Peut-il Y Avoir Inflation Sans Hausse Des Prix Et Baisse Des Prix Sans récession ?
Note de Recherches : Peut-il Y Avoir Inflation Sans Hausse Des Prix Et Baisse Des Prix Sans récession ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Roandherguitar • 8 Février 2013 • 1 208 Mots (5 Pages) • 4 025 Vues
Définitions du sujet :
- Inflation : Phénomène de la hausse généralisée des prix et donc à une baisse durable de la valeur de la monnaie.
- Récession : Phénomène de ralentissement du rythme de la croissance économique.
- Economie moderne : Science sociale dont le but est d’étudier la manière dont la société emploie des ressources rares à des fins de production, en réponse aux besoins et aux désirs de chacun et la façon dont elle redistribue les résultats de cette production.
Introduction :
L’inflation est l’un des phénomènes économiques les plus connus. Son constat est simple, il est délicat à mesurer et difficilement explicable. L’inflation a des causes variées et peut avoir des conséquences soit néfastes, soit bénéfiques.
Etymologiquement, le terme inflation vient du latin inflare, qui signifie enfler, gonfler. Il désigne en réalité une augmentation générale, durable et auto-entretenue des prix des biens et services : - Augmentation générale : la hausse des prix doit affecter la totalité des biens en circulation et services proposés ;
- Augmentation durable : une augmentation des prix pendant quelques mois n’est pas constitutive d’inflation ; il en est ainsi des hausses saisonnières des prix (fruits en hiver ou locations en été par exemple). Le relèvement des tarifs doit résulter d’un déséquilibre prolongé ;
- Augmentation auto-entretenue : l’augmentation du prix des matières premières ou produits semi-finis rejaillit nécessairement sur le prix des produits finis (ainsi le prix du blé a une influence directe sur le prix du pain…).
I – La pensée keynésienne ou monétariste
Pour les keynésiens, l’inflation n’est pas un mal en soi. Ils fondent leur théorie sur la courbe de Phillips et établissent une corrélation négative (ou relation inverse) entre l’inflation et le chômage. Concrètement, plus le niveau général des prix augmente, moins il y a de chômage au sein de l’économie.
La théorie keynésienne part du principe que les agents économiques (personne physique ou morale participant à l’activité économique : les ménages, les entreprises, les institutions financières, l’Etat ...) ne sont pas rationnels. Ils estiment donc leur niveau de richesse par rapport à leur revenu nominal et non par rapport à leur revenu réel ; en d’autres termes, ils considèrent uniquement les salaires et rentes perçus, sans tenir compte de la hausse des prix. Ainsi, si le revenu nominal augmente de 2% et le niveau général des prix de 3%, le salarié pense qu’il gagne plus et s’en satisfait. En réalité, il gagne moins d’argent, coûte donc moins cher à l’entreprise, ce qui favorise une baisse des coûts de production, donc l’emploi. A cela, s’ajoute le fait que l’inflation diminue le « pouvoir d’achat » de la monnaie. On parle de dépréciation monétaire. Si une monnaie à moins de « pouvoir d’achat », sa valeur baisse par rapport à celle des autres monnaies. Ainsi, les prix des biens du pays où la monnaie est dépréciée coûteront moins chers pour les autres pays, ce qui stimulera les exportations, donc la production et le niveau d’emploi.
D’après Keynes et ses disciples, l’inflation économique serait donc positive, et l’intervention de l’Etat justifiée. En effet, une politique monétaire ou budgétaire expansionniste se caractérise par une hausse des dépenses visant à accroître l’activité économique : il y a plus de liquidité ou monnaie en circulation, donc inflation (plus la monnaie est abondante, moins elle a de valeur et plus les prix augmentent).
La théorie keynésienne eut court tout au long des « Trente Glorieuses », période économique la plus prospère que le monde n’ait jamais connu. En effet, de 1945 à 1970, le taux de croissance en France était en moyenne de 5,5% et le chômage
...