Alcools d'Apollinaire
Dissertation : Alcools d'Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar LeNicoDuj • 28 Janvier 2022 • Dissertation • 1 374 Mots (6 Pages) • 488 Vues
Nicolas Dujardin 1A
Alcools est un recueil de poème écrit par Guillaume Apollinaire et parut en 1913. Ce recueil, qu’Apollinaire mit quinze ans à élaborer renouvellera le concept de poésie. En effet, l’intégralité des poèmes présents dans ce recueil sont basé sur un thème commun, la modernité poétique. En quoi le recueil Alcools est-il moderne ? Nous verrons en premier lieu la manière dont Apollinaire trace une forme poétique modernisé puis dans un second temps nous nous pencherons sur le fond moderne du recueil.
Apollinaire, dans son recueil Alcools, dessine une forme poétique nouvelle, au cœur de la modernité.
En effet, on retrouve dans l’écriture d’Apollinaire des structures poétiques modernisé voir totalement nouvelles. C’est le cas de « Chantres », poème d’un seul vers « Et l’unique cordeau des trompettes marines ». L’utilisation par l’auteur d’un seul monostique pour écrire un poème entier peut être troublant, mais il n’en est pas moins très ingénieux pour faire ressortir l’aspect moderne du poème, car, à la base, ce vers appartenait a un autre poème mais Apollinaire décida de ne garder que ce vers et d’en faire qu’un seul et unique poème. On peut aussi y voir un genre de calligramme, là où l’unique ligne représenterais l’unique cordeau des trompettes marines. On retrouve aussi des formes existantes modernisé. C’est le cas de Nuit Rhénane, poème décrivant une nuit alcoolisée dans une taverne en Rhénanie, qui est écrit de la même manière qu’un sonnet Elisabéthain, c’est-à-dire que ce poème, à la différence d’un sonnet élisabéthain classique, n’est composé que de trois quatrains et un monostique (donc 13 vers) contre trois quatrains et un distique pour le sonnet élisabéthain classique (soit 14 vers). Aussi, dans le poème « Le Pont Mirabeau », Guillaume Apollinaire a choisi de brisé ses décasyllabes en deux vers différents (un tétrasyllabe et un hexasyllabe). Ce choix permet de créer une ambiguïté dans la lecture du poème, les vers pouvant donc être interprétés de plusieurs manières différentes. On voit là l’envie du poète de sortir des cadres du sonnet classique, il cherche à renouveler et sortir des cases traditionnelles.
De plus, l’indice le plus marquant de ce renouveau dans la forme poétique d’Apollinaire reste l’absence de ponctuation tout au long du recueil. Effectivement, dans l’ensemble des poèmes d’Alcools, aucun ne contient le moindre signe de ponctuation. Ceci fut le choix de l’auteur, peut avant sa parution. Il décida en effet de retirer tous les symboles de ponctuation afin d’augmenter le relief moderne de la poésie dans ce recueil. Cette suppression permet de mettre en valeur les effets de rythmes et les sonorités des poèmes. On voit aussi qu’il permet de créer des doubles sens dans plusieurs poèmes, tel que dans « Zone » ou encore dans « Le Pont Mirabeau », car l’absence des virgules a pour effet de ne pas situer les différents groupes nominaux concernés. Comme l’a dit Apollinaire : « Pour ce qui concerne la ponctuation je ne l’ai supprimé que parce qu’elle m’a paru inutile et elle l’est, en effet le rythme même et la coupe du vers voilà la véritable ponctuation et il n’en est point besoin d’autre. » On voit donc que l’absence de ponctuation est la recherche même par Apollinaire de créer un effet de ponctuation sans pour autant en mettre, come il le dit, seul le rythme et la coupe des vers est la vraie ponctuation.
Apollinaire cherche dans son recueil a modernisé la poésie en marquant le fond et en révolutionnant l’intérieur même du poème.
En effet, Apollinaire cherche dans Alcools à renouveler les thèmes principaux de la poésie en apportant des thèmes modernes nouveaux. C’est le cas dans « Zone », premier poème du recueil dans lequel on retrouve l’inventaire d’inventions modernes et nouvelles pour le XXe siècle. Il utilise pour cela la description de la ville, ici Paris, thème moderne dans la poésie. On retrouve comme invention célèbres la Tour Eiffel « Bergère ô tour Eiffel », les automobiles « Ici même les automobiles », aussi les portes avions « Est restée simple comme les hangars des Port-Aviation » et beaucoup d’autres. Ce poème, est l’indice même de la modernité poétique de ce recueil. « Le Pont Mirabeau », pont Parisien est l’un des derniers pont construit a Pairs lors de l’écriture du recueil est donc l’une des principales preuves de la modernité des thèmes d’Apollinaire. Effectivement dans ce poème est fait comme une description de ce pont moderne qu’il li avec l’amour. Enfin l’alcool, file conductrice du recueil peut être considéré comme moderne car, contrairement aux écrivains de l’époque, Apollinaire ne cherche pas à être ivre de la poésie mais bien d’alcool, comme le nom du recueil l’indique.
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