Commentaire de texte - Madame Bovary, Flaubert, Livre 1 Chapitre 6
Commentaire de texte : Commentaire de texte - Madame Bovary, Flaubert, Livre 1 Chapitre 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Martin Courtemanche • 26 Avril 2016 • Commentaire de texte • 932 Mots (4 Pages) • 10 719 Vues
Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857
Introduction
Flaubert s'inspire de ses souvenirs de jeunesse (famille, maîtresses, littérature…). Il disait "Madame Bovary, c'est moi". Ce livre est une peinture de la petite bourgeoisie normande et a eu une réception critique importante. Réalisme mêlée de romantisme. L'ouvrage fait un scandale puisqu'il aborde des thèmes tels que l'adultère.
Le passage étudié se situe au chapitre 6 du livre 1. Les premiers chapitres présentent les personnages essentiels : chapitre 1 : Charles Bovary enfant et jeune adulte (mari d'Emma). Le chapitre 2 est une analepse parce qu'il évoque la rencontre avec les Rouault et les 1eres émotions de Charles en voyant EB. Le suivant raconte la demande en mariage de ce dernier à Emma, suivit de la noce dans le chapitre 4 et enfin de la description de l'univers d'Emma, femme d'un petit notable de Province où elle va se sentir étouffée et écartelée entre ses rêves et la réalité.
Le passage étudié est un retour en arrière sur la jeunesse d'Emma, sur ses lectures → espoirs, désillusions. Les lectures de la jeune fille sont révélatrice de sa personnalité mais c'est également une critique des illusions romanesques (correspond au goût romantique : évasion, exotisme, histoire…)
I) Les points de vue adoptés
a. La présence du romancier
b. Le point de vue de l'héroïne
II) Des lectures stéréotypées
a. Les aventures sentimentales
b. Les aventures historiques
c. Le goût pour l'exotisme/l'ailleurs
III) La double ironie
a. L'ironie vis-à-vis d'Emma
b. L'ironie vis-à-vis du romantisme
c. Les possibilités d'une interprétation
I) Les points de vue adoptés
Le récit est à la troisième personne → possibilité de jouer sur les points de vue. Romancier à la fois présent et laissant la parole à son héroïne.
a. Le romancier est présent lorsqu'il parle d'Emma à la 3e personne "Emma se graissa les mains", "elle aurait voulu vivre…", "Emma fixait ses regards"…
b. " on" permet à Flaubert de s'éloigner et se laisser place à Emma, assimilée à un groupe.
Tous les éléments semblent présentés à la manière dont Emma les voit : ses souvenirs. 2e personne de du pluriel "vous contait des histoires" montre l'existence fictive d'un interlocuteur. Sorte de dialogue animé au cours duquel elle ferait part de ses enthousiasmes : Son opinion est évoquée et souligne les limites de ses choix : "pour elle", et utilisation du pronom indéfini « on », le romancier d’efface pour laisser apparaître l’attitude d’Emma, qui a vécu la situation (Flaubert le montre).
De plus, le texte est fait d'énumérations qui renforcent la présence d'Emma : choix personnels, vision sélective → choix des romans stéréotypés d'aventure, historiques (conformisme de pensée et de culture propre à l’héroïsme). Lignes 4 à 8 : stéréotype roman d’aventure ; Lignes 9 à 18 : stéréotype de la Renaissance et du Moyen-âge ; Lignes 32 à 37 : bric-à-brac d’exotisme oriental: typique du romantisme. Lectures sont aventures sentimentales : insistance faite sur les liens unissant les personnages des lectures. Contexte de luxe dont elle rêvait (l 4 à 8 et 24 à 37)
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