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Peut-il y avoir, dans les économies modernes, hausse de prix sans inflation et récession sans baisse des prix ?

Dissertation : Peut-il y avoir, dans les économies modernes, hausse de prix sans inflation et récession sans baisse des prix ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 517 Mots (7 Pages)  •  1 344 Vues

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TD 7 Macroéconomie: Peut-il y avoir, dans les économies modernes, hausse de prix sans inflation et récession sans baisse des prix ?

Problématique : Dans l’économie moderne, la variation des prix indique-t-elle la santé d’un pays ?

Inflation: phénomène de la hausse généralisée des prix qui se traduit par une baisse durable de la valeur de la monnaie

Récession: Phénomène de ralentissement du rythme de la croissance      

Economie modernes: Science sociale dont le but est d'étudier comment la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs  de chacun, et la façon dont elle redistribue les résultats de cette production

Introduction: L'inflation est un phénomène économique difficile à expliquer aux causes variées aux conséquences positives négatives. Elle désigne en général une augmentation durable, auto-entretenu des prix des biens et des  services.

3 augmentations à distinguer: -générale: la hausse  des prix doit affecter la totalité des  biens en circulation et des services proposés .

                                                       -durable: augmentation des tarifs qui doit résulter d'un déséquilibre prolongé.  

                                                       -auto-entretenu: l'augmentation des prix des matières premières impact forcément sur le prix des produits finis.

I Deux différentes visions à propos de l'inflation

1 – La pensée keynésienne ou monétariste

Pour les keynésiens, l’inflation n’est pas un mal en soi. D'après eux, plus le niveau général des prix augmente, moins il y a de chômage au sein de l’économie.

La théorie keynésienne part du principe que les agents économiques ne sont pas rationnels. Ils estiment donc leur niveau de richesse par rapport à leur revenu nominal et non par rapport à leur revenu réel ; en d’autres termes, ils considèrent uniquement les salaires et rentes perçus, sans tenir compte de la hausse des prix. Ainsi, si le revenu nominal augmente de 2% et le niveau général des prix de 3%, le salarié pense qu’il gagne plus et s’en satisfait. En réalité, il gagne moins d’argent, coûte donc moins cher à l’entreprise, ce qui favorise une baisse des coûts de production, donc l’emploi. A cela, s’ajoute le fait que l’inflation diminue le « pouvoir d’achat » de la monnaie. On parle de dépréciation monétaire. Si une monnaie à moins de « pouvoir d’achat », sa valeur baisse par rapport à celle des autres monnaies. Ainsi, les prix des biens du pays où la monnaie est dépréciée coûteront moins chers pour les autres pays, ce qui stimulera les exportations, donc la production et le niveau d’emploi.

D’après Keynes et ses disciples, l’inflation économique serait donc positive, et l’intervention de l’Etat justifiée. En effet, une politique monétaire ou budgétaire expansionniste se caractérise par une hausse des dépenses visant à accroître l’activité économique : il y a plus de liquidité ou monnaie en circulation, donc inflation (plus la monnaie est abondante, moins elle a de valeur et plus les prix augmentent).

La théorie Keynésienne à malgré tout été remise en question après les 30G, les années 70 étant une période d'inflation et de chômage aussi nommé stagflation, or d'après les keynésiens, il ne peut y avoir chômage et inflation. Nouvelle pensée les néoclassiques:

2) – La pensée néo-classique

A la différence des keynésiens, les néo-classiques supposent que les agents économiques sont rationnels et tiennent compte du niveau d’inflation dans leur calcul de rentes et salaires ; ils considèrent donc leur revenu réel, non leur revenu nominal, et réclament une augmentation de revenu comparable (voir supérieure) à l’augmentation du niveau général des prix. Du coup, les entreprises enregistrent une hausse de leurs coûts de production et sont amenés à licencier : il peut y avoir alors inflation et chômage. Par ailleurs, si un Etat poursuit une politique budgétaire (ou monétaire) expansionniste en vue de relancer l’économie, il y a inflation. Or, les agents économiques étant rationnels, ils demandent une augmentation de leur revenu comparable à celle de l’inflation. L’inflation créée n’a alors aucun impact sur le niveau de production donc d’emploi de l’économie. L’objectif de relance n’étant pas atteint, l’Etat peut se lancer à nouveau dans une politique expansionniste, d’où inflation sans changement sur les niveaux de croissance et chômage, etc, etc… C’est ce que l’on appelle la spirale inflationniste qui pourrait déboucher sur une crise hyper inflationniste comme ce fut le cas en Allemagne dans les années 20.

Selon les néo-classiques, il faut maintenir un niveau d’inflation faible, donc intervenir le moins possible dans l’économie.

Pour maintenir ce niveau d’inflation faible, la Banque Centrale Européenne fixe un taux d’intérêt directeur assez élevé pour limiter les crédits dans l’économie. Cela revient à favoriser les « vieux » (si le taux d’intérêt est élevé, les cotisations retraites rapportent plus d’intérêts) au détriment des « jeunes» (pénalisés par des crédits chers).

Le problème de cette vision est que la croissance économique peut s’en retrouver amoindrie : l’Etat intervient moins notamment pour soutenir la demande des ménages modestes. Or, les ménages modestes ont une propension à consommer plus importante que les ménages aisés ; l’absence de stimulation engendre une baisse de la demande pénalisant la production et donc l’emploi.

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