Changement entre le premier et le second recueil des fables
Commentaire d'oeuvre : Changement entre le premier et le second recueil des fables. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tlenedic • 2 Février 2021 • Commentaire d'oeuvre • 1 750 Mots (7 Pages) • 674 Vues
LILOU EN ROUGE
TITOUAN EN VERT
VALENTIN EN BLEU
INTRO
[LECTURE AVERTISSEMENT]
Cet avertissement placé en tête du second recueil, souligne l’originalité des Fables que La Fontaine publie en 1678. En effet, dans son premier recueil publié en 1668, La Fontaine destinait ses fables au dauphin, il en avait donc une approche enfantine, tandis que dans le second recueil tout est transformé, enrichi et réécrit. Maintenant nous allons démontrer le renouvellement de la fable dans le second recueil. Pour cela nous verrons le renouvellement de la forme, des personnages et enfin le renouvellement des thèmes.
RENOUVELLEMENT DE LA FORME
Contrairement au premier recueil, ce second atteste d’une nouvelle manière de raconter. La Fontaine aborde des genres qui lui était étranger jusque là, la variété des registres.
A- AMPLIFICATION DU RÉCIT
Dans le 1er recueil, les fables sont relativements courtes et brèves, tandis qu'à partir de 1678, donc dans le second recueil, les fables deviennent plus longues. Par exemple “Les animaux malades de la peste” (IV 1) cette fable comporte 64 vers, “ La laitière et le pot au lait” en a 44, “les obsèques de la lionne” comporte 55 vers. Si l’on compare avec le premier recueil, on voit que les fables ésopiques ne dépassent rarement cinq à six lignes. “La cigale et la fourmi” et ses 22 vers ou “Le corbeau et le renard” qui en a 18 montrent cette brièveté.L’amplification du récit est donc clairement notable, elle est obtenue de deux façons différentes.
1- CIRCONSTANCES DE PERSONNES DÉTAILLÉES
La fontaine obtient donc cette amplification premièrement en donnant de plus en plus de détails sur les personnes de ses fables, il appelle cela les circonstances de personnes détaillées.Il multiplie les informations personnelles telles que: -les prénoms-surnoms-goûts-habitudes-occupations-préoccupations.
Dans ses fables, La Fontaine prend soin d’établir des liens d’amitié, de voisinage ou de parenté entre ses personnages. La plupart du temps ils exercent une activité comme par exemple “compère le loup” “commère la carpe” ou encore “ sire Renard”. Dans la fable “ le chat la belette et le petit lapin” on apprend que Janot habite dans une maison qui appartenait à ces ancêtres, on apprend beaucoup plus de choses sur les personnages présents dans les fables de ce second recueil.
2- CIRCONSTANCES DE CHOSES PRÉCISES
L’amplification du récit s’obtient également par les circonstances de choses précises; Au XVIIIème cette appellation désignait le regroupement d’élément sur les indications de lieu, de temps et sur le décor. Autrement dit il caractérise dans le 2nd recueil, les particularités de la scène dans laquelle va se dérouler la fable. En effet le fabuliste prend plaisir à les développer comme dans “Le rat qui s’est retiré au bout du monde”, la fable 3 du livre 8: “Un certain rat” trouva refuge dans “un fromage en Hollande”, “un jour”, “Ratopolis leurs capitale”. Cette fable dénonce le manque de bienveillance de certains moines. Mais au lieux de n'être qu’une simple morale, toutes les informations géographiques et temporelles, la transforme en une petite scène de roman. En ajoutant ces “circonstances”, la Fontaine donne à fables plus de vivacité et de diversité, Chacune d’elle est différente, de la diversité naît l'originalité.
B- LA PLURALITÉ DES GENRES
Le renouvellement de la forme se fait également de part la pluralité des genres. Effectivement, nous savons que dans son premier recueil, La Fontaine puisait son inspiration dans les fables antique. Celles-ci étaient composées d’un récit succinct. Tandis qu’ici, l’inspiration de La Fontaine est moindre quand à l’Antiquité. Malgré cela nous retrouvons tout de même des récits avec une aventure, qu’elle soit heureuse ou malheureuse. Comme : « Le rieur et les poissons » (VIII, 8), ou encore « Jupiter et les Tonnerres » (VIII, 20). Hormis ces quelques fables, les majeures parties d’entre elles portent sur des thèmes politiques, des débats : « La tête et la queue du serpent » (VII, 6) (un débat sur la démagogie), « Le rat et l’huître » (VIII, 9) (un débat sur l’ignorance et l’inexpérience). Nous retrouvons aussi des discours, comme la fable 14 du livre X un Discours à Monsieur le duc de la Rochefoucauld, des méditations sur la science, ses progrès et ses erreurs (« Un animal dans la lune » (XII, 17)). )). Ce second recueil des Fables renferme aussi des conversations avec « La mort et le Mourant » (VIII, 1) une discussion entre un homme mourant qui comptait plus de cent ans de vie et la mort. Le fabuliste module également des plaintes comme : « Le chien à qui on a coupé l’oreille » (X, 8). Nous voyons donc bien que Jean de La Fontaine diversifie ses genres avec des discussions, des débats, ou des discours.
C- PAR LA DIVERSITÉ DES TONS
La diversité des tons joue aussi un rôle dans le renouvellement de la fable, les fables du temps d'ésope visaient uniquement à instruire par la morale, elles n’avaient pas réellement de statut littéraire.
La fontaine lui, attribue à chaque fable un registre qui lui est propre, de ce fait, une vraie diversité se crée. on a donc les registres du comique ( Héron. La fille), du dramatique ( les obsèques de la Lionne) épique ( les animaux malades de la pestes) on trouve aussi le registre héroï-comique dans “les deux coqs” ou le rat et l'huître”, c’est un registre caractérisé par des choses ou situations banales qui sont présentées comme étant très importantes, on a aussi du burlesque, emploi de termes comiques, familier voire vulgaire pour parler de choses vulgaires, le grave et le sublime sont aussi utilisés, par exemple dans “la mort et le mourant”.
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