Santé développement de l'élève en EPS

CE QUE JE RETIENS – SANTE / DEVELOPPEMENT DE L’ELEVE

Introduction

Période où la santé des jeunes interroge beaucoup : nos jeunes adolescents et adultes sont de plus en plus sédentaires, qui dit sédentaire dit beaucoup plus de problème de santé (obésité…)

Depuis les années 2000, beaucoup d’enquêtes se sont lancées :

Enquête de l’OMS de 2001 à 2016 (The Lancet Child and adolescent Health (2019)) : 80% des enfants dans le monde ne font pas 1h d’activité physique par jour. En France, on serait autour de 67% des adolescents de 11 à 17 ans qui ne respecteraient pas la recommandation de 1h d’activité physique par jour.

Problème de santé publique et peut être de volonté de contrôle de la population

« La santé ne se définit pas une fois pour toutes. Sa définition porte les traces du temps. En un mot, elle a une histoire » A. Rauch, histoire de la santé, 1999

Santé = notion évolutive : « L’EPS se distingue des autres disciplines scolaires du fait qu’elle s’est toujours inscrite dans une perspective de santé. La permanence de la notion de santé dans les finalités de l’EPS s’explique en partie par l’évolution de sa signification au cours du temps » C. Perrin, (Revue de recherche en éducation n°25, 2000) … et un fort lien avec une discipline en perpétuelle transformation.

IDEE DIRECTRICE : L’analyse historique de l’évolution de l’EPS, depuis 1967, prouve une volonté permanente de répondre à la santé de tous puis de chacun. En effet, la réponse à la problématique de la santé apparait comme un facteur (parmi d’autres) influençant l’innovation et la rénovation de l’EPS face aux besoins contextuels changeant. Toutefois, cette prise en compte a revêtu des colorations différentes en fonction des acteurs et des périodes. Ces transformations mettent en avant des tentatives par les différents acteurs de justifier leurs actions au sein d’un « système éducatif de qualité » (Conférence de Barcelone, conseil de l’Europe, 2002).

Partie 1 : De 1967 à la fin des années 1970 : Vers une santé active, performative source d’inégalités entre les élèves. La notion de santé évolue avec la notion de dépassement de soi et d’adaptation au milieu.

Une nouvelle conception de la santé et du développement des élèves dans la France des 30 glorieuses

Ce que l’EPS propose est en cohérence avec ce qui se dessine dans la société.

Contexte des 30 glorieuses, État providence qui prend en charge tout un ensemble de dépense pour que la population soit en bonne santé. La santé devient la capacité d’adaptation, le dépassement… Être en bonne santé c’est être capable de faire face à des choses que l’on a pas encore vécu. ET aussi profiter de ce que l’on est , de nos capacités physiques et mentales… => On est sur la notion de bien être

L’EPS répond-elle présente à cette nouvelle définition de la santé ? ou bien l’ignore-t-elle ?

Dans les textes officiels, l’EPS s’est parfaitement adaptée à cette nouvelle conception de la santé. Les IO de 1967 envisagent de construire le développement des élèves selon 3 domaines : « contribution au développement organique et foncier » (développement physique de la santé), « Action sur les facteurs physiologiques et psychologiques de la conduite motrice »(versant mental de la santé), « Éducation des éléments psychologiques et sociologiques de la conduite » (santé relationnelle).

C’est donc pensé théoriquement , dans le « prescrit » mais qu’en est-il du « réel »?

Des enseignants diversement investis dans le développement de la santé de l’élève.

Entraineur opérationnel : Il produit une certaine forme de dépassement de la santé psychologique car il demande des efforts très importants à faire pour travailler les qualités physiques des élèves mais aussi la résistance et l’endurance). Il propose des exercices de musculation et d’assouplissement lors des échauffements (santé physique). Mais attention il n’y a pas de développement objectif et réflexif de la santé. Ne se pose pas la question de ce qu’il peut engendrer comme stress (voir mal être ) des élèves qui ne sont pas très sportif (surtout les filles , article Attali et st Martin, 2005 : les filles cherchent à cette époque à se faire dispenser de cours d’EPS). Certains élèves vont devenir des leaders, vont gagner en santé mentale, physique et relationnelle car ils sont bons à la base et donc vont se développer.

Enseignants des républiques des sports : Ils sont dans une EP de type relationnelle au détriment des deux autres versants de la santé (surtout du versant moteur) : apprentissage de la vie en société (développement d’autonomie, de responsabilité par arbitrage organisation de tournois…) au détriment du développement moteur (santé physique).

Enseignants adeptes du sport de l’Enfant (ceux qui sont sur le modèle de J. Marsenach, qui suivent les stage M. Baquet) : Ils placent l’enfant au cœur de leurs décisions. Ils ont l’ambition de faire travailler les qualités physiques et psychomotrices des élèves. Leur objectif de santé est plus complet car ils prennent en compte plus de facteurs => Ils proposent des niveaux avec des ateliers : les élèves doivent s’organiser => développement de la santé sociale/relationnelle.

On a donc des divergences dans les pratiques enseignantes avec une prise en compte partielle du développement de l’enfant et souvent incidente.

Au niveau des concepteurs :

Travaux autour du lien entre développement des conduites motrices et activités physiques : P. Parlebas, « L’éducation physique : une pédagogie des conduites motrices », Revue EPS n°88, 1967 : réflexion sur le développement de l’élèves : conduites motrices et les ressources.). Il pose une classification sur 3 critères : partenaires ou non, adversaires ou non, incertitude ou non (PAI) => Attention son objectif est le développement des conduites motrices et pas le développement de la santé. La notion de santé n’est pas le centre de ses propos, cela peut être un prérequis à la pratique. (Il est proche de Le Boulch « on ne fait pas dés débiles moteurs resplendissants de santé »)

Des travaux autour d’une autre formation du corps, plus expressive, moins disciplinante : D. Denis, Le corps enseigné, 1974.

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