La maison : un outil politique et social
Chronologie : La maison : un outil politique et social. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar e_vincenti • 25 Novembre 2021 • Chronologie • 574 Mots (3 Pages) • 4 134 Vues
La maison : un outil politique et social
La maison peut être un véritable outil politique et social qui permet de construire les bases d’une société plus libre et plus généreuse. Construire une maison c’est bâtir un projet de société. Concevoir les maisons en fonction des besoins des gens qui vont y vivre permet de développer une nouvelle vision de la société où le vivre ensemble tient une place centrale. Des architectes comme Le Corbusier entendent faire de faire de leurs bâtiments un lieu d’ouverture qui repense la société. C’est le cas de la Cité Radieuse, construite à Marseille en 1945, pour répondre à la crise du logement d’Après-Guerre. Parce que cette cité est à charge d’accueillir des familles au revenu aussi bien élevé que modeste, Le Corbusier a conçu un bâtiment qui par sa configuration, décloisonne littéralement les habitants afin d’opérer un brassage social (mélange social). De larges ouvertures sont ménagées pour favoriser la circulation et les échanges. Enfin, parler d’habitats c’est aussi évoquer la politique du logement préconisé par différents gouvernements en France. Après des décennies tournées vers des immeubles à loyer modéré, qui ont fini par transformer des quartiers entiers en ghettos misérables, l’État tente de mette en œuvre une politique plus humaine et sociale. Il s’agit de favoriser la mixité sociale en privilégiant l’installation de familles modestes dans des immeubles sociaux situés dans des quartiers favorisés. La maison doit donc aider à mieux vivre dedans et dehors.
Quelles maisons pour demain ?
Comment habiter le monde qui est le nôtre ?
Face à cette réalité, la question que se pose Le Corbusier c’est : « Est-il pertinent de penser que le mode d’habitation de demain puisse encore être celui de la maison individuelle ? ». Pour Le Corbusier, la maison du futur ne peut prendre que la forme des gratte-ciels. Il invite à se projeter au vertical, à concevoir l’habitat au croisement de l’interaction individuelle et collective. Aujourd’hui, le mal logement contraint à prendre en compte l’importance que l’architecture revêt pour la question sociale en tant qu’art majeur dans la classification des Beaux-Arts. L’architecture se donne pour tâche d’embellir les villes par la beauté des édifices publics qu’elle est capable de produire mais la nécessité de fournir à tous les citoyens des logements salubres réoriente la destination vers la prise en charge de l’habitat tant individuel que collectif. La crise du logement que nous rencontrons exige que soit construit rapidement un très grand nombre d’habitations. Cependant la dégradation des barres HLM qui ont été construite en périphérie des grandes villes rappelle qu’il ne s’agit pas seulement de construire vite. Les architectes contemporains doivent penser la viabilité à long terme des projets qu’ils présentent aux municipalités. La conception architecturale doit prendre en considération des aspects tant sociaux qu’environnementaux. Ce n’est qu’à cette condition que pourra être améliorer l’habitat de l’ensemble de la population. La maison est donc à penser dans une articulation constante entre intérieur et extérieur. On n’habite donc pas n’importe où ni n’importe comment. Cette décision est encadrée par un art, un savoir-faire. Avoir un chez-soi implique également de pouvoir l’ouvrir aux autres. La porte d’entrée est à ce titre ce qui tient le lieu de frontière entre l’intérieur et l’extérieur. Ouvrir sa porte à ceux qui vienne du dehors porte un nom ; il s’agit de l’hospitalité. Mais accueillir, recevoir ne veut pas dire accueillir tout individus. En réalité l’hospitalité suppose de pouvoir sélectionner ses hôtes et éventuellement fermer sa porte.
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