*Introduction
→ Reprise des codes du théâtre tragique (traditionnel), c-à-d mort du perso principal à la fin (Phèdre) + singularisation de/par l’échec
→ Notions clés de fatalité (fatum), de destin
→ Manière de dire = dans les « bonnes conditions » pour être entendu
→ Dire ce que je suis, ce que je ressens
*Problématique : En quoi ce prologue tragique permet de présenter les réflexions du personnage sur sa mort, la possibilité de le dire à ses proches ?
*Mouvement/ Structure
→ Mvt 1 (1 à 17) : Annonce de la fatalité
→ Mvt 2 ( 18 à 27) : Annonce de l’enjeu dramatique de la pièce
→ Mvt 3 (28 à fin) : Illusion tragique du contrôle de son existence
*Plan détaillé
I – Annonce de la fatalité
● l.1 → Mise en place d’une temporalité (limite) : «l’année d’après » et d’un cadre universel (n’importe où, n’importe quand) / (Nostalgie tournée vers le futur : attente )
→ Bergson : temps géométrique (réel, tangible) / temps humain (ressenti) => Ici le ressenti est double à la fois long et extrêmement rapide
● l.2 → Tragique moderne des 90s, mort environnant les perso, s’inscrit dans une suite (+ ambiguïté amont / à mon tour)
● l.3 → Age du Christ +1 : impossibilité de résurrection
→ phrase affirmative marque la certitude : mort inévitable,inéluctable, sans issue + Memento Mori ( futur prophétique)
● l.4 → Répétition (x5) : imminence (mais aussi rappel de la limite)
● l.5 → un temps d’immobilité (ne rien faire) , de leurre (tricher), de doute (ne plus savoir) : il ne fait rien, il ne profite pas de la vie, temps suspendu (négation, de + => notion de soumission)
→ en même temps cette énumération (saccadée) renforce l’idée d’obsession du temps de + en + rapide (lié a la mort)
→ « Tricher », mise en opposition avec Dire , en rapport à sa famille (mensonge par omission, ou au contraire l’excès de parole)
● l.6 → Anaphore de durée renforce implacabilité du temps + fatigue de la (sur)vie, presque impatience de mourir « j’attendais »
● l.8 → Opposition avec l’immobilisme, le mouvement revêt une dimension dangereuse, effrayante (mvt destructeur)
● l.9/10/11/→ Privatif enduit le contrôle sur la façon
→ Insistance sur la manière : Petits mouvements brefs pour retarder un maximum le moment de la mort, comme pour ralentir le temps
→ « violent » : impression d’un geste qui précipiterai la mort / l’annonce (« détruirait »)
→ « sans vouloir faire de bruit » : peur de blesser, d’ajouter à cette crise perso, une dimension familial ( paradoxe avec la suite : ambivalence de ce retour)
● l.13/14/16 → Répétition « malgré tout » + « la peur » : apparition d’une réaction humaine, naturelle renforce l’illusion de contrôle
● l.15 → Concrétisation (l.8) => Mouvement tant intellectuel que physique,
=> On a finalement, cette idée que la peur réside dans la destruction de l’individu
II – Annonce de l’enjeu dramatique de la pièce
● l.18 → commence par “je décidai" => imparfait de description/passé simple a valeur d´action principale, c'est une décision soudaine. Rupture avec le 1er temps qui s'inscrit dans la durée,il est long, et là, temps 2 "décidait" =>action,résumé de la pièce. /=> Insiste sur la manière
→ énumération : idée d’un retour aux sources, d’un pèlerinage : symbolise la lutte contre le temps (de + : a mettre en parallèle avec les lignes 9 à 11)
→ « faire le voyage » : polysémique ( tant physique que «spirituel », c-à-d du passage vie/ mort)
→ Emploi d’un exclusif « les » = inconnus, sous entend une longue absence
● l.19 → énumération insistante enlevant toute spontanéité de la parole
→ l'adverbe de manière insiste plus sur la façon de dire que sur le contenu qui n'est finalement pas l'enjeu principale
→ Cette insistance révélé la seule chose sur laquelle il a un contrôle, c-à-d la manière dont il va annoncer le drame
→ « soin et précision » : exactitude (la encore le contrôle)
● l. 21 → Succession d’adverbe de manière, jusqu’à l’explicite « manière »
● l.22 → Image de fixité ( est et a toujours été le même, le changement n’est /était pas envisageable),
→ présence de tirets (commentaire) => omniscience du perso (malgré son absence, il sait)
→ Répétition de « toujours », marque une forme de reproche
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