Expérience sociologie

Expérience de sociologie au lycée

• Les hypothèses de départ

Les normes sociales agissent partout, y compris dans le milieu scolaire. La plus grande des normes y est sans doute celle de la réussite scolaire, cependant, entre eux, les élèves édictent également des normes sociales. Ainsi, malgré la grand diversité d’enfants/ adolescents dans les écoles, collèges et lycées, la grande majorité s’efforcent de respecter les normes collectives. Les facteurs qui poussent à cette volonté de conformité aux normes sont donc souvent les mêmes ; la peur du regard des autres, la volonté de « rentrer dans les cases », de ne pas se faire remarquer, souvent liés à un manque de confiance en soi, un trop grande peur du rejet. D’autres, en revanche, puisent leurs forces mentales dans l’assumation de soi, et même si ce qu’ils font, pensent et disent ne sont pas les mêmes choses que le reste du « groupe dominant », ils continueront de se montrer comme ils sont, comme ils souhaitent être.  Ce que l’on remarque notamment, c’est la norme vestimentaire. Les élèves portent un regard jugeur les uns sur les autres, et l’une des premières choses que l’on remarque chez une personne, même dans la vie de tout les jours, c’est son style vestimentaire. Cependant, à l’école, c’est un cadre différent que quelqu’un que l’on rencontrerait dans la rue. En effet, si la façon d’être d’un élève ne correspond pas à celle de tout les autres, il sera considéré comme différent, voire « bizarre », et sera la cible de moqueries, et remarques abaissantes. Car c’est ainsi que la question de la différence et du non respect des normes sociales est traitée, de manière plus flagrante chez les adolescents ; par la moquerie et le rejet.  Je réalise donc mon expérience sur la base de la norme vestimentaire telle qu’elle est abordée au lycée.

• L’expérience

Nous nous posons la question suivante : les élèves du lycée ont-ils tendance à se conformer aux normes du groupe auxquelles ils appartiennent ? On émet alors l’hypothèse que les élèves s’adapteront à toute règle adoptée par la totalité des lycéens, pour ne pas se faire rejeter où remarquer.

        Tout d’abord, avec l’accord des CPE et de la proviseure de l’établissement , nous allons changer le règlement intérieur du lycée. On y ajoute une nouvelle règle : Dorénavant, tout les garçons doivent se présenter au lycée en tenue dite « féminine »  (robes, jupes, hauts féminins, couleurs associés aux filles etc), et toutes les filles ne doivent porter que des vêtements de couleur bleue ou noire. Si les élèves ne respectent pas cette règle, il y aura sanction.

        Afin de recueillir des données pour émettre des résultats concret et une conclusion de cette expérience, un membre de l’équipe pédagogique du lycée sera posté, chaque jour, devant le portail du lycée. A l’entrée dans le lycée de chaque élève, il notera son nom, et si il a respecté le nouveau code vestimentaire. Ce système fonctionnera sur une période d’un trimestre. Le but est de voir combien de temps chaque élève prendra pour appliquer la nouvelle règle. Plus il y aura d’élèves la respectant, plus elle est susceptible de devenir une norme. Et c’est à ce moment là que les élèves les plus réticents deviennent les individus déviants : ils ne respectent pas une règle devenue une norme à la fois sociale ET juridique puisqu’elle entre dans le règlement intérieur du lycée. D’autres élèves, cependant, mettront beaucoup moins de temps à respecter cette norme, de part la peur de la sanction, et celle du rejet et de la non conformité aux normes qu’adoptent le reste du groupe.

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