Comment Baudelaire amène le lecteur à participer à sa dramaturgie intérieure ?
Commentaire de texte : Comment Baudelaire amène le lecteur à participer à sa dramaturgie intérieure ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar popoooooo_ • 20 Juin 2023 • Commentaire de texte • 1 068 Mots (5 Pages) • 184 Vues
Spleen 4 :
Introduction : Baudelaire est l'auteur majeur du XIXéme siècle, il développe en poésie un style personnel tantôt inspiré du romantisme tantôt orienté vers le symbolisme. Il publie les Fleurs du mal en 1857, mais celui-ci est condamné pour « immoralité », Baudelaire est donc contrain de payer une amende et de retirer 6 pièces de son recueil. Cette oeuvre dont le titre contient un oxymore (Fleurs opposé à mal) possède une première partie intitulée « spleen et idéal », un titre également oxymorique car le spleen qui renvoie à la conditions misérable de l'homme sur terre, exprimé par des images d'étouffement et de boue, s'oppose à l'idéal qui correspond à l'envol de l'esprit vers le beau, retranscrit par des images de pureté comme celle de l'or.
Projet de lecture = Comment Baudelaire amène le lecteur à participer à sa dramaturgie intérieure ?
Mvt du texte = 1) Montée de l'angoisse
2) Le triomphe de l'angoisse
Citations | Procédés | Effets produits |
1er quatrain : atmosphère macabre voire morbide
▶︎➔ vers 1 :
« Quand » v1/5/9 | Anaphore = introduit 3 conjonctions de subordination de temps | Monde soumis à un tps pesant et destructeur |
« bas », « lourd pèse », « couvercle » | Champs lexical du poids + l'enfermement | Climat pesant et pénible + « pèse » = hémistiche marque début rétrécisement espace |
« ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » | Comparaison | Sensation d'enfermement + ciel devient matériel et vulgaire car « couvercle » est prosaïque |
➔ vers 2 :
« l'esprit gémissant » | Métaphore | L'esprit du narrateur est enfermé car il est victime du spleen. P.présent = trop faible pour surmonter le spleen |
« longs » v2/17 | Redondance | Renforce l'idée de tristesse par le sentiment de longueur |
➔ vers 3 :
« Et que » | Conjonction de coordination | Créé impression d'ajout = accentue la lourdeur et climat pesant |
« cercle » | Image du cercle → serpend mort sa queue | Symbole de l'éternel retour, on ne peut pas en sortir = enfermement tragique |
➔ vers 4 :
« jour noir » | Oxymore | Perte de lumière + même le jour est triste → Gérard de Naval (1830) « soleil de la mélancolie » (El Desdichado) |
« noir plus triste » | Superlatif | Adj tristesse = rend atmosphère sombre et morbide + gravure de Albercht Dürer l'ange de la mélancolie |
➔ toute la strophe :
[L] | Allitération en L | Atmosphère de pesanteur |
2nd quatrain : Une lente descente vers l'innoxérable
➔ vers 5 :
« la terre » | Nouvel élément naturel | Mouvement de verticalité (Haut vers le bas) |
« cachot humide » | Réification | Image de + en + sombre → décomposition |
➔ vers 6 :
« Espérance comme une chauve-souris » | Allégorie + comparaison | Allégorie de l'idéal + assimilée à un être nocturne = symbole élancolie et vampirisme → Goya (peintre espagnol) série Les Caprices la raison se met en sommeil d'où les monstres (métaphorique avec texte) |
➔ vers 7 et 8 :
« battant » + « cognant » | P.présent | Insiste lourdeur + durée action de l'animal qui cherche une issue = il n'y a plus d'espérance |
« battant », « timide » , « tête », « plafonds », « pourris » | Allitération | Consonnes explosives = renforce sentiment enfermement en faisant entendre au lecteur les coups de la chauve-souris contre les murs → c'est l'idéal qui se heurte au spleen |
« cachot », « murs », « plafonds », « prison », « barreaux » | Métaphore filée | Monde / espace carcéral → monde devient prison fantastique (Piranèse) + humidité → plus de repère, tout pourri comme les plafonds |
3eme quatrain : une espérance impossible (chute)
➔ vers 9 :
« pluie » | Nouvel élément naturel | Toujours présente mais avant elle étaient représetée implicitement par l'humidité |
« immenses traînées » | Hyperbole | Pluie laisse des traces |
➔ vers 10 :
« imite les barreaux » | Limite métaphore + personnification | Paysage s'active et semble doté d'une vie fantastique qui enferme esprit du poète |
➔ vers 11 :
« muet d'infâmes arraignées » | Hyperbole | Silence inquiétant + armée → montée de l'angoisse, les monstres se rapprochent du poète (univers cauchemardesque) |
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