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ADM3012 TN3

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Par   •  10 Novembre 2019  •  Dissertation  •  1 863 Mots (8 Pages)  •  1 143 Vues

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Question 1 (4 points)

Dans une équipe multiculturelle, un certain nombre de différences de comportements et de manières de faire apparaissent rapidement aux yeux des participants. Dans la situation de l’équipe de Juliette, nommez et expliquez les différences culturelles apparentes et cachées dont il aurait fallu tenir compte.

L’équipe de Juliette est formée de trois nationalités différentes, Renée est québécoise, Jamil est français d’origine tunisienne et Li est canadien anglais d’origine chinoise. Ces différences culturelles ont causées des conflits au sein de l’équipe. Malgré que chaque membre de l’équipe soit spécialisé dans un domaine, ils n’ont pas une conception mutuelle, sachant qu’ils avaient un objectif commun.

Les différences les plus apparentes et cachées au plan comportemental sont :

Les comportements observables :

Les manières de communiquer. « Certains participants prennent fréquemment la parole, y compris en interrompant les autres et n’hésitent pas à s’opposer vivement à un point de vue exprimé, ils parlent vivement, se passionnent et s’emportent.» (Gestion en contexte interculturel. (GCI) p356) c’est le cas de Renée qui est « franche directe et enjouée » (Zone grise ep.8) mais aux yeux de Jamil elle est une femme « bornée et peu à l’écoute », une personne qui a la difficulté à accepter la différence et qui a comme seul objectif la production et la réalisation du projet.

On le constate lorsqu’elle exprima, en rient et de façon directe à Li qui était payé pour donner son expertise en marketing pas pour ses goûts artistiques, ainsi que lorsqu’elle coupa la parole à Jamil quand il exprimait son intérêt pour la question de la couleur à utiliser pour la collection. Li fait plutôt partie de la catégorie de participants qui « attendent scrupuleusement leur tour et ne s’oppose jamais en contradicteurs, ils restent impassibles et s’expriment calmement » (GCI p356). Li n’aime pas la confrontation directe, il vise à ne pas briser l’harmonie de l’équipe de travail quitte à s’abstenir de donner son réel point de vue et à cacher ses doutes. Il dit à Juliette : « J’ai bien senti que cette question risquait de briser l’harmonie de notre équipe de travail et que pour Renée, il s’agissait d’une question d’honneur. Pour elle la couleur était du ressort de l’artiste, et l’on venait la contredire dans son domaine de compétence. Alors je me suis tu ». (Zone grise ep.10).

Il est évident que Renée manque de sensibilité aux différences, elle ne le perçoit pas. Elle trouve que ses deux collègues manque de maturité professionnelle, par exemple elle perçoit les demandes de Jamil d’aller prendre un verre pour mieux se connaître  ou de participer à des conversations pour détendre l’atmosphère du « pelletage de nuages ».

Concernant le projet, Li n’a pas dit clairement que le blanc est une couleur du deuil, mais il s’est donné la peine de le sous-tendre du mieux qu’il peut pour ne pas offusquer Renée, et de plus, il a des difficultés à s’exprimer en français et Renée qui non seulement refusait de parler anglais, elle exigeait à ses collègues de communiquer en français. Renée n’a pas été à l’écoute de ses collègues. Jamil est plus sensible aux différences culturelles, il avait bien perçu que Li ne semblait pas enchanté par la collection. Il dit à Juliette : « c’est vrai que ce qu’il disait, on avait un peu de mal à saisir toutes les nuances. Moi j’avait bien compris qu’il n’était pas emballé par la ligne. Il avait laissé entendre de toutes sortes de façons ». (Zone grise ep.9). Mais il n’a pas confronté Renée avec ce fait, il lui reproche d’avoir du mal à accepter la différence et d’avoir un profond mépris pour tout ce qui est étranger, d’être bornée et de ne pas avoir envie de les connaître. « Certains établissent une frontière étanche entre leur vie privée et leur vie professionnelle tandis que d’autres s’épanchent volontiers sir les évènements personnels au travail » (GCI p.357). Jamil considère que Renée s’est arrêtée à des stéréotypes une fois les présentations faites, soit l’ingénieur un peu maudit français, un peu sale arabe et l’anglo chintok.

Les différences de conception culturelle :

En terme de processus décisionnel, il y a des différences de conceptions culturelles qui créent un déséquilibre. Pour certains comme Renée, « la qualité de la décision se mesure à sa conformité à une rationalité technique » (GCI p.358) et pour d’autres comme Jamil et Li, « la qualité de la décision se mesure à l’aune du consensus qu’elle suscite ». « Du point de vue du climat de collaboration, il est difficile de travailler ensemble lorsque les uns jugent que les autres outrepassent leurs prérogatives en imposant une décision non discutée collectivement et que les autres jugent les uns incompétents parce qu’il ne s’engagent pas dans les débats techniques attendus » (GCI p.359). Lorsque Li a jugé la couleur blanche de la collection de « morbide » Renée l’avait tout de suite mis à sa place en lui disant qu’il n’était pas payé pour donner une opinion sur ses gouts, mais plutôt pour donner de l’expertise en marketing. Li a quand même essayé d’expliquer à Renée que les couleurs ont un sens symboliques dans diverses cultures, d’ailleurs Jamil a soutenue ce que Li disait en comparant quelques significations de couleurs dans certaines cultures, mais pour Renée, elle était l’artiste et c’est à elle de choisir la couleur de la collection c’est une question d’honneur, peu importe l’opinion de ses collègues.

Juliette a fait comprendre à ses subordonnés qu’elle leur fait confiance pour le projet, mais elle n’avait pas pensée que dans une équipe multiculturelle les conflits peuvent facilement éclater, elle aurait du être plus présente afin de diriger son équipe et ainsi éviter tout ce qui s’est produit.

Le vivre ensemble et les bonnes manières divergent d’une culture à l’autre à cause des conceptions différentes de leur signification.

Question 2 (3 points)

La dimension de la distance face au pouvoir est une caractéristique pertinente à prendre en compte quand il s’agit de comprendre en quoi diffèrent les approches du conflit interculturel. Dans le monde des organisations, la distance face au pouvoir se traduit par une relation dirigeant-dirigé. Parmi les approches suivantes : impartiale, orientée vers l’accomplissement de statut, bienveillante et communale, lesquelles diriez-vous que Juliette a adoptées. Expliquez.

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