POURQUOI LE PRIX DU PÉTROLE BAISSE ?

                                                                           Vincent Lozachmeur BTS AM 1

        Avant de commencer cette étude sur le pétrole, il faut savoir en premier lieu qu'est-ce que cette ressource naturelle.

Tout d'abord, cette ressource existe en abondance. En latin, le mot ''pétrole'' signifie huile de pierre.

L'extraction de cet or noir exige des coûts élevés du fait au besoin matériel, de main d'oeuvre, de recherches.

Sur le plan de l'énergie, le pétrole est la principale source à l'ordre d'aujourd'hui. On le retrouve par exemple dans la fabrication du diesel, de l'essence, du goudron, ou encore du plastique et bien encore.

Sur le plan économique, cette ressource est le principal revenu de plusieurs pays comme au Moyen- Orient, le Brésil, la Russie, le Mexique, le Nigéria..

L'Arabie Saoudite détrône l'Azerbaïdjan et devient donc le plus grand producteur de pétrole.

En terme de valeur et de volume, le pétrole reste le plus gros commerce du monde. Et donc par conséquence un impact considérable sur l'économie des pays.

        Pour comprendre pourquoi le cours du pétrole est en baisse il faut tout d'abord chercher les composantes du marché de cette ressource.

Au sens économique, le marché est un lieu fictif de rencontre entre l'offre et la demande.

Il permet de déterminer les quantités échangées et les prix qui feront l'objet de l'échange.

L’étude des composantes d'un marché consiste à analyser la demande, c’est-à-dire l’ensemble des acheteurs susceptibles d’acquérir le produit ou le service, l’offre concurrentielle, c’est-à-dire les entreprises qui proposent le produit ou le service, et l’environnement composé de facteurs qui influencent le marché.

L'AIE (agence internationale de l'énergie) révèle la demande mondiale de pétrole pour 2015 et 2016. Elle met en avant la reprise de la croissance économique et les prix bas du brut.

Demande de pétrole en 2015 :

Ajoutés à certains facteurs techniques comme l'appréciation réelle du dollar, des facteurs plus structurels expliquent le manque de vitalité de la demande de pétrole. Le plus important est le ralentissement chinois qui gèle la reprise du commerce mondial. En 2015, la Chine augmente  environ +7%. De plus, le pays est en proie à des pressions désinflationnistes importantes.               Cette faible inflation est notamment induite par la crise que traverse le marché immobilier chinois mais aussi par la chute des prix des composantes de l'indice des prix à la consommation (l'énergie et l'alimentation).                                                                                   Toutefois, un prix du pétrole relativement faible a des effets positifs sur le commerce mondial, en premier lieu, grâce aux économies réalisées sur les coûts de transport.                                      Outre le ralentissement chinois, les États-Unis jouent un rôle important sur la demande de produits pétroliers. En effet, l'accroissement de la production domestique, notamment de pétrole et de gaz de schiste, devrait continuer et assurer aux États-Unis une relative indépendance quant à leur consommation de combustibles. L'économie américaine devrait poursuivre sa reprise avec des marchés du travail et immobilier dynamiques. Dans le même temps, les économies de la zone euro et du Japon éprouvent des difficultés à endiguer les pressions déflationnistes et la croissance y reste faible en 2015. Les Banques centrales de ces pays reste très accommodantes, notamment via l'utilisation de politiques monétaires non-conventionnelles.

L'offre de pétrole en 2015 :

La crise politique et civile qui oppose la Russie à l'Ukraine a déjà fait des milliers de morts et les retombées économiques des embargos occidentaux à l'encontre de la Russie commencent à se faire ressentir. 2015 sonne le glas pour le deuxième exportateur mondial de produits pétroliers dont la croissance passe en territoire négatif. La chute du rouble a entraîné la chute du prix du pétrole mais 'un nouveau prix d'équilibre s'installe en 2015 alors que l'Arabie Saoudite, qui prône une stratégie au sein de l'OPEP, affiche implicitement la volonté de vendre sa production à un prix plus faible en laissant les quotas de production inchangés. En revanche, un prix du baril de pétrole trop faible (autour de 50 $) pourrait certainement faire réagir l'Arabie Saoudite qui ne peut se permettre de vendre en-dessous de ce prix trop longtemps...                                                            En parallèle, les États-Unis importent beaucoup moins de pétrole qu'auparavant au profit d'une production domestique plus diversifiée. Les États-Unis ont vu leurs importations nettes de pétrole  passer de plus de la moitié de leur offre au quart de celle-ci en 5 ans. Sur cette même période, le pétrole a vu sa production passer de 1% à un quart de l'offre et ce changement est structurel.

        Nous retenons, 2015 est une année de transition pour l'or noir. En effet, les effets négatifs du ralentissement chinois sur le commerce mondial sont compensés par les effets positifs induits par un prix d'équilibre du pétrole plus bas, contraignant ainsi l'offre et relançant par la même occasion la demande. Le prix du pétrole connaît quelques pics de volatilité en 2015 mais reste relativement bas. Les tensions géopolitiques en Syrie, en Libye en Iraq, en Ukraine et bien évidemment en Russie, continue de peser sur les investissements.

Tous les modèles s'accordent à conclure qu'un prix du pétrole plus bas est globalement porteur de croissance (selon le FMI, une baisse de 20 $ du prix du baril entraînerait une hausse de 0,5% du PIB mondial). Cependant, les situations diffèrent selon l'exposition au secteur pétrolier : les économies importatrices nettes sont favorisées aux dépens des économies exportatrices nettes...

        Pourquoi assiste t-on à une baisse du cours de pétrole ?

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