Charogne / Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : Charogne / Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Wassil Ziro • 12 Décembre 2021 • Commentaire d'oeuvre • 422 Mots (2 Pages) • 292 Vues
Travail Français.
III- Les leçons du poète.
-Mementos Moris
Durant les 3 derniers strophes de ce poème l'auteur ne s'occupera plus de décrire la carcasse ou de la comparer à tel ou tel art. Dans ces strophes le comparé se retrouve être la femme et le comparant la charogne comme avec le vers 37 «Et pourtant vous serez semblable à cette ordure». L'art de mourir est présent ici, et plus que ça, le poète vas l'appuyer avec d'autres figures de style «A cette horrible infection (l.37)» comparaison avec la charogne ou encore «Dites à la vermine qui vous mangera de baisers (l.45-46) personnification de la vermine. «Ma beauté (l.45)» «ô la reine des grâces (l.42) nous pouvons ici observer des termes hypocoristiques et des vocatifs lyrique créant un contraste entre la mort et l'amour.
-Le poète alchimiste
Baudelaire étant connu pour son alchimie poétique, nous pourrons constater sa splendeur dans ce poème. Le narrateur durant les trois dernières strophes, enchaîne les antithèses entre les rimes. Nous pourrons analyser la dixième strophe «Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, à cette horrible infection, étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion!»
Cette strophe est un concentrer d'exemples concrets, une antithèse entre le lexique des déchets «ordure, infection» et le lexique de l'amour «mes yeux, soleil de ma nature, mon ange, ma passion». Mais le poète ne se contente pas que de figure de style ici, la présence d'une majuscule à «Vous» a pour but de rendre encore plus unique sa bien-aimée sans oublier la concordance entre le nom «passion» et le point d'exclamation le suivant, appuyant l'intensité du mot. Cette représentation triviale et marginale de l'amour et une caractéristique unique chez l'auteur qui transforme de la boue en or.
Un amour éternel?
Comme vu précédemment l'auteur est un alchimiste capable de rendre vie à une charogne ou encore de «gardé la forme et l'essence divine de mes amours décomposés (l.47-48)». Cet être marginal à réussi à transcender les limites humaines, la mort, la décomposition grâce à l'écriture. Mais nous pouvons nous demander si cette «mort» de la charogne comparée à sa bien-aimée ne serait pas une métaphore de leur amour se décomposant lui aussi, alors si à la manière d'une charogne réssucitée leur amour pourrait lui aussi revivre. Un amour qui semblait mort a été réanimé par l'artiste et cela est une certitude car au début de l'oeuvre il s'exprime en disant «mon amour (l.1)», nous pouvons alors en déduire que leur histoire a survécu comme la charogne enflée d'un souffle vague.
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