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Commentaire Dom Juan, scène 2, acte 1

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Par   •  16 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  880 Mots (4 Pages)  •  831 Vues

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Le 17ème siècle français est ancré dans un cadre de grandeur, de perfection formelle, de rigueur. Ce sont autant de qualités propres au Classicisme. C’est le siècle d’or du théâtre, il occupe en France une place fondamentale, et suscite un grand intérêt dans toutes les classes de la société. La comédie cherche à faire rire, ou du moins à faire sourire le spectateur modeste. Molière ,célèbre dramaturge français, donne aux comédies des lettres de noblesse et vient bouleverser l’idéal de l’honnête homme : un homme raffiné cultivé et noble avec son œuvre Dom Juan, jouée pour la première fois en 1665. Dans cette pièce de théâtre composée en 5 actes et inspirée du dramaturge espagnol Tirso de Molina, Molière retrace le parcours d’un noble libertin et épicurien, Dom Juan ne vivant que pour le plaisir de séduire. Dom Juan, homme menteur hypocrite et séducteur est une profonde antithèse des codes de la société de Louis XIV. La scène 2 de l’acte 1 de la pièce montre Dom Juan, faisant un brillant éloge paradoxal de l’infidélité dans une tirade, en réponse à Sganarelle qui fustige les méthodes de séductions de son maître et qui lui défend la fidélité. Nous nous demanderons comment Dom Juan fait l’apologie de l’inconstance. Nous verrons d’abord, que Dom Juan convainc l’interlocuteur à travers une argumentation rigoureuse, puis il le persuade par le plaisir de l’éloquence.

                              Tout d’abord dans sa tirade, Dom Juan expose sa vision de l’amour en tentant de convaincre le spectateur. Il y parvient dans un premier temps, en réfutant la thèse de Sganarelle. Dom Juan utilise le tutoiement, pour s’adresser à son destinaire Sganarelle, avec le pronom « tu » qui est présent seulement dans la 1ère phrase: "tu veux" puis DJ parle longuement sans interpeler son interlocuteur. On dirait qu'emporté par son discours, il l'oublie. Cette tirade s’adresse à la fois aux personnages mais aussi aux spectateurs, c’est la double énonciation. Elle permet de mettre en valeur le libertin qui trace son portrait en contraste avec celui peint par Sganarelle dans la scène antérieure. Son discours s’ouvre avec une question rhétorique combiné avec une exclamation « Quoi ! Tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, […] » Cela montre ainsi son étonnement et son indignation devant les paroles de Sganarelle, et plus généralement la pensée commune. Il utilise aussi l'ironie par antiphrase pour critiquer la fidélité : " La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle"l.41 ainsi il critique l’idée de l’honneur lié à la fidélité. Dom Juan critique et juge ceux qui s’adhèrent à la fidélité à travers une expression péjorative  « La constance n’est bonne que pour des ridicules ». Il dégage un aspect prétentieux et méprisant et traîte de ridicule les hommes fidèle. Finalement, Dom Juan compare explicitement la constance à une mise à mort avec l’utilisation du champ lexical de la mort : « s’ensevelir » l.42, « être mort dès sa jeunesse » l.43 Selon lui, le fait d'être fidèle peut conduire à la mort de la passion amoureuse. En plus que la fidélité soit comparable à la mort, elle constitue également un « faux honneur » . Les rôles se renversent. La fidélité qui est censé être une vertu est finalement un vice, et l’infidélité se transforme en vertu. Ainsi Dom Juan critique la fidélité et montre qu’il est une extrême opposition aux valeurs prônées par la société.

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