Est-il justifié de dire quele bonheur est autre chose qu'une addition de plaisirs?

Est-il justifié de dire que le bonheur est autre chose qu’une addition de plaisirs ?

Étant étudié depuis plusieurs siècles, la corrélation entre le plaisir et le bonheur est un sujet soulevant encore à ce jour de multiples questions. Au 4ème siècle avant jésus christ, dans une époque où les hommes commencent à pouvoir se permettre de rechercher le bien-être et la manière vertueuse de l’atteindre, plusieurs grands penseurs se penchent sur cette relation. Alors que certaine pensait que le bonheur était en fait composé de multiples plaisirs, d’autres soutiennent que le bonheur et le plaisir sont deux états distincts. Il est possible de se questionner à savoir : ‘’Est-il justifié de dire que le bonheur est autre chose qu’une addition de plaisirs’’ ? Il est juste de croire que le bonheur est autre chose qu’une succession de plaisir. Le bonheur est une émotion globale, profonde et durable, contrairement au plaisir qui lui est partiel, superficiel et passager.

En effet, il est possible de dissocier le bonheur du plaisir par les différences entre leurs subsistances respectives dans le temps et la nature de leur existence. Ainsi, le plaisir est de courtes durées et c’est pourquoi l’hédonisme suggère de les multiplier. À l’inverse, le bonheur est un état d’âme, une émotion de longue durée comme lors d’un accomplissement personnel marquant ou la réalisation d’un grand rêve. Dans le même ordre d’idée, le plaisir est de nature sensoriellle et ne trouve racine que lors d’un événement tangible comme lors de la consommation d’un aliment agréable, de l’écoute d’une piste musicale apprécié ou d’un massage bien administré. Inversement, comme le pense Aristote et les autres penseurs cyniques ; « en tant qu’émotion, le bonheur enveloppe la totalité de la personne ; il le rempli, il la comble ». Le bonheur n’a donc pas besoin de l’évènement l’ayant fait advenir pour subsister.

Les cyrénaïques, un groupe de philosophe adepte de l’hédonisme, affirme pourtant que le bonheur ne peut être dissocié du plaisir. Ainsi, selon eux, tous les plaisirs sont tous singulier et sont sélectionnés pour leur nature alors que le bonheur ne l’est pas. Ce serait plutôt les plaisirs uniques qui composent ce bonheur qui serait la raison de sa recherche par certaines personnes. De plus, pour les cyrénaïques il existe un fait selon, lequel le plaisir est une vertu puisqu’il est inévitable de nier qu’il fait du bien. Ils se basent ainsi sur cette affirmation pour attester l’inexistence singulière du bonheur ; puisqu’on ne peut dire indiscutablement que l’on ressent du bonheur, comme c’est le cas pour le plaisir, ce n’est donc pas une entité.

Ce raisonnement ne tient pourtant pas la route si l’on se questionne sur la recherche du bien-être des hommes. En effet, presque tous sont prêts à sacrifier un bonheur ou un plaisir immédiat pour se lancer dans des entreprises laborieuses sous la promesse d’un gain. Ainsi, ayant pourtant pris connaissance des épreuves quelconque d’un dessein choisi, comme des études supérieures, une carrière ou un déménagement impromptu, nous décidons de nous y investir en matière de temps, d’énergie, d’argent, etc. Il n’est pas raisonnable d’affirmer que de s’abandonner à de telles entreprises seraient dans l’objectif de se procurer du plaisir dut à notre connaissance des souffrances et que les plaisirs d’un nouvel environnement sont la grande majorité du temp inconnu. Il est donc juste d’affirmer que de nous engager dans ses projets a pour but de nous apporter un mieux-être ; de nous mener vers le bonheur. Nous y entrevoyons notre réalisation éventuelle complète et profonde et non un chemin parsemé de plaisir éphémère.

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