Famille, première et seconde modernité
Analyse sectorielle : Famille, première et seconde modernité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fofy66 • 28 Avril 2014 • Analyse sectorielle • 2 601 Mots (11 Pages) • 987 Vues
Famille, première et deuxième modernité
Conférence animée par François DE SINGLY, en 2005.
Ce sociologue est né en 1948. Il est professeur à l’université Paris V René Descartes depuis 1990. Dès 1991, il devient directeur du centre des recherches en sociologie sur la famille et du centre de recherches sur les liens sociaux. Il a travaillé sur les constructions de l’identité et de la subjectivité dans une situation de vie à deux et sur les phénomènes d’individualisme dans le couple et en famille et le processus d’individualisation. Il a également écrit des articles dans des revues nationales et internationales. Il est directeur de la collection « individu et société » chez Armand Colin et de la série « les mondes sociaux » dans la Collection Sociétales.
Il a notamment écrit les ouvrages suivants : Fortune et Infortune de la femme mariée ; Le soir, le couple et la famille ; Libres ensemble ; Les uns et les autres.
I/ Quatre sociologues, un historien :
Durant cette conférence, François DE SINGLY fait référence à quatre sociologues et un historien :
Zygmunt BAUMAN, sociologue :
Zygmunt Bauman est un sociologue polonais possédant la double nationalité britannique et polonaise. Il est né le 19 novembre 1925. Il a été professeur expérimenté de philosophie et de sociologie aux universités de Leeds et Varsovie.
En 1944, il intègre la première armée polonaise sous contrôle soviétique, il y devient commissaire politique. Il est membre du Parti ouvrier unifié polonais au pouvoir jusqu’en 1968. Il a dû partir de force de Pologne en 1968 suite à des persécutions antisémites et il s’est alors exilé en Grande-Bretagne. Il a rejoint l'université de Leeds en 1973.
Bauman est un des penseurs majeurs de l'École postmoderne, c’est une des figures emblématiques de la sociologie contemporaine. Ce dernier pense la place de l’homme dans la mondialisation.
Son œil vif se porte sur les nouveaux moyens de communication comme la télé-réalité, qu’il décrit comme le reflet de la société contemporaine. En effet, le concept de l’exclusion, de l’éphémère et de la célébrité dérisoire est une métaphore du monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.
Ses œuvres les plus connues sont :
- Le coût humain de la mondialisation, (1999)
- Modernité et holocauste, (1989)
- La Vie en miettes. Expérience postmoderne et moralité, (2003)
- L'Amour liquide, De la fragilité des liens entre les hommes, (2003)
- La Vie liquide, (2006)
Dans "Modernité et holocauste" (1989), il récuse les lieux communs sur le génocide des Juifs. En 2006, il publie "La vie liquide" qui exerce une influence notoire sur la vision des intellectuels. Devant la liberté absolue des marchés, les êtres humains perdent tous leurs repères, attaches, solidarités. L’incertitude se transforme en peur généralisée. L’humiliation a remplacé l’exploitation.
Emile DURKHEIM, sociologue :
Emile Durkheim est né le 15 avril 1858 et mort en 1917. C’est un sociologue français, philosophe de formation, il est l’un des fondateurs de la sociologie. Il rédige divers ouvrages dont quatre qui nous semblent importants :
- De la division du travail social (1893)
- Les règles de la méthode sociologique (1895)
- Le suicide (1897)
- Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912)
A travers ses écrits, on remarque que ce sociologue est sensible aux désordres sociaux qui agitent la société française. En 1894, débute l’affaire Dreyfus qu’Emile Durkheim soutiendra. Cette affaire lui ouvre les yeux sur sa condition judaïque ce qui ne sera pas sans conséquence dans la réorientation de l’essentiel de ses travaux sur les phénomènes religieux.
Dans son œuvre « les règles de la méthode sociologique, il fonde les principes de la sociologie holiste, et donne la définition des faits sociaux.
Le suicide (1897) est un ouvrage qui a fait scandale car à l’époque de l’auteur, le suicide est un comportement individuel, égoïste. Au 19ème siècle, il s’explique par des raisons d’ordre biologique. Emile Durkheim va montrer que le suicide est lié à une origine sociale, un fait social.
On peut ajouter qu’il démontre qu’un fait social s’explique toujours par un autre fait social, on peut parler de déterminisme social.
Le sociologue français étudie la nature et le fondement du lien social à travers la division du travail. Il distingue deux situations : dans les sociétés traditionnelles, on parlera de société mécanique où le droit est répressif et dans les sociétés modernes dites contemporaines on l’appellera société organique où le droit est coopératif. Ce changement est dû à la pression démographique (chamboulement industriel).
Durkheim est un militant de l’école républicaine qui permet de contrer la famille et transmettre de l’instruction et des valeurs communes pour vivre ensemble.
Ulrich BECK, sociologue :
Ulrich Beck, né en 1944 en Allemagne, est professeur de sociologie. Il a enseigné à London School of Economics. Il se fait connaitre par son livre La Société du risque (1986), œuvre parue peu de temps après Tchernobyl. Le sociologue fait un constat à propos des menaces qu’engendre le développement industriel et technologique. La question centrale est le risque, qui touche plus généralement toutes les ruptures possibles au sein des institutions sociales. Cette analyse du risque s’inscrit dans la société actuelle qu’il qualifie de nouvelle phase de modernité. Il approfondira ce thème dans les ouvrages qui ont suivi.
Ulrich Beck est considéré comme un théoricien de la société postmoderne.
Les principaux ouvrages de ce dernier sont :
-La Société du risque. Sur la voie d’une autre modernité, (1986)
-Ecological politics in Age of risk, (1994)
-Pouvoir et contre-pouvoir à l’ère de la mondialisation, (2002)
Anthony
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