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Histoire de ma vie est un récit autobiographique écrit par George Sand en 1855. Le passage que nous allons étudier fait référence à l’enfance de George Sand et aux conflits familiaux. Nous pouvons nous demander comment George Sand nous montre à travers ce texte qu’elle aspire à devenir une femme libre et indépendante. Nous verrons dans un premier temps comment elle s’est opposée à l’éducation dans sa jeunesse. Dans un deuxième temps, nous analyserons le regard sans complaisance que porte l’écrivaine sur les personnes. Enfin, nous montrerons comment l’auteur utilise le récit autobiographique pour rendre son message plus puissant.

A travers ce récit, George Sand conteste l’éducation qu’elle a reçue pendant son enfance. En effet, elle refuse de vivre la vie qu’on lui propose : “je ne pus jamais m’astreindre”, « je ne songeai jamais à leur donner la moindre expression », « il me serait impossible ». Les nombreuses formes de négation utilisées rendent cette contestation très forte. Pour renforcer cette idée, l’auteur utilise le registre polémique (« la contrainte ne put m’atteindre », « m’ont toujours paru insupportables »). L’auteur utilise aussi de nombreuses antithèses pour exprimer sa totale opposition (“ne pas courir au soleil, quand ce beau soleil de Dieu vous attire irrésistiblement”, “ne point marcher dans de bons gros sabots, de peur de se déformer le coup de pied”). George Sand s’affirme en tant que femme à une époque où le droit des femmes n’était pas encore reconnu. Elle montre ce qu’elle veut réellement. L’auteur nous fait comprendre qu’elle a envie d’une autre vie. Elle veut seulement lire, écrire et rêver (“d’une rêverie”, “je passais déjà les nuits à lire et à écrire”). Ici elle utilise le registre lyrique pour rendre son message plus fort. George Sand conteste l’éducation imposée par la société de son époque en portant également un regard sévère sur les personnes.

L’auteur est d’abord très franche avec elle-même. Elle dit les choses sans complaisance (« j’étais fortement constituée », « me donna de bonne heure l’air bête »). Ici, l’auteur exprime son avis à l’aide de phrases affirmatives et d’adjectifs puissants. Elle nous décrit son propre physique à l’aide du champ lexical de la beauté (“mes traits étaient cependant assez bien formés”, “je ne fus ni laide ni belle”). L’auteur porte un regard critique sur elle-même mais également sur les autres personnes. Elle s’en prend notamment à sa mère et à sa grand-mère qu’elle accuse de vouloir l’enfermer dans cette éducation : « ma grand-mère renchérissait encore sur les réprimandes de ma mère », « ma pauvre mère »). C’est une attaque contre toute la société qu’elle juge débile et maladroite. Le champ lexical de la violence est très présent (“éternelle gaucherie”, “éternelle débilité”). Le caractère autobiographique du texte va renforcer cette critique et la prise de position de George Sand.

L’auteur utilise le récit autobiographique pour nous montrer à quel point c’est une femme libre et indépendante. L’utilisation du pronom personnel « je » et de nombreux adjectifs possessifs (« mon », « ma », « mes ») montre qu’elle veut donner son avis. Elle exprime aussi son ressenti personnel avec des expressions comme « pour moi » ou

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