Commentaire Mélusine de Jean Lorrain
Commentaire de texte : Commentaire Mélusine de Jean Lorrain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar youwish • 18 Décembre 2019 • Commentaire de texte • 1 081 Mots (5 Pages) • 1 615 Vues
Commentaire de texte
Mélusine est un personnage de la mythologie celtique, qui se transforme en en mi-femme mi-serpent tous les samedis. Elle est ambivalente et représente une vision de la femme sensuelle et dangereuse, voire cruelle, e vogue dans l’art dans la fin du XIXe siècle. Dans le texte étudié, le poète Jean Lorrain reprend cette figure emblématique et en fait le portrait physique et psychologique dans un poème intitulé « Mélusine », qui vient du recueil L’Ombre ardente publié en 1897. Dans ce commentaire nous allons voir en quoi Mélusine est un personnage étrange et fantastique. Pour cela, dans un premier temps nous allons étudier qu’elle est sensuelle et inquiétante et dans un deuxième temps, que c’est un être surnaturel.
Mélusine est d’une beauté incontestable, d’après le poème. En effet dès le premier quatrain, Jean Lorrain la décris comme parée de vêtements et de bijoux luxueux comme le « brocart » (v1) qui est une étoffe de soie brochée d’or et d’argent. Elle porte aussi des cercles « d’or »(v1) aux bras ce qui montre encore une fois sa richesse. Mais sa beauté ne s’arrête pas à son accoutrement. Dans le deuxième quatrain, nous avons une description beaucoup plus précise de son corps. Dans le vers 5, nous voyons que le poète fait l’éloge de «La splendeur de sa gorge qui éblouit le regard» (v5). La gorge est une partie du corps très sensuelle de plus l’utilisation du déterminant « le » montre le côte général du regard, ce qui veut dire qu’elle éblouit le regard du poète et de tous ceux qui la regardent, ce qui prouve qu’elle a une beauté universelle. De plus, l’utilisation du verbe « éblouit » est à double sens. C’est d’abord une hyperbole pour accentuer sa magnificence mais pour aussi montrer qu’elle envoûte toute les personnes la voyant, et indiquer qu’elle possède un pouvoir surnaturel. Dans le vers 6, on apprend que « l’émail de ses dents a des clartés divines ». Nous pouvons en déduire qu’elle a un sourire éclatant, mais encore une fois l’adjectif « divine » nous montre encore une fois le caractère surnaturel de Mélusine. Dans le premier vers, Mélusine apparait « Les bras
nus » ce qui affirme le côté sensuel de celle-ci.
Mais Mélusine est aussi dangereuse et sauvage. Elle fait partie de la nature.
Dans le vers 3 et 4, nous voyons que Mélusine « apparaît »soudainement ce qui montre encore une fois le coté magique et extraordinaire du personnage, mais « Les cheveux révoltés, saignante et l’oeil hagard »; ce qui est extrêmement péjoratif et est en totale opposition avec le paragraphe précédent. De plus, les altérations en -s et -r rappellent le sifflement du serpent et la sauvagerie ce qui créer un rythme qui fait monter l’inquiétude. Mélusine est saignante, mais que s’est-il passé ? S’est-elle battue ? A-t-elle dévoré un animal ? C’est très ambiguë. En plus de son corps ravagée par la démence, le fait qu’elle ai l’oeil hagard lui donne l’air d’être encore plus folle. Dans le deuxième quatrain, le poète lui même le dit « Mais Mélusine est folle ». Dans le vers 7 et 8, nous comprenons qu’elle « fait dans les ravines paître au pieds des sapins la biche et le brocart ». Elle les envoie paître mais dans des ravines (de petits ravins), ce qui est un lieu dangereux. C’est une autre preuve de sa folie effrayante. Cependant, nous pouvons remarquer qu’elle va faire paître un mâle et une femelle, ce qui montre qu’elle un pouvoir sur la nature. Dans ces deux paragraphes, nous avons pu voir qu’il y a énormément de référence au surnaturel et c’est ce que nous allons étudier en détail dans une deuxième partie.
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