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Corpus de texte sur la relation maître/valet

Analyse sectorielle : Corpus de texte sur la relation maître/valet. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Janvier 2017  •  Analyse sectorielle  •  670 Mots (3 Pages)  •  3 544 Vues

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Ce corpus de texte se compose de trois extraits de pièces théâtrale, L’Île des esclaves, La marmite et En attendant Godot. Elles montrent l’évolution de la relation maître valet de l’antiquité au XXème siècle puisqu’elle ont été écrites par trois auteurs différents : Plaute durant l’antiquité, Marivaux au siècle des Lumière et Samuel Beckett pour le théâtre de l’absurde au XXème siècle. Ce sont trois comédies et trois scènes d’exposition, qui mettent en scène un maître et son valet.

Que peut-on dire dans ces trois extrais de la relation entre maîtres et valets ?

Dans un premier temps nous verrons la domination du maître sur son valet et dans un second temps l’inversion des rôles avec la domination du valet sur son maître.

Tout d’abord, nous pouvons voir la domination du maître sur son esclave dans les textes de Plaute et de S.Beckett avec la volonté des deux personnages, Euclion et Pozzo, de se séparer de leurs esclaves comme s’ils n’étaient que de simples animaux ou de vulgaires objets. On peut le voir par les répétitions du verbe « Allons, sors ; sors donc. Sortiras-tu ? » première réplique d’Euclion dans la Marmite ainsi que la répétition de la réplique « Vous voulez vous en débarrasser ? » reprise trois fois par un marginal du nom de « Vladimir » s’adressant au maître de Lucky dans la pièce En attendant Godot.  Par ailleurs, l’utilisation du mode impératif « sors », « donne » montre bien la servitude de l’esclave par rapport au maître. Aussi, les auteurs jouent sur le registre pathétique avec le personnage de la servante Staphyla qui se décrit comme « une pauvre malheureuse », et qui se retrouve dans une situation insupportable « que les dieux m’eussent fait pendre » « que faire de mon corps un grand I, en me mettant une corde au cou. ».  Quant au personnage de Lucky, il n’est même pas considéré comme un être humain puisqu’il n’a pas de réplique, ce sont les autres personnages qui parle de lui « il pleure » « les vieux chiens ont plus de dignité. ». Il réagit également comme un animal puisqu’il donne un coup de pied a Estragon lorsque celui-ci essaye de lui essuyer les yeux, nous pouvons le voir dans la didascalie suivante : « Estragon s’approche de Lucky et se met en posture de lui essuyer les yeux. Lucky lui décoche un violent coup de pieds dans les tibias. ». De plus la dernière réplique de Pozzo « Je vous avais dit qu’il n’aime pas les étrangers. » surenchérit la comparaison entre l’esclave et l’animal.

Deuxièmement, nous pouvons voir la domination des esclaves sur leurs maîtres, dans la pièce L’Île des esclaves de Marivaux puisque les rôles ont été inversés. En effet, Arlequin prend le dessus sur son maître car celui-ci n’a plus les moyens de le battre « et le gourdin est dans la chaloupe ». Et il se permet d’être insolent envers son maître « je m’en goberge », « esclave insolent », et finit même par le menacer « tu vas trouver ici plus fort que toi » « nous allons te faire esclave a ton tour » « tu sauras mieux ce qu’il est permis de faire souffrir aux autres ». L’utilisation du futur et du futur proche montre bien que l’avenir du maître dépend d’Arlequin. Aussi, celui-ci, au fur et à mesure du texte obtient de plus en plus de pouvoir, et finit par se comporter comme un maître, (Trivelin prend l’épée et la donne a Arlequin) . Il change son langage, qui devient soutenu : « je n’en n’ai point, mon camarade » , «  Oh diantre !  Il s’appelle par un nom lui » tout en se moquant du maître en utilisant un ton ironique : « oui, oui, corrigeons, corrigeons. ».

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