Dissertation sur les pouvoirs de l'Homme

L’homme peut-il se donner tous les pouvoirs ? (sur l’être humain, sur la nature). Quelles conséquences cela peut-il avoir ?

En 1865, Jules Verne publie son livre « De la Terre à la Lune », racontant l’histoire fictive d’astronautes réussissant à atteindre la Lune. Jugé comme pure science-fiction jusqu’au début du XXe siècle, Neil Armstrong arrive pourtant à alunir en 1969. Cet exemple nous donne l’impression que l’homme peut se donner tous les pouvoirs, et qu’il ne s’agit finalement que d’une question de technique et de temps. Y-a-t-il des limites aux pouvoirs que l’homme peut se donner ?

Au cours du XXe siècle, les pouvoirs obtenus par l’homme sur l’être humain et la nature se sont considérablement renforcés. Certaines études considèrent aujourd’hui qu’il n’y a plus d’endroits sur Terre où l’homme n’a pas aménagé la nature. L’homme semble façonner la Terre à sa manière, en rasant des bois sur certaines étendues ou encore en construisant des ponts immenses sur d’autres terrains. Les nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle nous amènent à penser que ce que l’homme ne peut techniquement pas faire, des robots pourront le faire bientôt. Déjà aujourd’hui, on peut considérer qu’à travers leur liberté, certains hommes se donnent tous les pouvoirs envers les êtres humains. La solution finale ainsi que l’eugénisme menés par les nazis durant la seconde guerre mondiale nous montre bien qu’il s’agit là d’un abus de pouvoir, car certains hommes privent totalement la liberté, voire la vie d’autres êtres humains. Ainsi, d’un point de vue moral, l’homme ne peut pas se donner tous les pouvoirs envers les autres êtres humains.

Toutefois, les conséquences de ces abus de pouvoir sont nombreuses. Les films de Yann-Arthus Bertrand, (on peut citer Human et Home par exemple) montrent finalement que la volonté de l’homme de tout contrôler est en train de se retourner contre lui. La déforestation entraîne des changements dans la biodiversité qui impactent directement sur le climat et donc sur les conditions d’existence de l’humanité.

Si l’homme dispose d’un grand nombre de pouvoirs sur la nature et sur l’être humain, il ne peut pas tout contrôler. En 2004, le séisme et le tsunami dans l’océan Indien ont fait plus de 200 000 morts. Ces évènements climatiques restent imprévisibles et l’homme ne peut agir dessus. L’homme reste finalement assez seul face à des conséquences imprévisibles du quotidien. Dans le livre « Vendredi ou la Vie Sauvage » de Michel Tournier, une tempête suffit à ruiner la vie d’un homme et le contraint à vivre sur une île déserte.

En définitive, les plus grandes puissances de la nature semblent encore ne pas être contrôlables par l’homme qui les subit plus qu’il ne peut agir dessus. Si l’homme semble parfois être en mesure de se donner tous les pouvoirs sur d’autres êtres humains, les conséquences sont généralement graves et doivent inciter à une modération du pouvoir qu’ont les hommes. « Ma liberté s’arrête où commence celle d’autrui » est ainsi un adage bien représentatif du pouvoir qu’un homme devrait avoir sur un autre être humain.

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