Le 4ème voyage: « Sphère terrestre et Sphère Céleste »

LE 4ème VOYAGE :

« Sphère terrestre et Sphère Céleste »

LE RITUEL

Le Vénérable Maître :

Mon Frère ! Après avoir étudié les arts libéraux, la quatrième époque des travaux de l’initié est employée à l’application de ses connaissances acquises.

Pour rendre plus sensible le résultat des découvertes obtenues par le moyen de ces arts, les savants ont fait réaliser les deux sphères artificielles que vous avez vues et sur lesquelles sont tracées les grandes divisions de la terre et du ciel.

Si vous examinez avec attention la sphère céleste, vous y découvrirez l’origine de presque tous les mystères et des symboles de la Maçonnerie.

Vous serez mieux à même de comprendre bien des beautés que ne peut concevoir le maçon inattentif ou inappliqué. Vous saurez les découvrir, si vous travaillez avec zèle et persévérance.

L’ESOTERISME DU 4Eme VOYAGE

Au quatrième voyage, le récipiendaire tient une règle et une équerre. L'équerre symbolise la relation verticale et horizontale, l’esprit et le corps, le ciel et la terre. L'homme de raison doit savoir concilier les contraires et aider au rapprochement des positions apparemment contraires parce qu'il est homme empreint de justice et d'équité, pour atteindre l'équilibre nécessaire à l'harmonie universelle.

En montrant les deux sphères, il nous est suggéré que le monde terrestre et le monde céleste sont un champ d’investigation qui permet d'approcher l'Universalité et l'Unité. Le monde d'en haut et le monde d'en bas ne sont pas en opposition, ils forment un seul univers dont l'homme est la jonction. C’est ce que représente l’équerre. Tout notre cheminement se trouve résumé dans ce voyage et celui qui le suit. Le récipiendaire est invité à passer de ce monde fini au monde céleste ou le monde d'en haut par une élévation progressive qui est identifiée à la perfection. Tout a été fait selon une règle dont il doit découvrir le mystère, même avec ses limites et ses contradictions. En découvrant le mystère de la

Règle de l'Univers l'initié pénètre le mystère Divin.

Avec l’équerre et la règle le maçon est invité à découvrir l’Univers.

L’équerre nous permet d’ajuster la pierre pour la rendre apte à sa destination. Elle est l’emblème de ce que nous sommes à la fois matière et esprit dont il faut faire l’union. Elle est aussi le symbole de nos contradictions qui se rejoignent en un point de synthèse. Elle est aussi la représentation des mesures, donc des limites, auxquelles nous sommes confrontés par rapport à l'univers. Nous avons le devoir de découvrir les secrets de l'Univers, tout en ne mésestimant pas nos limites.

Avec notre raison, (la règle) nous devons appréhender le monde et l'Univers, mais le rituel nous rappelle avec l'équerre que les méthodes et les mesures dont nous nous servons pour appréhender l'Univers sont à l'échelle humaine, donc limitées. L'équerre, outil fixe, symbole de la matérialité, nous rappelle nos limites, et paradoxalement la nécessité d'en être conscients pour les dépasser. Il nous appartient de vérifier la pose des matériaux.

Pour saisir le champ de l'inconnu, c'est-à-dire ce qui reste, dans le monde et dans l'univers, du domaine de l'inexplicable, nous devons nous servir de notre raison faite de toutes nos facultés mentales (1ère branche de notre équerre) et des savoirs engrangés et de cette partie de notre conscience apte à nous faire dépasser notre matérialité (2ème branche de notre équerre), capable, en abandonnant les rives de la raison, de nous faire cheminer au cœur même de l’Être.

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