Démographie et famille
Fiche : Démographie et famille. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Benjamines • 17 Mars 2018 • Fiche • 1 146 Mots (5 Pages) • 550 Vues
Fiche technique
L’évolution de la famille est un sujet sensible qui suscite les passions et les polémiques, comme l’ont confirmé́ les querelles autour du mariage entre personnes de même sexe (loi du 17 mai 2013).
Souvent oublies, les facteurs sociodémographiques permettent d’expliquer les transformations que connaît la famille.
La France a réalisé́ sa transition démographique, qui s’est étalée sur près de deux siècles (17501980). Ce phénomène universel, propre à toutes les sociétés modernes, désigne le passage d’un régime de fécondité́ et de mortalité́ infantile haute à un régime de fécondité́ et de mortalité́ infantile basse. Cette transition s’est effectuée en parallèle à l’évolution de la médecine, de l’hygiène et des conditions de vie, à l’alphabétisation de la population, à l’évolution des mœurs et à la sécularisation.
En quoi les facteurs sociodémographiques transforment la famille ?
Nous verrons que l’évolution de la fécondité et de la taille des familles s’explique par l’émancipation des femmes puis nous montrerons que l’augmentation de l’espérance de vie transforme les liens familiaux et qu’enfin la maitrise de la fécondité a entrainé une libéralisation de la sexualité.
L’indice de fécondité a fortement fluctué au cours du dernier siècle en France.
A l’après-guerre a lieu un Baby-boom caractérisé par une explosion des naissances avec une moyenne de trois enfants par femmes. Il s’en est suivi un baby krach entre 1965 et 1993 avec une baisse significative du nombre de naissances à 1,68 enfant par femme.
De nos jours, la France se situe au-dessus des autres pays de l’union européenne avec un indice de fécondité de trois enfants par femme face à 1,55 enfants en moyenne pour l’Europe.
Cependant, le taux de fécondité optimal pour renouveler les générations est estimé à 2,1 enfants par femme en Europe.
Le vieillissement des populations européenne pose ainsi le problème du renouvellement des générations futures qui se doit être compensé par l’immigration.
Par ailleurs, la baisse du nombre d’enfants par familles entraine nécessairement la réduction de la taille des familles.
En Europe, les familles qui comportent un enfant représentent 36,1 %, deux 42,4 % alors que les familles nombreuses, 5,3 %.
Cette réduction du nombre d’enfants par famille entraine la destitution du patriarcat.
En effet, le patriarcat se caractérisait par la place dominante de l’homme au sein des familles. Ainsi, la baisse du nombre d’enfants par famille fait décroitre les chances d’avoir un garçon et donc d’assurer la lignée.
La loi du 4 mars 2002 participe elle-aussi à la baisse du patriarcat : un enfant né après le 1er janvier 2005 peut porter soit le nom du père, comme auparavant, soit le nom de la mère, soit les deux dans l'ordre choisi par eux.
La destitution du patriarcat est ainsi le signe de l’émancipation des femmes qui elle-aussi explique les transformations sociodémographiques de la famille.
Comment peut-on expliquer l’émancipation des femmes d’un point de vue démographique ?
Pendant des millénaires, les familles ont eu besoin, pour se perpétuer, que chaque femme donne naissance à̀ un nombre enlevé́ d’enfants pour pallier à l’importante mortalité́ infantile.
A l’époque, l’allaitement était le seul moyen disponible pour nourrir les enfants en bas Age, les femmes étaient ainsi contraintes de consacrer l’essentiel de leur vie adulte à porter et à materner des enfants. Les hommes, de leur coté, devaient assurer la subsistance de leur famille par le travail et gérer les affaires publiques. Cette répartition des rôles a perduré, sous des formes diverses, pendant des millénaires. Elle imprègne, encore aujourd’hui, nos représentations de l’homme et de la femme, fruits de la socialisation primaire.
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