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Commentaire de Texte "Mélusine" de Jean Lorrain

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Par   •  3 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  975 Mots (4 Pages)  •  693 Vues

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VERDIN Clément                                                                                                                                                 PG3

Développement LA 10

       Tout d’abord, nous avons dans ce poème un mélange d’aspects mélioratifs et péjoratifs. En effet les trois premiers vers nous donnent une impression assez positive d’un personnage encore inconnu jusqu’à l’énonce de son prénom au vers 3 : « Mélusine ». En effet, ces trois premiers vers font bonne impression sur la femme en faisant apparaitre le champ lexical de la richesse : « or » (v. 1) ; « brocart » (v. 1), « robe argentée » (v. 2) et « aubépines » (v. 2). Nous remarquons aussi un rejet des vers 1 à 2 : « et froissant le brocart De sa robe argentée » ce qui produit un effet d’allongement sur la description du personnage.  Nous notons de plus un rapport à la nature avec « aubépines » (v. 2), et « herbes fines » (v. 3), d’autant plus marquée par la rime entre ces deux vers. Nous observons ensuite une chute au vers 4 qui nous présente un aspect très péjoratif de Mélusine : « cheveux révoltés », « saignante », « œil hagard » ce qui produit un effet d’opposition très marqué entre les trois premiers vers et le quatrième. Nous notons d’ailleurs que ce quatrain n’est formé que d’une seule phrase tout comme le quatrain qui suit.

     En effet, ce dernier est tout d’abord composé d’aspects mélioratifs sur la femme ici décrite. Nous retrouvons en effet les termes « splendeur » (v. 5), « éblouit » (v. 5) et aussi « clartés divines » (v. 6) qui décrit sa beauté de manière hyperbolique. Cette description produit de nouveau un effet d’allongement par le rejet des vers 5 et 6. Nous avons ensuite un marqueur d’opposition qui nous annonce une description contraire à celle fais dans les deux vers précédents (« Mais » v. 7) suivit du prénom de la femme décrite, répété pour la deuxième fois dans le poème (v. 3 et 7). Nous avons ensuite l’adjectif « folle », qui met au clair les idées du lecteur, et crée alors un impact fort sur ce dernier, à propos de Mélusine. Nous remarquons de nous veau des références à la nature dans ce deuxième quatrain avec « ravines » (v. 7), « sapins » (v. 8) et « biche » (v. 8). Cela donne alors au personnage un apparence sauvage. Nous remarquons également que sur ces deux quatrains Mélusine est décrite à l’aide des parties de son corps : « bras » (v. 1), « cheveux » (v. 4), « œil » (v. 4), « gorge » (v. 5) et « dents » (v. 4).    

Nous avons ensuite une description du personnage qui sort du réel et qui montre plutôt un aspect fantastique qui se remarque dès les premiers mots du premier tercet avec « Depuis cent ans » (v. 9) qui introduit la suite du poème de manière complètement différente par rapport aux deux quatrains précédents. Cette description mythique continue avec le terme « erre » (v. 9) qui décrit Mélusine presque comme un animal, dont le fait est renforcé par le terme « arbres » (v. 9). Ce nom commun est suivi de l’adjectif « fées » (v. 9) qui apporte un doute, un mystère, éclaircit immédiatement après la virgule au vers suivant : « Elle est fée elle-même ». Cela nous révèle alors comme une identité cachée sur le personnage. Mais le lecteur peut toujours être dans une situation de doute. En effet, on ne sait pas trop comment prendre le fait que Mélusine est une fée. L’est-elle dans un sens mélioratif ou alors dans un sens mélioratif ou le mot féé ne serait qu’un « camouflage » permettant simplement de révéler un être hors du commun. Ce doute est d’ailleurs confirmé par le groupe adjectival « un charme étrange et doux » (v. 10) qui apporte au lecteur encore plus de doute sur la nature du personnage. Cette identité extraordinaire se confirme par le vers 11 : « La fait suivre à minuit des renards et des loups » qui renforce encore cette idée d’animal sauvage.

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