Étude linéaire mariage de Figaro acte III scène 5
Commentaire de texte : Étude linéaire mariage de Figaro acte III scène 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Caroline Ramond • 10 Mai 2020 • Commentaire de texte • 1 280 Mots (6 Pages) • 2 117 Vues
ET : MARIAGE DE FIGARO TEXTE 2
ACTE III SCÈNE 5: LA RELATION MAÎTRE ET VALET
Le Mariage de Figaro, écrite en 1778, est une comédie en 5 actes qui reprend les standards de la comédie classique comme l’unité de lieu, d’action et de temps. Elle ne sera jouée qu’en 1784 à cause de la censure. La pièce prend place dans un château et suis le déroulement d’une “folle journée”. Dans cette scène, le Comte cherche à savoir si Figaro sait qu’il courtise Suzanne. Figaro, lui, cherche à cacher au Comte qu’il est au courant de ses intentions. C’est donc un affrontement des deux rivaux qui va plus loin que la relation maître-valet classique. Nous verrons en quoi cette scène révèle t-elle une relation maître-valet contemporaine. Deux parties se détachent de ce texte, tout d’abord de la ligne 1 à la ligne 15 une dialogue rapide et rythmé s’ouvre entre Figaro et son maître, puis de la ligne 15 à la ligne 27 se déploie la tirade de Figaro et la critique politique qui l'accompagne.
Dans un premier temps, Beaumarchais va nous exposer un dialogue rythmé et rapide entre les 2 protagonistes. Dialogue qui débute par une accusation directe du Comte “Cent fois je t’ai vu marcher à la fortune et jamais aller droit”l.1. Le Comte attribue donc à Figaro l’image habituelle d’un valet fourbe et vénale. Il appui ce mépris par des phrases ouvertement condescendantes “voici du neuf” l.4 “Il ne faudrait qu’étudier un peu sous moi la politique” l.13. Par cette phrase maladroite, le Comte nie l’intelligence et l’esprit de Figaro en sous-entendant qu’il n’a “que” besoin de son aide pour s’élever socialement.
Pour répondre aux accusations de son maître, Figaro va dans un premier temps illustrer ses conviction par une métaphore: “on se presse, on pousse, on coudoie [...]”, avec une énumération de verbe d’actions évoquant un combat, Figaro illustre ici les vaines tentatives du peuple pour s’élever socialement et appuie son propos avec un présent de vérité générale. L’expression péjorative “le reste” dénonce les inégalités sociales encore très présentes en France, et qui semblent invisible aux yeux des plus aisés. Cette cécité des plus nobles est illustrée par une affirmation du Comte empreinte de naïveté : “Avec du caractère [...], tu pourrais un jour t’avancer dans les bureaux”l.10.
Le rêve d’ascension sociale de Figaro est donc comparé à un combat perdu d’avance.
Figaro manie l’ironie pour tourner en ridicule les arguments du Comte et se défendre face à ses accusations : “De l’esprit pour s’avancer ? Monseigneur se rit du mien.” l.11. Avec cette question rhétorique et en y répondant, Figaro créé une dialectique qui met en évidence l’absurdité des paroles de son maître.
Le rythme soutenu du premier mouvement de ce texte annonce le registre polémique de cet extrait, les répliques sont rapides et cinglantes “À la fortune ? Voici du neuf.” l.4 “Je la sais”l.14, l’aparté “à mon tour maintenant” évoque un combat oral. Figaro va par ailleur défier le Comte et modifier les rapports de force en les plaçant sur un pied d’égalité avec la phrase insolente “Je la sais.” l.14.
Cependant, malgré une rivalité évidente entre les 2 personnages, Figaro préfère des vérité générales à des accusations directes envers le Comte avec le pronom personnel “on” : “Médiocre et rampant ; et l’on arrive à tout.” l.11 “Mais feindre d’ignorer ce qu’on sait” l.16 . Cette dénonciation indirecte invite le Comte à se remettre en question à travers l’habile discours de Figaro. De plus, on peut également y voir un procédé de la part de l’auteur pour, à travers une querelle entre un maître et son valet, exercer une critique plus globale de la société française du XVIIe siècle.
Figaro va ensuite annoncer une prochaine satire politique “médiocre et rampant ; et l’on arrive à tout”, le valet dénonce
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