Analyse linéaire du postambule de la "Déclaration des droits de le femme et de la citoyenne"
Commentaire de texte : Analyse linéaire du postambule de la "Déclaration des droits de le femme et de la citoyenne". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar violetteg9 • 29 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 1 075 Mots (5 Pages) • 839 Vues
Postambule, Olympe de Gouges, DDFC, 1791
Introduction :
Le postambule est une conclusion qui résume l'oeuvre et cherche à insuffler aux femmes la force et les arguments pour défendre leurs intérêts.
> Comment l'auteure encourage-t-elle les femmes à se battre pour leurs droits ?
I- Un appel à une prise de conscience des femmes
Olympe de Gouges invective les femmes en leur rappelant leur rôle avant la Révolution.
Le texte commence par un apostrophe au singulier qui interpelle le destinataire de son message « femme » qui est aussi le premier mot prononcé soulignant encore que la DDFC s'addresse avant tout aux femmes et défend les droits des femmes.
Le verbe à l'infinitif « réveille-toi » déclare que la femme doit agir.
La métaphore « tocsin de la raison » marque les esprits afin de responsabiliser les femmes qui ne peuvent plus ne pas entendre le bruit assourdissant de la raison tout en rappelant les Lumières environné du bruit de la raison.
L'hyperbole « dans tout l'univers » marque un changement de portée qui dépasse les frontières même de la France.
Les trois propositions juxtaposées et le verbe à l'impératif qui suivent signalent que l'injonction faite aux femmes est légitime.
Il y a aussi une opposition à l'obscurantisme désigné par une énumération de termes péjoratifs « préjugés » ; « fanatisme » ; « mensonges ».
L'adverbe de négation « plus » évoque une époque ancienne révolue.
L'antithèse métaphorique « flambeau de la vérité » compare la vérité à la lumière qui oppose les « nuages » ; « sottises » et « usurpation » de l'obscurantisme.
Le champ lexical de l'esclavage compare la condition des hommes à celle des esclaves : homme étaiant sous le joug des autorités politiques et religieuses.
L'oppression s'est déplacée : progression lexicale montre émancipation masculine mais ils se retournent contre les femmes. Le parallèle « devenu libre, il est devenu injuste » appuie sur cette réalité.
Le mot « besoin » souligne le rôle décisif des femmes lors de la Révolution et le fait que les hommes soient redevables envers les femmes pour l'accès à la liberté.
II- Mise en accusation des hommes avec des arguments persuasifs
Olympe de Gouges accuse les hommes pour leur oubli des femmes mais elle accuse les femmes d'être aussi responsables de leur malheur.
Le pronom « vous » est une addresse aux femmes mais aussi plus universelle.
L'image de la cessité « aveugle » reprend le fait que les femmes ne voyaient pas car endormies mais qu'elles peuvent maintenant voir « réveille-toi » et « le flambeau ».
Le texte prend aussi un ton plus expressif marqué par des injections pathétiques « ô ».
Les questions rhétoriques ou oratoires successives met la femme face à la réalité de sa condition, mais aussi de ces échecs par la phrase nominale « un mépris plus marqué, un dédain plus souligné ». Le parallélisme décrit aussi avec ironie les soi-disant avantages rétirés de la Révolution pour les femmes. Les synonymes « dédain » et « mépris » appuient sur le manque de considération des droits de la femme.
L'expression « régner sur les faiblesses des hommes » évoque la séduction ; les termes « régner » et « empire » marquent une position de pouvoir mais réducteur à un domaine et elles gouvernent non par leur force mais car les hommes sont faibles.
La négation restrictive « que » souligne l'insignifiance de cet « empire ».
Les demandes naturelles sont fondées sur les « sages décrets de lanature » ; l'adjectif « sages » rappelle la raison. Le combat pour les droits des femmes est désigné par un terme mélioratif « belle entreprise ».
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