Etude de marché : le prêt à porter

Pierre ROSANVALLON est né le 1er janvier 1948. C'est un historien, professeur, économiste, syndicaliste, homme politique, politologue et auteur rejoignants idées du parti socialiste. Il sortira diplômé de HEC en 1969 puis publiera une thèse en 1979 à l’école des hautes études en sciences sociales intitulée Le Capitalisme utopique. Histoire de l’idée de marché. Il occupe depuis 2001 la place de professeur et chercheur dans le domaine de l’histoire moderne et contemporaine du politique au Collège de France.

Il publiera plusieurs oeuvres sur la démocratie dont notamment La Contre-Démocratie paru en 2006 qui met en lumière l’esprit de défiance politique présent à notre époque contemporaine. Il dénonce l’érosion de la confiance des électeurs envers leurs représentants, qui pour autant ne restent pas passif et manifestent, contestent le système actuel.

Un autre titre notable de Rosanvallon : Le Bon Gouvernement paru en 2015 qui traite de la « crise de la représentation » étudiée dans La Contre-Démocratie ayant mutée en ce qu’il qualifie de « mal-gouvernement ». En effet l’action des gouvernement n’est régit par aucunes règles de transparence, d’exercice de responsabilité, de réactivité ou d’écoute des citoyens. L’ensemble des réflexions tout au long de l’ouvrage pourraient découler à ce qui pourrait être qualifié d’une nouvelle « Révolution démocratique » formant les principes d’une « démocratie d’exercice » comme « bon-gouvernement ».

La première révolution démocratique s’est organisée autour de la conquête du suffrage universel afin d’affirmer la souveraineté du peuple, en effet le système démocratique, assez jeune à cette époque était en quête constante de perfectionnement en vue notamment d’améliorer la considération de l’opinion publique.

Ce concept de société idéale voire utopique est en effet inatteignable l’affirmation de Flaubert dans L’Education sentimentale « Avec le suffrage universel, on sera heureux maintenant » s’avère de nos jour être fausse, en effet tout les correctifs mis en place on eut un impact positif au moment de leur adoption, mais les citoyens ont été victimes par la suite d’un désenchantement. Une fois leurs revendications satisfaites, elle se veulent être plus poussées ou bien d’autres limites font leur apparition, ce qui conduit à se sentiment de déception qui à pu faire suite notamment après la 1ère révolution démocratique ainsi qu’à l’adoption du suffrage universel où désormais, certes tous les citoyens eurent le droit de vote mais ils demeurent souverains qu’au moment du vote, et non tout au long de la vie politique.

Les cinq principales figures de la démocratie d’exercice sont : la lisibilité, la responsabilité, la réactivité, le parler vrai et l’intégrité.

La figure de lisibilité permet à tous les citoyens de comprendre les décisions prises au sein du gouvernement afin d’établir une relation de transparence et de non dissimulation des décisions politiques dans un système ou le peuple est sensé être souverain de la nation. On peut notamment citer l’exemple américain de Transparency International qui combat les différentes formes de dissimulations.

On appelle responsabilité politique du gouvernement l’obligation pour celui ci de démissionner lorsqu’il ne dispose plus de la confiance de l’autorité politique devant laquelle il est responsable. C’est donc un question de confiance. La responsabilité elle vient elle aussi faire partie intégrante de la démocratie d’exercice, en effet les gouvernants seraient supervisés par une nouvelle institution de vigilance citoyenne afin d’assurer l’exercice des responsabilités de ces derniers. On pourrait citer l’exemple de l’affaire du sang contaminé durant les années 1980 à 1990, certaines décisions politiques visant à réduire les mesures de sécurités ont engendrées ce drame sanitaire par le transfert de sang contaminé notamment du virus du Sida via transfusions sanguines. Certains acteurs politiques de cette affaire ont été acquittés malgré la perte de confiance du peuple, c’est dans un cas comme celui-ci qu’aurait pu intervenir cette nouvelle institution théorique.

La démocratie d’exercice peut être une solution au problème de réactivité des gouvernements à trouver une solution à un problème donné, grâce à la mise en place de cette

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