Les Jeux Olympiques de Paris 2024

Les Jeux Olympiques de Paris 2024

Introduction

1924 - 2024, un siècle après, Paris accueille de nouveau les Jeux olympiques. L’organisation de ces Jeux soulèvent de nombreuses questions épineuses : le financement, les infrastructures, les possibles retombées économiques, environnementales et touristiques. La candidature française a su se différencier en proposant des réponses innovantes à ses questionnements tout en retenant les erreurs des jeux passés. A travers les différents documents, il est possible de voir que ces JO s’annoncent très ambitieux sur tous les points, notamment en terme de respect de l’environnement et d’inclusion sociale : l’objectif est d’être un modèle environnemental et de laisser un héritage riche aux générations futures. D’après ces grandes ambitions, on peut alors se demander dans quelles mesures les JO 2024 s’engagent pour le développement durable ?

Dans un premier temps le dilemme entre prestige et rentabilité du projet olympique sera étudié, puis dans un second temps les grandes ambitions d’inclusions sociales inabouties et dans un dernier temps l’aspect écologique du projet, la mesure glamour des J.O.

I/Entre prestige et rentabilité du projet olympique

La question épineuse du budget des JO

L’organisation des JO a toujours effrayée de par son coût. Depuis 1988 et les JO de Séoul, les villes organisatrices ont pour la plupart sous-estimées leurs coûts et se sont alors enfoncées dans un gouffre financier. Comme le montre le diagramme en bâton réalisé par Baptiste Binet, le budget prévisionnel est relativement stable alors que le surcoût augmente. Pour Romain Baheux, la sous estimation des dépenses est due à une tendance naturelle de sous-estimer pour ne pas effrayer le contribuable alors que l’augmentation du surcoûts est dû à un phénomène de surenchères lors de la sélection de la ville hôte. Ce qui pousse à des estimations irréalistes. Les villes sont prêtes à devenir la ville hôte à n’importe quel prix. Généralement, d’après un article de Pierre Bondeau dans The Conversation, le taux de dépassement du budget est de 167% depuis 1968.

Néanmoins, Paris bénéficie d’un double avantage:

Étant la seule ville candidate pour accueillir les JO 2024, l'expression de la “malédiction du vainqueur” ne s’applique pas. Cette expression désigne la situation où le vainqueur d’une enchère ne bénéficiera pas du gain escompté car il a surpayé l’offre, face à une concurrence trop forte.

Paris a d’ores et déjà 95 % des infrastructures sportives et l’organisation des JO nécessitera juste la construction d’un centre aquatique, un village olympique et un média center

D’après un article de Charles-Evan Stochmal le budget des JO est estimé à 6,6 milliards d’euros. Étant donné que la billetterie des JO et le CIO vont prendre en charge la moitié du budget et que les investisseurs publics et privées vont contribuer à hauteur de 1,5 millions d’euros chacun, les JO vont alors revenir à moindre coût pour la capital.

Cependant, il reste une inquiétude au sujet du budget, il s’agit du risque d’accélération concernant les travaux du grand palais, de lignes de métro et d’une ligne de TGV. En effet, la fin travaux était prévue pour 2030 mais avec les JO cela a été avancé à 2024. Le risque de cette accélération est donc le dépassement budgétaire.

B) Les multiples retombées

Selon un article de Pierre Rondeau dans The Conversation, en général, les grandes compétitions sportives ne rapportent pas d’argent et ne soutiennent pas l’emplois durable car tout d’abord, malgré un regain de croissance à l’instant T des JO les impacts sont minimes et ne se répercutent pas sur les autres économies nationales. Ensuite, on peut oublier les “effets de substitution” c’est à dire que l'organisation favorise d’autres secteurs tels que le tourisme. Ces effets ne se ressentent pas car les évènements sportifs peuvent amener de nouvelles catégories de personnes mais peuvent aussi faire fuir les catégories de personnes non intéressées par le sport. Par exemple durant la coupe du monde au Brésil, le taux de tourisme est resté égal aux autres années car cela a entraîné certaines personnes à substituer cette destination au profit d’autres pays d’Amérique Latine.

Néanmoins, les JO peuvent être un point positif pour l’économie de la France. Décrit par Charles-Evan Stochmal comme booster économique dans les échos, les dépenses vont alors pouvoir être rentabilisées. Par exemple, 25 000 emplois vont être créés rien que dans la ville de Paris. Ensuite, les commerçants, hoteliers, et restaurateurs vont bénéficier d’un afflux de visiteur ce qui va faire monter leur chiffre d’affaire en flèche. D’autres secteurs tels que la construction et le tourisme vont également être touchés par cette augmentation du chiffre d’affaire.

Les JO seront également une opportunités de moderniser et de convertir les différentes infrastructures de Paris. Contrairement à ce qu’il s’est passé lors de JO de 2016 à Rio, ou les infrastructures ont été laissées à l’abandon après les JO, Paris à promis d’être exemplaire à ce sujet.

Enfin, les JO sont aussi reconnus pour apporter du prestige à l’échelle mondiale. Paris étant la 5ème ville la plus touristique du monde, les JO pourraient alors apporter une meilleure visibilité pour la ville grâce à une plus forte exposition, une nouvelle catégorie de touristes pourrait arriver: les fans de sport.

Pour estimer les différentes retombées économiques possibles pour Paris, le CDES a réalisé une étude celle ci divisant en 3 catégories les retombées: l’organisation, le tourisme et la construction. Le résultat est que les retombées s’estiment entre 5,3 milliards d’euros et 10,7 milliards d’euros.

II/L’ambition incomplète de jeux inclusifs

Un objectif d’intégration sociale

L’un des objectif principal de ces JO est qu’ils soient un vecteur d’intégration social. C’est ce qu’explique l’article de Carenews. Pour Tony Estanguet, “Le sport doit permettre de renforcer la cohésion sociale, de créer une société meilleure.” Ces jeux Olympiques sont déjà décrits comme étant inclusifs et solidaires. En effet, la signature du projet “Impact 2024”

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