En quoi la DDFC peut-elle être considérée comme un texte engagé ?

Sujet : En quoi la DDFC peut-elle être considérée comme un texte engagé ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur votre connaissance de l’œuvre d’Olympe de Gouges, sur le parcours et vos lectures personnelles.

Introduction :

« Même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave » évoque Condorcet dans les Cinq Mémoires sur l’instruction publique en 1791. En effet, alors que la Révolution française a ouvert l’espoir d’un monde nouveau, inspiré des valeurs des Lumières avec l’émancipation, la réalité fut toute autre. La terreur règne, et l’ambition d’un bonheur pour tous, principe cher aux Lumières, laisse de côté la moitié de la population, les femmes. Les femmes se retrouvent dans une société servile, soumises aux hommes, et sont les esclaves de la société malgré la Constitution. Plusieurs personnalités emblématiques luttent pour l’égalité des droits des femmes, comme Théroigne de Méricourt, Fénelon et Olympe de Gouges. Olympe de Gouges, de son vrai nom Marie de Gouze, est née en 1748 et est une femme de lettre et une révolutionnaire. Elle écrit de nombreuses œuvres politiques à la faveur de la Révolution française. Elle se présente comme une femme progressiste, et milite pour la condition de la femme et l’abolition de l’esclavage. Elle écrit notamment L’Esclavage des Noirs ou l’heureux naufrage en 1784. Ses idées révolutionnaires la mènent jusqu’à la mort car elle est considérée comme trop avant-gardiste et se fait guillotiner en 1793. En 1791, elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en féminisant la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui est redécouverte en 1981 grâce à l’historien Olivier Blanc. Cette œuvre est un texte juridique qui remet en cause les droits et libertés des femmes à l’égard des hommes.

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