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Alchimie du Verbe, Rimbaud - Etude Lineaire

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Par   •  30 Avril 2021  •  Analyse sectorielle  •  1 944 Mots (8 Pages)  •  10 156 Vues

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Alchimie du Verbe, Rimbaud

Arthur Rimbaud (1854-1891) est un poète français. Il commence à écrire des poèmes dès 15 ans, avant d’arrêter subitement la littérature à 20 ans, n’ayant publié qu’un recueil : Une saison en enfer. Ecrit en 1873, à la suite de sa rupture avec Verlaine, le recueil est partagé en 9 sections, et semble suivre un parcours autobiographique, une saison représentant une partie de la vie. Le poème « Alchimie du Verbe », écrit en prose et en vers, compose la cinquième partie du recueil : « Délires II ». Comment le poète fait-il entendre, au-delà de la mention autobiographique, un chant du cygne, entendu comme un dernier cri tragique du poète qui s’apprête a renoncer, mais aussi un chant de signes linguistiques qui débouche sur l’invention d’une forme mosaïque mêlant fragments de vers et prose scintillante ?

Etude du titre :
Deux titres :
1) « Délires » : - titre de la section
                - plusieurs interprétation avec la polyphonie du mot :
                                        - mot lui-même (état de transe ou folie)
                                        - « Des lyres » : instrument de musique, référence poétique
                                        - « Délire » préfixe dé + lire : action inverse de lire
2) « Alchimie du Verbe » : - « Alchimie » : science occulte, basé sur la découverte de la pierre philosophale permettant la transmutation (plomb -> or). Référence à Baudelaire car mention dans « au lecteur » + fin de la deuxième ébauche pour l’épilogue des FdM : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ».
                        - « du » : différente relation entre l’alchimie et le verbe :
                                        - verbe : provoque l’alchimie : mutation créée par les mots ->                                         parole créatrice, peut être référence à la bible
                                        - référence à l’activité poétique : poète = alchimiste des mots,                                         utilise des mots normaux pour faire voir la beauté de la langue

Partie en prose 1 :
Début énigmatique : le narrateur s’adresse à lui-même, s’apprête à se raconter une de ses folies : veut donc s’en souvenir. Structure rappelant celle d’une lettre. Le narrateur porte une considération/rétrospection sur lui-même.

Rupture entre les paragraphes 2 à 4 et les deux derniers : le narrateur décrit d’abord son état d’esprit antérieur, avec l’emploi d’imparfaits d’habitude (« je me vantais », « j’aimais », « je rêvais » …) couplés au marqueur temporel « Depuis longtemps », puis, en employant le Passé simple (« j’inventai », « je réglai ») ainsi que des exclamations : marque une sorte de renouveau dans sa façon de penser.

Second paragraphe : première personne du singulier : il s’adresse a lui-même. « Posséder tous les paysages possibles » : paysage = privés, biens, peuvent appartenir a des personnes -> référence à des souvenirs, tableaux. Goûts en dehors de son temps (appartenant au passé ou à l’avenir) : « je trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne » -> dérisoire : qui est négligeable au point de ne pas pouvoir être pris en considération. -> similitude avec Baudelaire dans « Les Phares », « L’Idéal » qui semble avoir une vision de la beauté différente de celle de son temps.

Narrateur : porte un jugement négatif sur ses anciennes croyances : accumulation de noms qualifiés péjorativement mais paradoxalement appréciés : « peintures idiotes », « littérature démodée », « opéras vieux », « rythmes niais », « refrains naïfs ». -> place dans le passé ces goûts antérieur, distanciation du narrateur avec ceux-ci, renforcée par « je croyais à tous les enchantements » qui rappelle la naïveté (enchantement = pouvoir magique, qui émerveille, mais rarement réel).

Cinquième paragraphe : synesthésie en associant une couleur aux voyelles (rappel à son poème « Voyelles »). Agis comme un alchimiste (« régler », « inventer »). Rupture avec sa vision antérieure : réinvente des mots et s’accorde une plus grande liberté -> nouvel art poétique, plus universel, libre et moins stricte.

Sixième paragraphe : renouveau qualifié d’« étude » -> aspect plus sérieux et scientifique. But de cette poésie semble impossible a atteindre par un jeu d’antithèse : « noter l’inexprimable », écrire « des silences et des nuits ». Cependant il affirme qu’il y parvient. Veut fixer des « vertiges » : possible métaphore de l’inconnu, l’inconscient -> abandonner la logique au profit de l’irréel : comme l’alchimiste.

Partie versifiée 1 :
Reprise du poème « Larme » avec quelques modification (possible reprise de mémoire, ce qui expliquerait les différences).

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