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Commentaire sur un extrait de "Thérèse Raquin"

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Par   •  29 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 126 Mots (5 Pages)  •  2 029 Vues

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COMMENTAIRE D’UN EXTRAIT DE « THERESE RAQUIN » DE EMILE ZOLA

Cet extrait est pris du roman « Thérèse Raquin » d’Emile Zola. Il travaille comme une montée de tension vers la tentative du meurtre de Laurent. Cette tension est développée en utilisant certains éléments des registres épique et fantastique, notamment une personnification du temps et la saison d’automne (« la campagne… sent la mort venir », une phrase qui personnifie conjointement la mort), une exagération de la taille de l’environnement du paysage et la Seine (« le grand massif rougeâtre des îles » qui donne l’impression d’une espace gigantesque), et un narrateur omniscient qui est subtilement impliqué (on peut entendre sa voix dans l’exhortation directe « Rien n’est plus douloureusement calme qu’un crépuscule d’automne») .  Ces éléments de style nous offrent une juxtaposition intéressante, car on pourrait dire que le registre de cet extrait va à l’encontre de la définition du genre du roman : le réalisme (plus précisément le naturalisme). Cet extrait ne se déroule pas dans un domaine fantasmé mais le monde réel. Ces éléments de registre fonctionnent pourtant en développant une impression encore réelle et vivide de la vie humaine, pas seulement de son environnement physique mais aussi de l’intériorité et la complexité de sa personne.

Entre les quatre principaux paragraphes descriptifs (lignes 1-5, lignes 7-13, lignes 14-17, et puis lignes 24-26) le lecteur témoigne la tombée de la nuit à travers le sens de la vue.  À chaque paragraphe il y a un changement distinct de lumière, ce qui est démontré par des phrases construites autour d’un mot du champ lexical de la lumière (tout est décrit à l’imparfait, le temps du registre descriptif). Dans le premier paragraphe, on lit que « Le crépuscule venait », dans le deuxième « les rayons palissent » encore et « la nuit descend », au troisième paragraphe quelques aspects du lieu sont en train de devenir « sombre », et finalement au quatrième paragraphe le bras de la rivière est devenu « sombre ». Il y a alors une progression en quatre étapes qui commence avec le début du crépuscule au premier paragraphe, et qui se termine avec une suggestion de l’obscurité pendant le dernier. L’obscurité et la tombée de la nuit sont tous les deux exemplaires et symboliques de la mort (la mort de la lumière, la mort de la journée), alors leurs arrivées complimentent et prévoient le meurtre de Camille.

En termes du sens de l’ouïe, il apparait que ce sens travaille comme une indication de la distance entre les personnages principaux et d’autres personnes. A chaque nouveau paragraphe descriptif il y a des exemples d’une lexique d’adoucissement de bruit humain, ceux qui fonctionnent en suggérant que Camille, Thérèse et Laurent se trouvent de plus en plus loin du regard humain. Au premier paragraphe l’écrivain fait mention « des chants, des cris » qui arrivent, mais « vagues et mélancoliques ». Cette clause fait partie à une phrase longue qui a déjà parlé de « les bruits de quais » qui « s’adoucissaient », et on pourrait suggérer que les bruits humains précédemment mentionnés héritent ce sens de l’apaisement. A la fin du deuxième paragraphe on lit le mot « souffles », un bruit encore plus discret que les « cris » du dernier passage. Dans le quatrième paragraphe descriptif, le verbe adoucir est encore utilisé, mais au lieu de sa forme imparfait on le voit en participe passé « adoucis » se référant encore une fois aux « chants ». Alors ce changement du temps de ce verbe singulier démontre à travers le sens de l’ouïe une accroissance de la distance, et il dépeint l’isolement des personnages principaux.

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