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Commentaire de texte, Mme Bovary, Flaubert

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Par   •  8 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  1 343 Mots (6 Pages)  •  1 274 Vues

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Introduction :

Flaubert est un écrivain français du XIXeme siècle qui s’inscrit dans le mouvement réaliste. « Madame Bovary : Mœurs de province » publié en 1857est un de ses romans les plus célèbres. Emma, l’héroïne principale, rêve d’une vie de princesse mais son quotidien à la ferme et son mariage avec Charles lui rappellent la dure réalité. En effet, Flaubert tente de décrire la banalité des choses sans les embellir, il plonge donc ses personnages dans un univers ennuyeux sans rebondissement. L’extrait du chapitre 3 rend justement compte de la rencontre entre les deux futurs époux. Comment Flaubert aborde-t-il le thème de la rencontre amoureuse ? Nous analyserons, dans un premier temps, l’attention que porte Flaubert au décor puis, dans un second temps, la relation qui s’installe entre Charles et Emma.

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1ère partie : Le lieu de la rencontre

On retrouve l’inspiration réaliste de l’auteur dans sa volonté de décrire avec détail le décor de la rencontre. C’est à travers le regard de Charles que le lecteur découvre l’intérieur de la cuisine et l’atmosphère qui y règne.

A – Le regard de Charles

Alinéa Dès la première ligne du texte, Charles est présent avec le pronom « il », nous savons donc que la scène va être vécue à travers son regard, avec une focalisation interne.

Nous observons dans le texte un certain nombre de verbes de perception, par exemple « n’aperçut point » (ligne 2), Flaubert est donc un narrateur omniscient, il sait tout de Charles, ce qu’il ressent et ce qu’il pense. « Il entendait seulement le battement intérieur de sa tête » (lignes 21-22), on peut voir ici que le narrateur sait ce que Charles ressent à l’intérieur de lui même lorsqu’il voit Emma.

Charles est désigné par le pronom « il » dans le texte, son prénom n’apparaît qu’au troisième paragraphe. L’utilisation du pronom « on » à la ligne 9, donne la sensation que le narrateur s’implique dans l’histoire, il semble percevoir les mêmes choses que Charles, un peu comme s’il se trouvait avec lui dans la même pièce.

B – L’intérieur

Alinéa Flaubert a choisi, une cuisine de ferme comme cadre de la rencontre.  

D’après le texte, la pièce semble sombre, « les auvents étaient fermés » (Ligne 2), quelques rayons de soleil passent par « les fentes du bois » (Ligne 3) et le « jour qui descendait par la cheminée » (Ligne 6 et 7). La description précise de la trajectoire du soleil de la ligne 3 à la ligne 6 illustre le souci de réalisme de l’auteur.

Il évite cependant de donner le descriptif complet de tous les éléments de la pièce, il va focaliser l’attention du lecteur sur la table. On y note la présence de « verres qui avaient servis » (Ligne 5), dans lesquels se trouvaient « des mouches » qui « bourdonnaient en se noyant au fond » (ligne5 et 6). Flaubert précise qu’il reste du « cidre » dans les verres, boisson populaire de Normandie. Ce dernier détail souligne l’importance de la tradition dans les campagnes.

C- L’atmosphère

Alinéa A travers toutes ces descriptions, il est possible pour le lecteur de ressentir l’atmosphère qui se dégage de cette scène.

La rencontre se déroule dans l’après-midi « vers trois heures » (ligne «1). Les « auvents » sont fermés, surement pour empêcher la chaleur d’entrer dans la pièce. Il y a des « petites gouttes de sueur » sur les épaules d’Emma (ligne 9). La présence « des mouches » laisse penser qu’il s’agit de l’été. Il y a tout de même « de l’air » qui  « passait par le dessous de la porte » (ligne 20).

On peut également remarquer un contraste entre le silence et le bruit, d’une part dans le premier paragraphe, Charles aperçoit Emma et la regarde, il n’y a aucun dialogue. Dans le second paragraphe, un dialogue s’installe entre les deux personnages, Emma propose à Charles de boire quelque chose, elle riait, puis le dialogue s’interrompt dans le dernier paragraphe, lorsqu’Emma retourne à ses occupations. Charles n’entend à ce moment là que « le battement intérieur de sa tête » et « le cri d’une poule » (ligne 22). Ce silence très présent dans le texte alourdit l’atmosphère.

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