Pour se protéger : le limes rhénan

Pour se protéger : le limes rhénan

Hachette pages 198-201 : L’Empire romain, des frontières à défendre. Répondre aux questions du manuel puis rédiger un paragraphe répondant à la consigne suivante : Montrez que le limes romain était à la fois une limite et un territoire de circulation.

Le Rhin devient la frontière de l’Empire romain au moment de la conquête de la Gaule menée par Jules César entre 58 et 51 av. J-C. L’Empire romain est un terme qui peut désigner à la fois l’ensemble des conquêtes de Rome depuis le IVe siècle avant J-C et la structure politique dirigée par un empereur à partir de 27 av. J-C.

Les empereurs suivants fortifient cette ligne de démarcation entre Romains et Barbares (terme romain pour qualifier les peuples ne parlant ni le latin ni le grec, qui se situent au-delà du monde romain et de sa culture et ce, quel que soit leur degré de civilisation) et qui s’étend du Rhin jusqu’au Danube. A l’origine, la frontière est un terme militaire qui désigne la zone de contact entre deux armées (le front). Elle désignait un chemin, puis une route à l’usage militaire.

Elle se complexifie et devient le limes, une frontière défensive pour se protéger des pillages.

Le limes est conçu avant tout pour servir de barrière.

Dans l’Antiquité apparaissent les premières formes de frontières matérialisées par des bornes (pierres de marquage) permettant aux cités grecques par exemple de territorialiser l’espace (action de s’approprier juridiquement ou symboliquement un espace). Au Ier siècle après J-C, le limes rhénan en Germanie ou le mur d’Hadrien, au Nord de l’Angleterre, montrent la volonté des autorités romaines de protéger l’Empire des incursions des peuples voisins, alors qualifiés de barbares.

Le tracé est constitué de tours de guet, de palissades et de fossés en bois puis en pierre parfois précédés d’un fossé. Chaque frontière est suivie en parallèle par une route sur toute sa longueur comprenant, à intervalles réguliers, des forteresses. La surveillance en est confiée à des légions romaines établies dans des camps fortifiés comme celui de Saalburg, appuyées par des troupes auxiliaires. La légion romaine est l’unité de base de l’armée romaine, constituée d’environ 6 000 hommes. Au début de l’Empire, on compte 33 légions soit environ 200 000 soldats. Les troupes auxiliaires sont des unités de l’armée romaine, composées à l’origine de soldats qui n’étaient pas citoyens dont le rôle est de soutenir les légions romaines dans la défense de l’Empire.

En effet, pour les Romains, le limes est un moyen de contrôler les flux de population, notamment dans les provinces de Germanie supérieure et de Rhétie. Des cohortes de 500 légionnaires et cavaliers y étaient stationnées pour empêcher les pillages des Germains dans la zone contrôlée par les Romains.

Contrôlées par des installations militaires (forts, murs, fossés, tours), les frontières restent malgré tout perméables aux échanges.

Les données archéologiques attestent que des échanges commerciaux existaient de part et d’autre du limes. La présence d’une armée permanente transforme en effet ces régions.  Les soldats touchent une solde relativement élevée, ce qui en fait des privilégiés. La frontière est densément peuplée car, en plus des soldats, des marchands, on y trouve des femmes qui ont suivi l’armée et bien souvent des enfants. Contrairement à ce que l’on imagine, les soldats ont parfois une vie de famille. De plus, l’établissement de la fameuse « Paix romaine » favorise également la prospérité et la diffusion de la culture romaine. Les vétérans se voient donner des terres à la frontière une fois leur temps (25 ans de service) achevé. Des villes naissent donc à proximité de la frontière

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