Est-il justifié de se baser sur la cause thérapeutique et de prôner les vertus du cannabis pour en permettre la dépénalisation ?

Le 14 octobre dernier, dans une interview sur France inter, Vincent Peillon a suscité l’intention des médias en revendiquant être en faveur de la dépénalisation du cannabis ; touchant, dit-il, directement la jeunesse française. Pourtant, Matignon semble rester positionné sur ses idées, et réfute totalement l’idée d’entrer dans un tel débat invoquant un grave problème de santé publique.

Cependant bon nombre de politiques, ont déjà tenté de relancé cette polémique, favorisant la dépénalisation voire la légalisation en invoquant généralement les bienfaits thérapeutiques que peut offrir le cannabis auprès des maladies graves.

Alors, la question se pose : « Est-il justifié de se baser sur la cause thérapeutique et de prôner les vertus du cannabis pour en permettre la dépénalisation ? »

Nous montrerons que s’il parait judicieux d’un point de vue thérapeutique d’autoriser la consommation de cette drogue douce, c’est en oublier que cette dernière peut cependant être fatale sur le comportement des consommateurs.

I. Les bienfaits du cannabis

Depuis quelques temps, certains remettent en question le côté néfaste du cannabis, en lui attribuant des propriétés vertueuses pouvant apaiser les maux des maladies graves. Aujourd’hui, l’usage du Cannabis thérapeutique a déjà fait son bout de chemin et est toléré dans des pays d’Amérique du Nord mais également dans certains pays d’Europe (Pays Bas, Allemagne, Espagne …). Donc pourquoi pas en France ?

En effet, le cannabis aurait la capacité d’atténuer les douleurs Des personnes atteintes de maladies aussi diverses que le sida, le cancer, la sclérose en plaques etc.

Comment ? Grace à son taux élevé de THC qui, comme nous le montre le quotidien le 20minutes : « vient soulager les douleurs, nausées et autres vomissements liées soit directement à la maladie soit au traitement utilisé contre celle-ci (chimiothérapie, etc.). Le cannabis a également le don de stimuler l’appétit des séropositifs traités par trithérapie. »

En d’autres terme l’usage du cannabis à des fins thérapeutiques représente pour l’instant l’un des meilleurs moyens de permettre aux victimes des maladies les plus graves de ne plus se sentir enfermé dans leur douleur.

II. Des conséquences trop lourdes

Cependant, les partis prônant la dépénalisation du cannabis, notamment à des fins médicales semblent oublier les conséquences engendrées par cette drogue sur les consommateurs. Pour résumer cela, Laurent Karila, psychologue, s’exprime auprès du nouvel Observateur : « Je prendrai également en compte, dit-il, le fait que le cannabis est une drogue qui rend dépendant. Qu'elle touche les jeunes et les plus âgés dans une moindre mesure. Que les dégâts sont d'ordres physiques psychologiques et sociaux.»

En effet, le cannabis engendre de graves troubles du comportement, de la concentration, jouant sur la motivation, et poussant parfois jusqu’à la schizophrénie. Ce phénomène est d’autant plus grave qu’il touche en grande partie les jeunes et a un impact important sur leur avenir. Accepter la dépénalisation du cannabis serait accepté de voir les jeunes se détruire presque légalement sans se soucier d’un état de dépendance qui ne va généralement

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