L'inégalité des revenus au début du XXe siècle en France
Analyse sectorielle : L'inégalité des revenus au début du XXe siècle en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vickyyyyyy • 4 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 452 Mots (6 Pages) • 755 Vues
Au début du XXe siècle, en France, les 10 % les plus aisés représentaient environ 40 % du revenu global, contre
33 % à la fin des années 1990. A long terme, les inégalités de revenu ont donc diminué. Sur une période plus récente, on constate que les inégalités de revenus se sont réduites au cours des années 1970 et jusqu'au tout début des années 1980. Mais on assiste aujourd'hui à un retournement de tendance.
Le revenu primaire est constitué des revenus du travail et du capital. Le revenu disponible brut des ménages comprend le revenu primaire auquel on ajoute les prestations sociales diminuées des prélèvements obligatoires (impôts et cotisations sociales). Les inégalités de revenu concernent les écarts de revenu avant et/ou après redistribution.
D’une part, ce sujet porte sur des débats théoriques importants relatifs à la formation des revenus issus de la répartition primaire et donc essentiellement des mécanismes de marché et, à l’intérêt de la redistribution des richesses par l’Etat. D’autre part, les inégalités de revenus s’étant creusées en France depuis dix ans, cette thématique est d’actualité, d’autant plus que le contexte de réduction des dépenses publiques pose la question d’une réforme en profondeur du système de protection sociale français, et plus largement, du système de redistribution.
Les écarts de revenus primaires sont-ils justifiés ? Peut-on améliorer la redistribution ? Est-il pertinent de mettre en place des mécanismes de redistribution pour réduire les inégalités ?
Dans une économie de marché, l’apparition et la persistance d’inégalités de revenus primaires peuvent être justifiées, notamment par le comportement des agents économiques. Se pose alors la question de la redistribution des richesses et de l’intervention de l’Etat afin de mettre en place une redistribution plus juste des richesses.
Plan I – La persistance des inégalités de revenus primaires
II – La pertinence des mécanismes de redistribution
I. La persistance des inégalités de revenus primaires
Les inégalités apparaissant à l’occasion de la formation des revenus et peuvent être justifiées économiquement (A). L’étude des inégalités de répartition porte essentiellement sur les inégalités de salaires. Mais les fondements économiques de la formation des salaires s’avèrent incertains et une répartition plus équitable des salaires est envisageable pour certains auteurs (B).
A. Les inégalités de répartition peuvent être justifiées économiquement
1. Dans le cadre de l’économie nationale
Les différences de salaires reflètent, dans une certaine mesure :
• la contribution plus ou moins importante de chacun à la production (cf. théorie néoclassique : le salaire est déterminé grâce à la productivité marginale du travail) ;
• ou la rareté plus ou moins grande des diverses qualifications ;
• ou les efforts des entrepreneurs pour motiver la main-d’œuvre (cf. théorie du salaire d’efficience de G.A. AKERLOF et J.E. STIGLITZ).
Les inégalités de revenus de la propriété (patrimoine) sont plus marquées. Elles s’expliquent par la concentration du patrimoine dans la population, les inégalités de patrimoine entrainant les inégalités de revenus du patrimoine… Différents mécanismes économiques expliquent cette concentration du patrimoine :
• le patrimoine résulte principalement de l’accumulation de l’épargne. Or le taux d’épargne d’un ménage progresse en fonction de son revenu (nul voire négatif dans le premier quartile, il avoisine 20 % dans le quartile de revenu le plus élevé). La part du revenu qui n’est pas consommée est d’autant plus grande que le revenu est lui-même élevé ;
• l’effet du cycle de vie (cf. MODIGLIANI). Le patrimoine moyen croît lors de la période la maturité. Puis il décroît fortement pour les ménages plus âgés ;
• enfin une disparité importante existe entre salariés et indépendants. Les indépendants détiennent plus de patrimoine que les salariés. Ce supplément de patrimoine est en grande partie dû au patrimoine professionnel mais il est aussi le fait d’un comportement d’épargne différent des indépendants, lié à la moins grande stabilité de leurs revenus et à la nécessité de s’assurer un complément de retraite.
2. Dans le cadre de comparaisons internationales
Cas des économies émergentes : cf. courbe de KUZNETS. Les inégalités de revenus seraient dans un premier temps inéluctables pour permettre l'accumulation du capital, quand l'épargne d'un petit groupe à revenus élevés est nécessaire durant la phase de décollage. Et les inégalités peuvent aussi être un mécanisme incitatif (incitation à améliorer son sort).
Exemple : situation inégalitaire en Chine (en 2007, ratio S80/S20 = 17, le revenu des 20 % de Chinois les plus riches était 17 fois plus important que celui des 20 % les plus pauvres ; France : ratio S80/S20 = 4,2).
Inégalités entre les pays : les écarts de salaires entre pays résulteraient de la division internationale du travail.
B. Une réduction des écarts de
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